Des questions irrévérencieuses sur la mondialisation

zaire

Dans la démocratie parfaite chaque groupe social parle, il explicite les propres envies. Il explicite aussi, du point de vue émotif, les raisons du coeur et les désirs en cherchant d’obtenir des réponses. Toutes les sociétés choisissent et ils légitiment les propres projets à travers un débat pour dépasser les barrières et les obstacles. Quand la complexité et les solutions du projet résultent encore plus compliquées et tortueuses, on arrive à une légitimité provisoire qui tient compte de la multiplicité des projets collectifs. Les fondements universels de la société démocratique sont construits donc à travers accords et dialogues.

Depuis le 1989, les procès de changement et de transformation politiques et économiques de la planète ont eu une accélération inédite. Ainsi inédits que les mêmes sciences sociales n’ont pas mis en place des nouveaux instruments d’analyse et possibles solutions. Dans ses manifestations, la mondialisation n’a pas seulement intéressé la sphère économique de nos échanges mais elle a cré et agrandi une multiplicité de nouveaux acteurs sociaux: organisations pas gouvernementales,mouvements culturels,mouvements de protestation, holding, sociétés financières, septs, respect aux acteurs publics nationaux et inter-gouvernamentaux que avant le 11 septembre 2001, agissaient tous seuls et, dans une manière exclusive, dans les mécanismes des relations économiques et politiques.

Naturellement comme tous les phénomènes sociaux complexes, aussi la mondialisation a amorcé les ambivalences.Le passage du système international à l’ordre mondial reste inachevé; nous vivons encore dans une phase de transition convulsive, historiquement commencée dans les derniers trois quarts du siècle passé, où conditions et styles de vie se sont uniformisées. Sì bien sûr, la vitesse de la technologie a facilité la diffusion des connaissances, d’idées, la circulation de gens et des choses, la diffusion des renseignements, tout ceci ne s’est pas produit partout.

Le sud du monde ? Le Sud du monde vit encore par une tasse de riz, écrasé par les dettes qu’il ne pourra jamais payer, sans droits humains reconnus ou défendus, où les individus ne pourront jamais mettre en place leurs rêves qui resteront seulement des rêves, où la parodie d’élections législatives ne pourra jamais masquer la distance qui existe entre la masse rurale et un pouvoir bintôt vacant.Un sud du monde où,encore une fois, les nouvelles stratégies économiques et sociales se sont révélées plus venimeuses de la maladie.

Nous sommes encore dans une phase de légitimité provisoire. Un nouveau grand jeu géopolitique est commencé mais il n’y a pas encore de nouveaux mécanismes de governance planétaire et règles partagées. Les problèmes politiques pas encore resolus de la mondialisation concernent la construction d’une nouvelle souveraineté globale et d’un nouveau modèle de vie en commune. Dans un monde qui est global dans son phénomène économique, financier, d’uniformité culturelle, il manque un projet mondial collectif. Pas plus un simple projet multipolaire mais un projet qui ne pourra plus avoir comme référence unique le modèle occidental, blanc, adulte, techno-scientifique, ethnocentrique. C’est celle-ci l’absence la plus assourdissante qui secoue les fondations de l’ entière communauté internationale.

Le manque d’un projet de civilisation planétaire qui réussisse à insérer tous, qu’il rende impossible la bifurcation, qu’il maintienne unis les pôles de la diversité et de l’unité comme valeurs complémentaires et inséparables.Mais comme faire à maintenir en vie les cultures dans leur spécificité et, de l’autre, les ouvrir à un dialogue obligé les unes et les autres avec les pertes et les avantages qui comporte? Notre avenir ne peut plus s’identifier avec l’incertitude, l’indifférence,promesses démenties toujours reconstruites qui restent à démontrer. Il faudra trouver vite solutions vraiment applicables aux prblèmes concrets qui se posent dans notre quotidien et, sourtout, leur impact dans les processus décisionnels. Pourrons-nous encore et seulement… nous étonner ?

Antonio Torrenzano

 

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