Notre Continent, soutient Jacques Le Goff, est ancien et moderne à un temps, il a reçu son nom il y a vingt-cinq siècles, pourtant il se trouve encore à un état de projet. L’alternance rapide de crises et de renouvellement est une caractéristique de l’Europe qui la tient liée à sa distinguable modernité toujours renaissante.
Croire dans l’avenir a toujours signifié pour l’Europe imaginer son devenir comme la réalisation d’un but historique et, supposer aussi, que chaque avance soit porteuse d’amélioration. Cette notre logique intérieure -gravée dans notre commun Dna- a toujours consenti au Continent de donner un sens à son histoire sans postuler une providence. Elle a de plus,dans les moments de guerre et de paix, alimenté notre sens historique commun.Actuellement cet état de projet est en crise. La construction de ce nouveau modèle politique et social, il ne peut pas faire abstraction de la mondialisation qui est en train de transformer le marché économique,du travail, de l’organisation des entreprises, des relations entre “Nous” et les “Autres” du monde. Mais cette défi, en utilisant une dimension symbolique forte, je crois qu’elle doive répondre à une nouvelle exigence utopique: celle d’une Union Européene forte et supérieure définitivement à l’État national. Il est la septième fois, après les Traités de Rome du 1957, que cette Organisation régionale internationale se renouvelle et se modifie ultérieurement. Les vingt-sept États nationaux qui la composent, ils sont un donnée statistique évident de ces modifications. Une réalité objective voulue par tous, une réalité qu’il faut gérer pour une nouvelle phase historique plus importante des précédentes. L’Europe existe plus aux yeux des américains ou des asiatiques que à ceux des mêmes européens. Ces derniers devraient se demander quoi les autres remarquent quand ils parlent de l’Europe.”Il me semble, affirme Marc Augé, qui voient trois puissances associées et divergentes: une économique, une culturelle, une démocratique.Est-ce que ces trois dimensions se suffisent pour que l’Europe existe aux yeux des citoyens européens ? Non, je ne crois pas !”
Le système social européen rencontre sérieuses difficultés et je crois, qu’il soit essentiel vice versa, le sauver pour sauver le continent. Nos relations avec les Pays de la Mer méditerranée et le Continent africain sont en train de se détériorer et, notre mare nostrum pourrait devenir bientôt une nouvelle mare belli.Les Pays de l’Afrique du Nord ont un commerce du 50% avec l’Union Européenne et un commerce intra-régional du 4,5%. Leur taux de croissance par habitant est diminué dans les derniers vingt ans et, pour stabiliser la région,il faudrait créer 11 millions de postes de travail dans les prochains dix ans. Il y a actuellement un plan économique américain dénommé “middle est partnership iniziative” pour favoriser une zone de libre échange depuis le 2003 au 2013. Les actions éuropéennes, en revanche, ne sont pas nombreuses sauf l’action bilatérale lancée par la France avec quatre Pays:Maroc,Tunisie, Egypte, Jordanie.
La situation actuelle, elle me semble ainsi théorisée: il ya une progressive de–idéalisation de l’unification européenne au service d’une rationalisation du phénomène.Cette situation n’a pas seulement produit des aggravations dans les relations mais, aussi, l’accroissement des demandes particulières de la part des tous les États membres. Ceux-ci utilisent le contexte de l’élargissement comme une forme de pouvoir/influence nationale.Encore, le débat sur l’opportunité que l’Europe doive ou non avoir une Constitution est ouvert et complexe. Les opinions sont divisées entre qui affirme que une Constitution européenne existe déjà et qui le nie. Pour quelques-uns, l’Europe a déjà sa vivante Constitution; pour d’autres, elle ne pourrait jamais l’avoir parce que il n’ya pas un “Peuple européen” apte à légitimer un “État européen”. C’est un problème ouvert!
Comme observateurs, nous remarquons que à aujourd’hui il manque une nouvelle vision, un nouveau projet idéal de perfection humaine et sociale propre de l’histoire et de la tradition européenne. Carlo Azelio Ciampi, ancien Président de la République italienne, affirme que cet idéal de perfection est ineffaçable et, qu’une civilisation comme la nôtre doit transformer encore une fois ces aspirations dans un projet à expérimenter. Mais l’impatience de quelques-uns qui voudraient (selon les modalités de l’action technique et de la coopération aux 360 degrés) prévoir, adresser le cours actuel de notre histoire sur la base des nos lois; elle se heurte avec ceux qui, par pieuse résignation, se contentent de se laisser transporter vers “l’abordage heureux” préétabli par le flux du temps.
Elena Dall’Olio
Antonio Torrenzano