Vision. Sergio Vieira de Mello, une vie pour la Paix.

 

sergio_vieira_de_mello.1191327466.jpg

 

Qui était Sergio Vieira de Mello? Brésilien, 55 ans, fonctionnaire international,il meurt le 19 août 2003 dans le siège des Nations unies à Bagdad pendant un attentat. Il avait commencé aux Nations unies à l’âge de 21 ans, en 1969, près du Haut Commissariat pour les Réfugiés, agence qu’il reviendra à diriger successivement avant de sa mort. Homme de terrain, comme il venait nommé amicalement, il gère deux ans après, en 1971, à l’âge de 23 ans, le premier grand exode de réfugiés du Bengale oriental vers l’Inde. Dix millions d’individus, peut-être le plus grand exode de l’histoire du neuf cents. Pour la même cause, il se battra en Afrique, Amérique Latine, Sud-est asiatique toujours avec la même honnêteté, passion, force infatigable,courage. Le Liban, la guerre yougoslave, le conflit dans l’île de Timor-est, ils avaient été, dans les derniers ans, les nombreuses guerres qu’il avait gérées pour les Nations unies. L’ancien secrétaire général Kofi Annan, avant sa dernière mission sans retour, l’avait nommé secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires auprès de la siège de Baghdad en Iraq.

Pendant sa longue activité internationale de négociateur, Sergio Vieira de Mello avait toujours recherché le dialogue entre les cultures en se forçant toujours d’unir et, ne pas désunir, les deux berges du monde. Raffiné connaisseur des problèmes internationaux, négociateur patient, une vie défraie à la pratique diplomatique. La décennie des ans quatre-vingt-dix est riche de missions, mais toujours avec l’ingrat devoir de dialoguer et recomposer situations compliquées, dans des endroits où parler de démocratie il était difficile après l’assourdissant bruit des armes.Par cette expérience humaine et personnelle, Sergio Vieira de Mello rédige pour l’organisation ONU un document, connu comme “Vieira de Mello Report”, qui deviendra le noyau dur des cours de formation du Département Humanitarian Affairs & Peace Keeping Operations de New York et Genève pour les agents spécialisés en missions de paix, observation électorale, actions de reconstruction post guerre. L’attentive analyse reprenait la faillite du contingent des Nations unies surtout en Bosnie Herzégovine et, plus en général dans la région des Balkans, où la distinction diplomatique pour les actions du contingent onusien fondées entre “actions de paix” et “opérations de guerre”, elle fut nette, visible à tous, hypocrite. C’est-à-dire un insuccès. Dans la région des Balkans, l’action de paix des troupes ONU devait se développer par le consentement des acteurs en guerre opposés afin d’éviter que les possibles opérations pouvaient signifier de se ranger vers une partie ou vers l’autre sur le terrain. Le résultat de cette subtilité diplomatique, qu’il naissait du risque que l’usage de la force portât à des développements militaires mondiaux, il empêcha aux troupes ONU de se dérouler ou développer actions humanitaires pour lesquelles ils avaient été envoyées.Les agences techniques ONU furent, dans cette occasion, les seules victimes de ces inaptitudes,mais derrière la faillite sur le terrain il y avait la cécité de l’Union Européenne et des États-Unis entre “idéaux trop ambitieux” et volonté politique de risque “trop modeste”.

Tout ça, Sergio Vieira de Mello l’avait toujours confirmé, affirmé avec force, même à joindre au 20 octobre 2000, près du siège de New York de l’ONU, où pendant un panel, qui devait être un simple séminaire entre fonctionnaires et experts, il devint en revanche le début d’une nouvelle manière d’agir en situation de guerre et post conflit pour tous les techniciens des Nations unies. Certainement le calcul arithmétique de l’horreur, de la violence ou de la guerre – comme il a toujours déclaré – il ne sera jamais ni bloqué ni diminué, mais par cette faillite, l’organisation de New York a tiré nouveaux instruments d’action et de gestion des interventions sur le terrain. On pourrait affirmer,encore une fois, en relisant l’opéré de Sergio Vieira de Mello, une forte clairvoyance, une haute sensibilité d’apercevoir l’avenir par d’expériences passées. Non, seulement une étude attentive de cette expérience, la détermination des variables qui auraient puis successivement amorcées crise et conflits dans d’autres parties de la planète. Pour un lecteur curieux, le rapport et les modifications, sont disponibles gratuitement sur le site institutionnel des Nations unies (www.un.org/peace/reports/peace_operations). Ils peuvent représenter un utile instrument pour comprendre notre présent international.Quelles explications possibles,peuvent-ils être achalandés,pour expliquer, l’incapacité internationale de prévenir les crises, arrêter les guerres, mettre à zéro l’arithméticien calcule,de ce chaos international?

Les modalités de l’action technique ou de la coopération à 360 degrés, qu’ils cherchent à recomposer déterminés puzzles régionaux, ils ne sont pas toujours suffisants à adresser dans une manière différente le cours des événements. Il manque un projet collectif mondial. Pas plus un simple chantier multipolaire. C’est celle-ci, l’absence la plus assourdissante qu’il secoue les fondations de l’entière communauté internationale. Le manque d’une vision de civilisation planétaire qui réussit à insérer tout, qui maintient unis les pôles de la diversité et des symboles uniques comme valeurs complémentaires et inséparables. Comment, alors, pourrait-on maintenir vivantes les cultures dans leur spécificité et, de l’autre, les ouvrir à un dialogue obligé?

Sergio Vieira De Mello soutenait que les fermetures et les replis sur nous-mêmes,ils causent fondamentalismes, violence inouïe, guerres ethniques, chocs tribaux. Il y a en acte une grande révolution dont la nouvelle pensée planétaire n’oppose pas l’universel au concret, le général au singulier. Il suffit plus gérer simplement notre temps présent, en croyant que le changement ou l’évolution sociale procèdent avec autres logiques et pour autres rues, il faudrait trouver nouvelles solutions. Un exemple? Notre tangible impotence a distinguer un “temps de guerre” d’un “temps de paix” ou des “fronts de guerre” et des “lieux sûrs”.

 

Antonio Torrenzano

 

Join the discussion

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *