Sergio Vieira de Mello, 55 ans, diplomate, il meurt le 19 août 2003 dans le siège Nations unies en Iraq par un attentat terroriste accompli par l’organisation Al quaeda.Une auto bombe effrite entièrement le siège de l’organisation internationale à Baghdad en tuant pas seulement le Haut représentant ONU, mais aussi vingt-trois fonctionnaires internationaux de la même organisation. Ma dernière interview comme journaliste correspondant de la Radio Vatican avec le diplomate, a été effectuée à Genève au début de sa mission à Bagdad. La partie posthume et inédite du dialogue, pour ne pas oublier Sergio Vieira De Mello, je la publie maintenant sur mon carnet virtuel.
Antonio Torrenzano.Est-ce que je désirerais avoir son analyse sur la guerre iraquienne. Qu’est-ce qu’il nous montre ce énième conflit ? Il ne croit pas que les Nations unies soient restées incapables de gérer cette autre crise internationale?
Sergio Vieira de Mello. Le débat sur le conflit iraquien à huissier en lumière la grave crise géopolitique qu’il faudra au plus tôt dépasser. Il faut dépasser le conflit en temps rapides si on veut que le système international retourne à être fondé sur la loi, sur le dialogue et pas sur la force ou l’usage des militaires comme réponse diplomatique. Quand les armes parlent, il signifie que la diplomatie (c’est-à-dire le dialogue), il a fait faillite. Dans les circonstances iraquiennes,les membres du Conseil de sûreté des Nations unies ont été incapables d’atteindre un point de vue commun pour ce qui concerne la sûreté d’un nouvel ordre mondial et le rôle fondamental de la même organisation. Il n’a pas échoué seulement le Conseil de sûreté, mais aussi la Commission des droits humains parce qu’elle a été incapable de gérer le vissage de cette situation et trouver nouveaux points de repère. Je crois que pour sortir de cette situation, il faudrait repenser radicalement les relations existantes entre sûreté mondiale et droits humains. Il est très urgent repenser ce rapport. Il faudra unifier bientôt ces deux corollaires dans un seul, c’est-à-dire la sûreté en règle de droits humains. Il faudra reconnaître, finalement, que les violations évidentes de ces droits sont à la base de l’insécurité intérieure de beaucoup d’États et du système entier des rapports internationaux parmi les Pays de la communauté internationale. Le problème n’est pas nouveau, il suffit de citer la longue liste d’événements tragiques qu’avant du conflit iraquien nous avons eu:Rwanda, région des Balkans, Timor Est, les nombreux conflits du continent africain. Je crois que le temps est arrivé pour redéfinir tout ceci en repartant de l’Homme, de sa dignité, de son être au monde et mettre l’individu au centre de ce nouveau débat. Bien qu’il me concerne, je ferai tout le possible pour montrer que les Droits Humains doivent être à la base de toutes les solutions y compris le conflit iraquien.
Antonio Torrenzano.Qu’est-ce qu’il arrivera aux civils, aux femmes, aux enfants, victimes?
Sergio Vieira de Mello.Comme le Secrétaire général a souligné, la responsabilité de protéger les civils en cas de conflit incombe sur chacun de nous, sur le droit international, sur l’entière Communauté internationale,sur les belligérants dans toutes les zones occupées militairement. Le peuple iraquien, après deux décennies de guerre et de conflits intérieurs,a déjà eu assez de souffrance.Quand j’étais commissaire au Timor Est, j’étais préoccupé pour les résolutions qui nous attribuaient vivement de pleins pouvoirs, mais ils n’explicitaient pas les manières de comme nous pouvions les exercer. Le mandat qui maintenant m’a été donné pour le conflit en Iraq est, de nouveau, vague et il ne dénote pas de manière claire comme je devrai exercer ma mission.
Antonio Torrenzano. Qu’est-ce qu’il signifie coordonner, faciliter, encourager le respect des droits humains dans une situation de conflit?
Sergio Vieira de Mello. J’appliquerai les règles fondamentales du droit humanitaire,règles qui doivent être respectées en quelconque occasion. Personne ne doit être privé de la vie arbitrairement, personne ne doit être détenu arbitrairement, personne ne doit être soumis à la torture. Je souhaite que tous puissent être considérés comme innocents jusqu’à la preuve contraire. Que les malades et les blessés soient soignés comme la règle internationale prévoit pour un vivre démocrate . Je crois, encore une fois, que le dialogue et le respect de la loi peuvent guider nos âmes pour sortir de la tragédie de toutes les crises.
Antonio Torrenzano
Special thanks to photographer Sergio Volo pour l’image “in memory”.