Quand on n’est plus capable. Dialogue avec Giovanna Zucchelli, OHCHR-ONU Genève.

onu_newyork_imageConversation avec M.me Maria Giovanna Bianchi Zucchelli, conseiller juridique et spécial assistant de Luise Arbour, Haut Commissaire de l’ONU pour les Droits humains. M.me Maria Giovanna Zucchelli a recouvert la même charge avec le précédent Haut Commissaire pour les droits de l’Homme,M.me Mary Robinson et, elle a collaboré avec Sergio Vieira de Mello, fonctionnaire des Nations Unies décédé à Bagdad dans l’été 2003. Une large partie de son activité juridique internationale a été consacrée à la défense des femmes, des enfants et des minorités violées dans chaque angle de la planète. Dans cette époque tourmentée par de graves violations à la dignité humaine, “Madame des droits humains” (comme les collègues et les experts italiens l’appellent amicalement), continue silencieusement à construire ponts entre les différentes cultures et développer un fort consentement pour la défense des droits de tous. Le dialogue a eu lieu auprès du Centre de recherche Pio Manzù, le 28 octobre 2007, pendant la XXXIII édition des journées internationales d’études, titrées:The flight of the humming bird.The future of children in the mind and society of the world.

Antonio Torrenzano. Pourquoi dans un système que nous défions mondialisé, dans la plupart des régions de la planète la dignité humaine est-elle encore écrasée ?

Giovanna Zucchelli. Je suis d’accord avec vos mots pour ce qui concerne la dignité humaine. Car, quand on parle des droits humains comme idée juridique, à la base de tout, il y a la vie et dignité humaine de chaque personne. Si nous regardions et interprétions, en revanche, ces concepts juridiques comme de simples lois, alors tous les efforts juridiques pour sauvegarder l’Individu deviendraient dépourvus de sens. La défense des droits humains est un devoir, il est un devoir comme mission de l’Agence des Nations Unies, ma mission comme juriste et personne. Beaucoup de monde à une idée très compliquée pour ce qui concerne ce secteur, certains pensent à des compliquées analyses juridiques ou philosophiques entre des académiciens. Mais, s’il était, dans un certain sens, seulement un travail intellectuel, alors nos efforts seraient seulement semblables à une petite collection des navires dans des bouteilles. Sergio Vieria de Mello, au contraire, a été assassiné pour sa mission de sauvegarde contre toutes les violations à l’individu en Iraq. Seulement si tu les mets en pratique, ils ont une utilité contre tous les effets dévastateurs qui effacent la vie humaine et la dignité de l’Homme. La force de la norme est fondamentale contre la violence et contre toutes les menaces à la vie humaine. Une vie ordinaire ne peut se dérouler avec une certaine stabilité qu’à condition qu’elle soit pourvue des capacités fondamentales de l’humain: pouvoir dire, pouvoir agir, pouvoir raconter et, enfin, pouvoir se croire capable de dire, de faire, de raconter. Or la vulnérabilité commence par déstabiliser et finit par rendre problématique l’exercice de ces capacités.

Antonio Torrenzano.Il y a un débat si les droits humains sont-ils occidentaux ou s’ils sont orientaux. Qu’est-ce que vous pensez à ce propos ?

Giovanna Zucchelli. Il est absolument stérile parce que sur une femme on n’a pas le droit de la taper, aucun enfant n’a pas le droit de mourir de faim ou de rougeole, aucun individu qui a le droit de défendre ses propres idées il ne peut pas être torturé. Ce sont de très graves violations qu’ils n’ont pas de frontières, primogénitures; ce débat est utilisé seulement pour fins idéologiques. Agir pour le respect des droits humains, il équivaut à affirmer le plein respect de la personne. Un homme, une femme, un enfant sont tous individus doués de sentiments, tous absolument égaux pour vivre une vie dans les meilleures conditions. Je vous fais l’exemple de la fable africaine du “vol du colibri”, un petit oiseau qu’avec son bec il tâche de contribuer à l’extinction de l’incendie dans la forêt. L’idée est celle-ci! Il n’importe pas ce que tu fais, que tu es où vifs-tu? L’important est d’assumer chacun de nous notre responsabilité et demander le respect des droits inviolables de tous. Personnellement, j’ai choisi cette mission comme métier, mais je sens quotidiennement cette responsabilité. Un seul point de repere:plus aucune violation dans toutes les régions de toute la planète ne contres les droits de l’homme, de la femme, des enfants. Les Nations Unies ont exclusivement créé un bureau pour la sauvegarde de ces droits. L’organisation est très engagée par ses activités contre ces menaces et dans une continue recherche de coopération avec les gouvernements pour le respect de ces droits. La seule condamnation ne sert pas à rien. Il faut condamner la responsabilité individuelle des individus qui enlèvent les enfants. Il faut condamner la responsabilité de ceux qui commettent de violences aux civils. Il faut condamner la responsabilité de ceux qui tuent de gens innocents. Il faut travailler avec les États nationaux pour créer des structures de sauvegarde. Il y a parfois des États qui veulent collaborer, mais ils n’ont pas les moyens pour le faire. Parce que l’administration publique est insuffisante et une police pas préparée à certaines éventualités. L’agence Haut Commissaire de l’ONU pour les Droits humains est en train de faire mettre en place des nouvelles lignes d’action dans le domaine juridique pour dépasser ces difficultés.

Antonio Torrenzano

Join the discussion

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *