Sos Planète.Conversation avec Rajendra Pachauri IPCC-ONU.

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Conversation avec Rajendra Pachauri,ingénieur et économiste indien, né à Nainital un petit village du Himalaya, directeur de l’agence technique IPCC (intergovernmental panel on climate change) des Nations Unies. Prix Nobel pour la Paix 2007 pour les efforts et les études développés sur le global warming, ensemble à l’ancien vice-président des États-Unis Al Gore, il nous explique son point de vue sur les perspectives de l’avenir de l’humanité. L’entretien a eu lieu à la fin de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique, qui s’est tenue à Bali du 03 au 14 décembre 2007.

Antonio Torrenzano. L’agence technique IPCC a produit dans les derniers douze mois bien quatre rapports sur les effets du réchauffement global et l’évolution du climat, dont le dernier à Valencia. Le rapport Valencia est le plus dense de détails, d’approfondissements, il résume les précédents et ce document a été au centre des discussions de l’entière Conférence des Nations Unies à Bali.

Rajendra Pachauri. Nous devons faire savoir à chaque habitant de notre planète que nous nous trouvons devant à un gros problème et que la communauté internationale est décidée à le résoudre après la conférence de Bali. Avant de la conférence de Bali, la communauté internationale avait déjà donné une claire indication en tel sens, déjà dans la conférence de New York du 24 septembre 2007. Dans la conférence de New York du septembre 2007, presque tous les leaders politiques des différents pays avaient reconnu la nécessité d’agir et faire vite afin de prendre des solutions acceptables contre l’évolution du climat. Le rapport Valencia rédigé par l’organisation que je préside, il a été au centre de la conférence de Bali. Nous avons tâché d’être clairs sur les conséquences du changement climatique: elles seront pires. Le document souligne le sens d’urgence, il expose que les coûts des actions de mettre en pratique ils ne sont pas élevés et les solutions accessibles. Mais, il faut tout de suite agir, il faut agir très bientôt. Si nous voulons que la température terrestre ne dépasse pas les deux degrés centigrades à la fin de ce siècle, il devra y être une nette diminution nette des gaz à effet de serre d’ici à l’an 2015. Il n’y a pas beaucoup de temps. Nous devons aborder cette question en termes humains, puis avec une approche biophysique. Je pense vraiment qu’il faut avoir un regard large et holistique sur ces questions. Autrement on aura une analyse coûts-bénéfices étroite, mal définie et avec une distorsion qui pourrait justifier pratiquement n’importe quoi. Le rapport Valencia analyse tous les domaines qui sont intéressés par l’évolution du climat compris les questions sociales, les questions anthropologiques autant que les économiques.

Antonio Torrenzano. Est-ce que selon vous, les questions relatives aux changements climatiques devront être traitées aussi comme questions éthiques?

Rajendra Pachauri. Nous sommes devant à un problème éthique, où l’intérêt de l’individu doit être conjugué avec l’intérêt commun. Tous les individus doivent comprendre que sauvegarder l’état de santé de notre planète est un devoir, un renversement essentiel. Pour une longue période dans beaucoup de Nations du monde on a préféré éviter le sujet, aujourd’hui ce sujet n’est plus rinviabile.Les enfants sont très sensibles sur ce point. Et, si les enfants peuvent développer une éthique écologique, je ne vois parce qu’ils ne peuvent pas le faire aussi les adultes.Des douze ans plus chauds de l’histoire de la météorologie, onze de ceux-ci ont été concentrés parmi le 1995 et le 2006. L’augmentation de la température a été ainsi élevée, qu’on enregistre aussi l’élévation des températures océaniques à la profondeur de trois kilomètres. Au Pôle Sud,par exemple, pour cette élévation de température, il commence à manquer le krill, la nourriture des pingouins. Le fait que l’an 1998 fut l’année la plus chaude de l’histoire récente est une source de préoccupation, tout comme le fait que les sécheresses sont plus fréquentes. De plus,l’Organisation météorologique mondiale a établi que depuis dix ans le nombre d’événements extrêmes, selon leur définition, a doublé. Les effets du réchauffement global soulignent aussi la vulnérabilité des sociétés dans les Pays du sud du monde et l’immense problème d’équité pour choisir les solutions.Nous sommes donc face à un vrai problème d’équité:qui cause ce problème, qui a causé ce problème, et qui souffre des effets de ce problème? À l’échelle planétaire, nous ne pouvons vraiment pas ignorer ces questions, car lorsque vous regardez les effets des changements climatiques, vous devez réellement prendre en considération ses effets sur ceux qui sont le moins bien équipés pour y faire face. Certaines communautés manquent cruellement d’infrastructures matérielles,elles ne bénéficient d’aucun mécanisme institutionnel pour les aider et elles vivent cette réalité jour après jour, avec ou sans les changements climatiques.

A.T.Pendant la conférence les représentants diplomatiques des États-Unis et de la Chine, ils ont soulevé beaucoup d’objections.Des autres objections ont été soulevées par des organisations écologistes qui affirment que le débat sur le réchauffement efface les autres problèmes écologiques graves ?

Rajendra Pachauri. Toutes les objections sont permises, on ne peut pas isoler un ou plus Pays. Les parties les plus discutées du rapport Valencia ont été celles qui n’étaient pas dans les relations précédentes. Certaines querelles, elles sont inévitables parce que chaque Pays analyse le texte du point de vue de son intérêt et il veut que ce qui affirme l’agence IPCC soit scientifiquement essayé. Les auteurs et les experts ont tenu durs et je l’ai appuyés complètement.Le réchauffement global et l’évolution du climat sont une source de préoccupation pour l’histoire récente de notre planète. Il faut agir, agir très vite. Je ne crois pas que notre monde doit se permettre d’attendre pour réduire ses effets sur le climat. Nous devons prendre des mesures vigoureuses. L’attention au changement climatique ne détourne pas le regard d’autres problèmes écologiques. Qui s’occupe de global warming, il est bien conscient du problème des réserves hydriques.

 

Antonio Torrenzano

 

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