Kosovo et les possibles effets dominos dans la région. Conversation avec M.Gianmatteo Arena, fonctionnaire de la Commission européenne.

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Conversation avec M.Gianmatteo Arena, fonctionnaire international, en poste actuellement auprès du service économique de la Délégation diplomatique de la Commission européenne près de l’État d’Israël. Du 2001 au 2006, comme fonctionnaire de la commission, il a travaillé auprès de la Délégation diplomatique de la Commission européenne à Sarajevo. Expert en économie numérique, comme auteur a publié:‹‹la société de l’information déstabilise-t-elle l’État-Nation? Analyse comparative du développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’âge de la mondialisation››,université libre de Bruxelles, 2006; aux éditions l’Harmattan,‹‹aspetti cooperativi della presenza OSCE in Bosnia Erzegovina››,2004.La conversation a eu lieu par téléphone.

Antonio Torrenzano. Pensez-vous que la situation au Kosovo pourra influer sur la Bosnie Herzégovine ?

Gianmatteo Arena. C’est la même région et il y aura sûrement une certaine influence. Sûrement, les gens de la Bosnie Herzégovine suivront avec attention l’évolution de ce qui se passera au Kosovo et cette évolution sera suivie aussi par les investisseurs étrangers qui ne sont pas seulement intéressés à la Bosnie Herzégovine, mais à l’entière région balkanique. Quand je pense aux possibles implications de la nouvelle situation politique au Kosovo, je me rappelle du 1999, quand l’OTAN bombarda soit la Serbie soit le Kosovo, tout cela fût très senti par la population bosniaque, mais sans de nouvelles situations de crise ou violence.Je pense encore au 2004, quand d’autres troubles éclatèrent le Kosovo, les populations eurent une forte réaction émotive, mais il n’arriva rien. Hier comme aujourd’hui, j’espère qu’il n’arrive rien de négatif. C’est un problème évidemment délicat, mais je crois que tous sont conscients de la nécessité de maintenir la stabilité en Bosnie Herzégovine.

Antonio Torrenzano. Est-ce que vous croyez qu’il pourra y être un effet dominos ?

Gianmatteo Arena. Il n’ y aura pas un effet dominos. Vous me posez la question en la rapportant à l’expérience du récent passé, mais je ne crois pas qu’il pourra se représenter . Aujourd’hui, je crois que les Bosniaques sont plus intéressés à leur sûreté personnelle, à leur prospérité, à vivre dans une société démocratique et à devenir membres de l’Union européenne comme état. Tous les événements de la région sont vécus par un sentiment très fort de la part de la population locale, mais je ne crois pas qu’il n’arrivera rien de négatif. Je pense que, dans cette phase, la signature de l’Accord d’association et de stabilisation avec l’Union européenne pourra être la meilleure confirmation du procès d’avancement démocratique, économique et social de la Bosnie Herzégovine.

Antonio Torrenzano.Comment procède-t-il, le processus économique et politique de la Bosnie Herzégovine ?

Gianamatteo Arena. En Bosnie Herzégovine, l’avancement du processus de modernisation est arrivé dans le secteur institutionnel et administratif. Avancement important, je crois pour chaque Pays qui veut établir relations économiques et politiques avec d’autres États. Je vous fais un exemple: l’activation opérative de structures d’hygiène publique qui ont consenti au secteur agro-alimentaire de commencer à exporter viande et d’autres produits liés à l’élevage agricole. Ce secteur commercial est aujourd’hui productif et efficace. La même action a été concrétisée pour ce qui concerne les produits agricoles et leur standardisation aux vérifications de qualité imposées par l’Union européenne. La Délégation de la Commission européenne à Sarajevo travaille sur plusieurs plans d’action: sur d’aspects techniques et sur les règles. Les actions d’accompagnement se développent sur différents fronts:institutionnel,législatifs, dans le secteur éducatif, pour la réforme administrative. Il y a puis tout le travail qui est en train de se dérouler pour la réforme constitutionnelle et la modernisation de l’administration publique bosniaque. Dans ce moment, il y a presque 58 institutions administratives bosniaques qui sont financées par le seul budget national. Il y a trois ans, les institutions étaient seulement trente, ceci signifie qu’il a été une évolution positive de réforme.

Antonio Torrenzano. Est-ce que le processus politique et économique de la Bosnie Herzégovine se différencie d’autres pays de la région des Balkans par exemple la Macédoine qui a déjà obtenu le statut juridique de nation candidate à l’Union européenne, ou la Bulgarie ou encore la Roumanie, qu’elles sont déjà devenues nations membres de l’UE ?

Gianmatteo Arena. Tout cela dépendra de la vitesse des réformes. On affirme habituellement qu’avec la signature de l’Accord d’association et de stabilisation, on est déjà sur le bon chemin pour devenir membre adhérent dans l’Union européenne. Le pas suivant, il sera obtenir le statut de pays candidat. Le premier ministre de la Bosnie Herzégovine a exprimé l’expectative que pendant son mandat, la Bosnie Herzégovine obtient le statut de candidat. Cette ligne d’action est ambitieuse, mais je dirais qu’elle est réelle. De plus, il existe un déroulement prévu en 15 points, qui est le résultat d’un accord entre les partis politiques bosniaques qui font partie du nouveau parlement, sur lequel il est écrit qu’ils désireront atteindre le statut de candidat d’ici à la fin de leur mandat politique, c’est-à-dire d’ici au 2010. Il faudra cependant vérifier, si au 2010, l’État bosniaque a atteint les procès de modernisation et de son processus économique en acte.

 

Antonio Torrenzano

 

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