Web 2.0, networks sociaux et la génération numérique. Conversation avec Derrick De Kerckhove.

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Conversation avec Derrick De Kerckhove. Le professeur dirige le programme McLuhan en culture et en technologie et il est professeur au département d’Études françaises de l’Université de Toronto. Parallèlement à ses études, il a collaboré avec le Centre pour la culture et la technologie (1972-1980) où il fût un collaborateur de McLuhan. Il organise des ateliers sur la connectivité de l’intelligence dans lesquels il propose une nouvelle façon de réfléchir en utilisant les technologies de l’information. La conversation avec le professeur Derrick De Kerckhove a eu lieu dans la ville de Reggio Emilia en Italie.

Antonio Torrenzano. L’avenir comme sera-t-il ?

Derrick De Kerckhove. Nous sommes dans une phase sociale de transition nécessaire inhérente la mondialisation de l’humanité entendue du point de vue social plus qu’économique. Transition, je crois, indispensable pour rendre la planète un lieu partagé. La technologie nous offre aujourd’hui la possibilité de repenser le monde et les procès en cours de manière critique et favorable. Le web 2.0 comme architecture sociale nous offre la possibilité d’affronter cette évolution historique de manière constructive et pas défensive. Les grandes évolutions sociales sont toujours arrivées pour implosion ou pour explosion. Aujourd’hui, nous vivons une implosion électronique. Quel type de politique avons-nous besoin pour un monde comme celui-ci ? Un pouvoir local exécutif rigide, cependant géré avec de règles émané par un pouvoir central. L’Europe, dans cette circonstance, elle est déjà un bon exemple de tout ceci.

Antonio Torrenzano. Pour les philosophes grecs, la place idéale était l’agora. Aujourd’hui ?

Derrick De Kerckhove. Aujourd’hui les carnets virtuels (les blogs) sont l’agora électronique dans lequel tout le monde se rencontre en restant assis. Le blog génération est une génération sans peur sociale, politique, professionnelle. Dans ce moment historique, nous avons un besoin nécessaire de ces individus pour dépasser la tendance à la stagnation des générations passées.

Antonio Torrenzano. La génération numérique que vous appelez «digital natives» ?

Derrick De Kerckhove. La génération numérique est celle qui a le même âge d’internet, née avec le Réseau net comme aujourd’hui nous le connaissons. Les digital natives sont des individus ouverts. Ils appartiennent à la phase historique des communautés des networks sociaux, ils mettent leur expérience gratuitement au service de tous par leurs blogs, myspace, facebook, ning. Ils ont un sens inné du web 2.0, ils n’ont pas problèmes avec la technologie et ils utilisent indistinctement et de manière convergente tous les outils multimédias. Il y a cependant un danger:leur tracement pour le monde de la commercialisation, pour le marketing des entreprises, pour la publicité, pour la politique.

Antonio Torrenzano

 

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