Lourdes (1858-2008): où le Ciel s’est plié à la terre !

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C’était le 11 février 1858 que tout commençait. Bernadette Soubirous est une petite fille comme sa soeur, elle n’a pas une enfance facile et son père, meunier, est ruiné. Les conditions de vie de la famille sont dures. Le 11 février, ce jour-là, Bernadette va ramasser du bois sur les bords du Gave quand elle voit une belle-dame au-dessus d’une grotte.

Entre le mois de février jusqu’au 16 juillet 1858, la belle-dame reviendra 18 fois pour lui parler. Le 24 février, elle ordonnera à la petite fille de bâtir dans le même lieu des rencontres une chapelle. Le lendemain, Bernadette gratte sur la terre les indications de la belle-dame, et met à jour une source d’eau pure qui ne s’est jamais tarie. À la seizième apparition, la Dame révèlera d’être l’Immaculée Conception confirmant le dogme proclamé quatre ans plus tôt par le Pape Pio IX. Le 18 janvier 1862, l’évêque de Tarbes, Mrs Laurence, communique le jugement de l’Église : «la Vierge Marie est réellement apparue à Bernadette Soubirous.» Pour tout le monde, Lourdes devient un symbole de purification, pour les chrétiens, un rappel du baptême. Pour le Pape Jean-Paul II, la date du 11 février est également devenue la Journée mondiale du malade, une manière d’officialiser un lien entre ceux qui souffrent et la Grotte de Messabielle.

Pour vivre le 150e anniversaire des apparitions, l’évêque de Lourdes invite les pèlerins de cette année à effectuer une véritable démarche. Un chemin en quatre étapes sur les pas de Bernadette Soubirous : la première à l’église paroissiale où Bernadette a été baptisée le 9 janvier 1844, dans le haut de la ville. La deuxième étape est la petite maison où vivait la famille Soubirous en 1858, dans la rue des Petits-Fossés. Le troisième lieu est la Grotte de Messabielle, lieu par excellence de la prière et de la confidence. Enfin, le pèlerin est appelé à se rendre à l’ancien hospice (l’actuel hôpital de la ville), parce que c’est dans la chapelle de l’hospice que Bernadette Soubirous a pris sa première communion, le 3 juin 1858, avant la dernière apparition.

Aujourd’hui – souligne l’évêque de Lourdes, Mgr Jacques Perrier – les hauts lieux spirituels sont de plus en plus nécessaires, dans un monde de calcul, de paillettes et de violence. Pour les chrétiens, un pèlerinage est un moyen de redonner du dynamisme à son baptême. Lourdes redonne de l’élan pour affronter la vie. Et cent-cinquante ans après, les foules n’ont jamais cessé de grossir devant la grotte de Messabielle, jusqu’aux six millions de pèlerins annuels d’aujourd’hui.

Antonio Torrenzano

 

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