Que se passe-t-il après le G20 ? Quelques réflexions sans illusions.

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Les chefs d’État et de gouvernement réunis à Londres pour le sommet du G20, le jeudi 2 avril, sont parvenus à plusieurs compromis pour corriger la finance mondiale et relancer l’économie confrontée à sa pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale. Quelques réflexions sans illusions, elles sont donc possibles. Le problème dans son drame est simple. C’est comme avoir accumulé deux ou trois kilogrammes de trop pour quinze ans et être resté sédentaire. Et quand quelqu’un ira chez le diététicien, le médecin nutritionniste il lui dira de perdre 35 kilogrammes, mais les kilos de trop ne pourront pas être écoulés en quelques semaines ou quelques mois… Au contraire, il faudra attendre dix ans environ. Si le catastrophisme est critiquable pour les leaders politiques, l’honnête intellectuelle (vertu de temps difficiles) nous oblige à l’affirmer. Les quatre mots que les gens ordinaires ont appris depuis l’automne 2008 jusqu’à présent, c’est-à-dire : subprimes, Alt A, Assureurs monoline et ARS, ils ont couté à l’économie mondiale environ 300 milliards de dollars. Et pour les gens ordinaires qui commencent leur initiation au langage de l’économie ou un cours en gestion des affaires, tout cela fait cher, très cher. Mais, à ces mots déjà appris, il y aura encore un certain nombre à apprendre. Par exemple CDS (credit default swaps) dont la valeur est à aujourd’hui de presque 60.000 milliards de dollars… plus qu’un PNB mondial. Mais aussi credit card risk, c’est-à-dire le marché de carte de crédit que, par exemple, aux États-Unis il est en train de suivre la voie tracée par les crédits subprimes. Mais aussi carry trade ou encore risque municipal.

Deuxième réflexion. Les interventions publiques effectuées depuis l’automne 2008 (c’est-à-dire 1000 milliards de dollars du plan Obama aux États-Unis et 1700 milliards d’euros d’interventions publiques européennes au profit de banques), elles n’ont pas produit les effets espérés. Au contraire, les interventions ont empêché au système financier de caler, mais pas de décélérer. Cette crise a longtemps été sous-estimée, aussi niée, méconnue, cantonnée avec embarras. Tout le monde a entendu parler de la crise des subprimes pour la première fois dans le mois de juillet 2007, mais déjà au mois de septembre de la même année, le marché interbancaire était dans une préoccupante anxiété cardiaque. Pourquoi,alors, les premières interventions de correction ont-elles été effectuées quinze mois après, c’est-à-dire au mois d’octobre 2008 ?

Troisième constat. Ce qui a disparu… au-delà de l’argent, c’est la confiance et celle-ci ne reviendra pas si la communauté internationale n’applique pas de nouvelles règles à la finance. La responsabilité de cette crise est de l’entière communauté occidentale. La réponse devra donc être nouvelle et unique. Le sommet de Londres a également décidé de se réunir à nouveau, probablement à la fin du mois de septembre à New York pour une évaluation de tout ce qu’on a décidé. Dernière réflexion, trop dure à dire, mais nécessaire : la crise économique est loin d’être finie.

Antonio Torrenzano.

 

 

* Dans l’image President Barack Obama and Treasury Secretary Timothy Geithner take part in a round table meeting in London on April 2, 2009 during the G20 summit.

 

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