Où va la crise ? Conversation avec Nouriel Roubini, université de New York.

nouriel_roubini_image.1252935760.jpg

Conversation avec Nouriel Roubini, économiste, écrivain, professeur d’économie au Stern School of Business de l’université de New York. Il est aussi président de la société RGE Monitor, un groupe de consultants économiques spécialisé en analyse financière. Au début des années 2000, Nouriel Roubini a été surnommé «Dr. Catastrophe» à cause de ses prédictions économiques plus pessimistes que la plupart de ses collègues. Il a été économiste senior aux affaires internationales pour le Council of Economic Advisers (juillet 1998 – juillet 1999), conseiller senior Au Département du Trésor des États-Unis de juillet 1999 à juin 2000. En 2005, selon Fortune, Roubini a affirmé que le « prix des maisons surfait sur une vague spéculative qui aurait coulé bientôt l’économie». En septembre 2006, il a annoncé lors d’un discours devant un auditoire de spécialistes, sceptiques, du Fond monétaire international qu’une crise économique était en gestation : « Dans les mois et les années à venir, les États-Unis vont probablement vivre une dépréciation immobilière qui ne se voit qu’une fois dans une vie, un choc pétrolier, une diminution prononcée de la confiance des consommateurs et, ultimement, une grave récession. À cette époque, il a été qualifié désormais comme Cassandre. Auteur de nombreux essais publiés dans plusieurs langues étrangères, dont l’analyse rédigée avec Alberto Alesina et Gerald Cohen, «Political Cycles and the Macroeconomy» , The MIT Press, 1997; le livre écrit avec Marc Uzan, «New International Financial Architecture», Edward Elgar Publishing, New York, 2006. Le dialogue s’est développé à Milan dans le mois de juin 2009 auprès de l’université italienne Bocconi.

Antonio Torrenzano. Observant la situation mondiale à présent, la récession que vous aviez déjà annoncée est-elle plus désastreuse ?

Nouriel Roubini. La crise financière et économique a été très violente. Elle a détruit d’immenses richesses et es États occidentaux ne sont pas sortis de ce tunnel néfaste. C’est une pure illusion qui affirme le contraire. Les données statistiques ils nous indiquent que le PIB pour les États-Unis autant que pour les autres États occidentaux pourra revenir à être favorable à partir de janvier 2010. Les entreprises occidentales sont encore en graves difficultés parce qu’elles ne réussissent pas à projeter de nouveaux investissements. Les mêmes ont nombreux problèmes à obtenir de nouvelles sommes monétaires par les banques. Les améliorations de productivité sont seulement apparentes et elles sont dues à deux facteurs: une réduction impitoyable du personnel et du salaire horaire. Le pire n’est pas encore passé.

Antonio Torrenzano. Croyez-vous que la croissance économique en 2010 sera faible ?

Nouriel Roubini. En 2010 et aussi pour l’année suivante, la croissance économique sera faible. Je prévois que les États-Unis pourront atteindre une réelle croissance économique autour à 1 %, pour l’Europe cette donnée sera, en revanche, inférieure. Pour certains analystes, la crise économique est terminée, mais cet optimisme peut être considéré seulement en rapport au cours économique désastreux de l’année dernière.

Antonio Torrenzano. Le monde en a-t-il tiré les enseignements ?

Nouriel Roubini. Le capitalisme occidental n’a pas encore guéri ses blessures et il n’a pas d’une manière appropriée réglementé son système de surveillance vers le monde de la finance qu’a produite la crise économique. Le procès sera donc long et très douloureux.

Antonio Torrenzano. Les banques américaines ont recommencé à produire de bons profits, mais les réserves monétaires cantonnées elles me semblent insuffisantes. Il y a encore le problème pas complètement résolu pour ce qui concerne les titres toxiques à dévaluer. Pour le bureau américain Federal Reserve, ces titres seraient 599 milliards de dollars, mais en additionnant les titres toxiques en Europe on arriverait à 1000 milliards.

Nouriel Roubini. Les banques ont produit d’excellents profits, mais avec une bonne dose d’inconsciences, car ils ne sont pas en train de cantonner des réserves monétaires proportionnées. Les mêmes, de plus, n’ont pas encore dévalué leurs produits financiers toxiques qui sont encore à l’intérieur de leurs bilans d’entreprise. Les bilans des tous les instituts de crédit doivent encore comptabiliser les vraies pertes.

Antonio Torrenzano. Donc,les États occidentaux seront encore obligés à soutenir avec des aides monétaires leurs économies. Mais, qu’est-ce qu’il arrivera quand ces aides termineront?

Nouriel Roubini. À présent, personne ne peut prévoir la fin des aides économiques aux marchés nationaux. Et quand ceux-ci s’interrompront, personne n’est apte à prévoir ce qu’il arrivera, surtout pour ce qui concerne les consommations domestiques. Les aides sont aussi en train de gonfler de manière considérable la dette publique de chaque État occidental à tel point que nous risquons d’avoir une nouvelle récession économique.

A.T. Prévoyez – vous des risques de rechute ?

Nouriel Roubini. Je pense à la fin de l’année 2010. Le problème n’est pas seulement américain, mais aussi européen.

Antonio Torrenzano

 

Join the discussion

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *