Le livre imprimé à l’heure de l’internet.

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L’e-book détruira-t-il le livre imprimé comme nous le connaissons ? Devrons-nous dire dans peu de temps adieu aux étagères d’une bibliothèque avec des dizaines et dizaines de volumes ? Devrons-nous dire adieu à cette vision réconciliatrice et réconfortante du monde ?

Le passage du livre imprimé au livre numérique autant que l’utilisation des nouveaux canaux de diffusion représente à présent une lente évolution des « moyens de production, de transmission et de manipulation» que Roger Chartier déjà soutenait dans son essai « Le livre en révolutions », en 1997. S’il est vrai que l’utilisation d’Internet et de la Toile devient indispensable à la communication scientifique et aux formes d’édition tournées vers la recherche, il est tout aussi vrai que le respect de standards d’édition impose plus que jamais la nécessité d’une procédure éditoriale de vérification et de surveillance. Le Web, par sa capacité de diffuser et de faire cohabiter plusieurs médias, est un lieu privilégié pour ce type de pratique,mais nombreuses et nouvelles questions se posent à nous. Sous sa forme électronique, par exemple, le texte devra-t-il bénéficier de la fixité, comme le livre imprimé, ou pourra-t-il s’ouvrir aux potentialités de l’anonymat et d’une multiplicité sans fin ?

Le livre imprimé renferme déjà en soi même toutes les perfections. Pour lire un e-book, au contraire, nous avons besoin de beaucoup de technologie à notre disposition: par exemple d’un lecteur capable de rendre accessible la lecture du livre numérique et d’électricité. La rapide obsolescence de la technologie est la limite principale de l’e-book: même si le format numérique sur lequel se trouve le livre avait une durée éternelle, nous savons tous, que d’ici à peu d’ans, les ordinateurs à notre disposition ils seraient remplacés par d’autres incompatibles avec les vieux systèmes. Pour lire un livre, il faut par contre seulement de la lumière.

Dernière question. L’étude des transmissions hypermédiatiques nécessite la mise en place d’une réflexion sur les enjeux des adaptations transmédiatiques qui restent encore insuffisants. Le Web a d’abord été présenté comme une révolution des transmissions du savoir, mais la potentialité des problèmes qui représente la conversion numérique pour la mise à disposition du patrimoine pour le plus grand nombre d’individus n’a pas été encore débattue.

Antonio Torrenzano

 

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