Un volcan du nom imprononçable, inconnu à la plus grande parti d’individus jusqu’au au mois d’avril, il a changé pour quelques jours nos habitudes de vie quotidienne. Et… sans épargner personne : de familles prêtes à partir pour les vacances, des hommes politiques attendus à des rencontres internationales, des champions du sport bloqués dans les états où ils avaient rivalisé. Vols annulés, passagers bloqués à l’étranger ou obligés de reporter leur départ. La paralysie du ciel européen provoquée par Eyjafjallajokul a plongé des dizaines de milliers de personnes dans le désarroi.
Qu’est-ce qu’ils avaient en commune l’éruption du volcan Eyjafjallajokul en Islande avec Madrid où il se déroulait la réunion des 27 ministres économiques de l’Union Européenne, les gardiens des trésors continentaux ? Qu’est-ce qu’ils avaient en commune encore l’éruption du volcan en Islande avec le saumon norvégien, la rose kényane, le téléphone mobile coréen ? En apparence de rien, mais notre société du risque zéro elle s’est encore une fois montrée vulnérable et infiniment petite devant à un simple rhume de notre planète.
Le volcanologue Alain Bernard a expliqué l’origine de ce nuage de cendres dans plusieurs entretiens affirmant : « la rencontre entre du magma haute température et la glace, ça fait des explosions de vapeur et c’est ça qui engendre une activité qui est plus explosive et qui génère des cendres volcaniques faites de débris de silicate, du magma qui refroidit et qui est projeté à six kilomètres ou huit kilomètres de haut dans l’atmosphère » .
Tout le monde a souffert de la paralysie du ciel. Tout le monde a découvert un nouveau terme celui de « réfugiés volcaniques ». Mais, il y a aussi des victimes collatérales du nuage du volcan Eyjafjallajokul : les produits industriels restés en rade à l’autre bout du monde faute d’avoir pu voyager dans les soutes des avions. Notre monde contemporain pour quelques jours a arrêté de courir. « Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil – il a toujours affirmé Edward Norton Lorenz, le professeur de la théorie du chaos – il peut déchaîner un ouragan au Texas ».
Antonio Torrenzano
Bibliografie Électronique.
– François Walter, « Catastrophes. Une Histoire culturelle (XVIe – XXIe siècle) », Paris, éditions du Seuil, 2008.
– Gabriel Wackermann, « La Géographie des risques dans le monde », Paris, Ellipses éditions, 2004.
– Kevin Rozario, « The Culture of calamity : Disaster and the Making of Modern America », Chicago, Chicago university press, 2007.
– Valérie November, « Les territoires du risque : le risque comme objet de réflexion géographique», Bern- New York, P. Lang éditions, 2002.
– Trevor Palmer, « Perilous Planet Earth : Catastrophes and Catastrophism through the Ages », Cambridge, Cambridge university press, 2003.