Sommet du G20 : de Toronto à Séoul.

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Avant le sommet de Séoul, le G20 avait déjà tenu quatre rencontres : à Washington, le 15 novembre 2008, à Londres le 2 avril 2009, dans la ville de Pittsburgh les 24 et 25 septembre 2009 et à Toronto les 26 et 27 juin 2010. Il faut encore rappeler que le G20 regroupe les pays du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne Grande-Bretagne, France, Italie et Canada), du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), ainsi que l’Union européenne, la Turquie, l’Australie, l’Argentine, le Mexique, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud, l’Indonésie et la Corée du Sud.

Les résultats du sommet de Toronto, cinq mois après, peuvent se résumer par la même déclaration officielle des pays membres : unis pour soutenir la croissance, mais divisés sur les meilleurs moyens pour consolider les faiblesses de la reprise économique mondiale. La déclaration officielle a été donc une preuve de bonne volonté dialectique à coordonner les politiques à l’échelle planétaire, malgré les désaccords. La formule diplomatique utilisée : «Nous avons reconnu qu’il existe une série d’approches stratégiques à cet égard. Certains pays ont choisi une taxe financière. D’autres ont adopté une approche différente » souligne de façon claire ces maigres résultats.

Quels seront-ils alors les thèmes à l’ordre du jour du sommet du G20 à Séoul ? Le sommet aura principalement deux orientations. La première concerne les sujets qui sont toujours en discussion depuis le sommet de Pittsburgh : une nouvelle coopération macro-économique parmi les États, la réforme des systèmes de réglementation financière, la réforme des institutions financières internationales. Les institutions financières internationales comme le FMI et la Banque mondiale, elles se sont réévaluées pendant la crise financière. Mais, la structure dominante de ces organismes donne encore la priorité aux pays développés qui est l’un des objets de la réforme. Fondées en 1945, ces institutions ne reflètent plus la structure contemporaine de l’économie internationale et on discute désormais de nouveaux parcours pour faire obtenir un nouveau rang aux pays en développement dans la réforme interne de ces institutions.

Sur ces premières questions, l’Asie revendique son propre modèle de croissance et elle veut qu’il soit mieux représenté sur la scène internationale. Lors d’un débat organisé auprès du World Economic Forum à Tianjin au mois d’octobre (le Davos chinois), Cui Tiankai et son compatriote Zhu Min, conseiller spécial de Dominique Strauss-Kahn au Fonds monétaire international, ont insisté sur la nécessité d’avoir une meilleure représentation des pays asiatiques et africains tant au G20 qu’au Fond monétaire international. Selon eux, non seulement leurs modèles de croissance ont prouvé leur efficacité durant la crise, mais c’est surtout toute la philosophie occidentale et l’approche de l’économie de marché qu’il faut repenser de nouveau. Cui Tiankai a affirmé, pendant le même forum, «qui est important pour le G20 d’apprendre des pays asiatiques et non de continuer à appliquer des théories économiques dépassées».

La deuxième partie, en revanche, sera consacrée aux nouveaux thèmes proposés par la Corée du Sud pour que le G20 lutte contre la crise avec succès et sur les questions liées au développement des pays émergents et des autres nations qui ne sont pas membres du G20. Le sommet du G20 à Toronto en juin 2010 avait eu pour but d’obtenir des résultats concrets sur ses thèmes afin de montrer l’efficacité du groupe. Mais, pour qu’il devienne véritablement le premier forum, il est nécessaire au G20 de prendre en considération les pays qui ne peuvent pas participer à ces réunions internationales. Bien que les pays en développement aient un faible pouvoir économique au rang international, il n’y a aucun doute qu’ils représentent les nouvelles ressources pour la croissance de l’économie internationale. Par conséquent, l’aide à ces pays sera l’un des thèmes que le G20 de Séoul devra aborder pour une possible croissance durable de l’économie globale.

Antonio Torrenzano

 

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