Le 2012 ? Une année d’élections et transitions politiques.

L’année 2012 s’ouvre avec plusieurs et importants rendez-vous déjà programmés. Le 2012, il sera sûrement une année politique. Aux États-Unis, les Américains choisiront leur nouveau président le 6 novembre. Les Russes sont appelés aux urnes le 4 mars et devraient réinstaller Vladimir Poutine à la tête du Kremlin… sauf surprise. En Chine, l’actuel vice-président Xi Jinping succédera à Hu Jintao à la présidence du pays en devenant le nouvel homme fort du pays. Toujours en Chine, le 18e congrès du parti communiste chinois élira les nouveaux membres du bureau politique et son comité permanent. La Chine qui est passée devant le Japon pour devenir la deuxième puissance économique mondiale, elle prend donc une place prépondérante dans l’échiquier politique mondial. En France, le scrutin présidentiel se tiendra les dimanches 22 avril et 6 mai alors que le scrutin législatif, il aura lieu les dimanches 10 et 17 juin. Tout au long de l’année, les projecteurs seront donc pointés alternativement de part et d’autre de l’Atlantique et en Asie.

Toutes ces évolutions et transitions politiques se devront toutefois confronter avec la crise économique. La communauté internationale a pour le moment les yeux tournés vers l’Europe. La crise qui secoue l’Union européenne pourrait bien avoir des répercussions mondiales et provoquer un ralentissement économique planétaire. Que ce soit les pays émergents ou les grandes économies mondiales comme la Chine, l’Inde ou les États-Unis, tous seraient touchés si l’Europe plongeait dans une récession durable. Il ne faut pas oublier que la situation aux États-Unis est loin d’être stabilisée pour nombreux de raisons. Les États-Unis, après la perte de leur AAA et les tensions politiques sur la hausse du plafond de leur dette, ils se trouvent aujourd’hui dans une impasse fiscale et budgétaire. Le déficit budgétaire américain atteint 10% du PIB et sa dette atteint 100% du PIB et le comité parlementaire (composé de 6 démocrates et 6 républicains), il n’est pas encore parvenu à des solutions qui permettraient aux États-Unis de faire 1200 milliards de dollars d’économies en diminuant leurs dépenses ou en augmentant leurs recettes fiscales.

L’année 2012 sera-t-elle aussi une période de transition au Proche-Orient ? Quelle direction politique prendront-ils les printemps arabes ? L’instabilité politique et l’incertitude règnent encore dans la région. La stabilisation est encore loin en Tunisie, l’Égypte se trouve dans une situation d’opacité, en Syrie l’horreur continue et le pouvoir reste encore dans les mains de l’armée. En Iran, les élections législatives du 2 mars seront le premier vote important depuis l’élection présidentielle tendue en 2009. Confronté déjà aux sanctions internationales, le pouvoir iranien actuel pourrait voir à nouveau le peuple descendre dans la rue. Ces incertitudes pourraient provoquer une grande instabilité économique, une hausse du prix du pétrole et une récession durable. J’imagine qu’à Davos, pour le 42e Forum économique mondial qui se déroulera dans la Confédération Helvetique du 25 au 29 janvier, l’ambiance sera une nouvelle fois tendue par une crise économique et une instabilité internationale qui n’en finissent pas.

Pour l’économiste Jacques Attalì, les péripéties qui vont s’y dérouler pendant l’année 2012 sont si abondantes et d’une importance planétaire en même temps. « Et chacun de nous – continue Jacques Attalì – devra cultiver cinq  qualités pour les affronter. Pour gérer aux mieux cette situation mouvante, il faudra à chacun de nous, et en particulier à ceux qui dirigeront le monde, cinq qualités principales : la compétence pour comprendre ; l’empathie pour ressentir ; le courage pour oser ; la volonté pour résister au découragement ; l’altruisme pour partager ».

                                                                                             Antonio Torrenzano

 

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