Le processus du Conclave, voici ce qu’il faut retenir.

Le Conclave pour élire le successeur de Benoît XVI, le 266e Pape de l’Église catholique, commence le mardi 12 mars 2013. Le processus qui élira le prochain successeur de Benoît XVI est très codifié. Voici alors ce qu’il faut retenir pour ce qui concerne l’élection du nouveau Souverain Pontife.

C’est par une messe dans la basilique Saint-Pierre que s’ouvrira le prochain conclave mardi 12 mars. Le collège cardinalice au complet assistera à l’office présidé par son doyen le cardinal Angelo Sodano qui prononcera une homélie. Les cardinaux non-électeurs, les évêques, les prêtres, les diacres, les religieux ainsi que les fidèles laïcs présents à Rome, ils sont invités à participer à la célébration à côté des cardinaux électeurs.

La messe « Pro eligendo romano pontifice » manifeste la communion dans la prière de toute l’Église dans un moment aussi important pour elle. La feuille de route des rites à observer est contenue dans « l’Ordo rituum conclavis ». Puis dans l’après-midi, les 115 cardinaux électeurs en « habit de chœur » se rendent en procession de la Chapelle Pauline à la Chapelle Sixtine en chantant la litanie des Saints. À la fin du cortège, un diacre portant le livre des Évangiles, précédera le cardinal qui préside le conclave, le doyen et le vice-doyen du collège des cardinaux ayant dépassé l’âge fatidique de 80 ans. Une fois installés à la place qui leur aura été attribuée dans la Chapelle Sixtine, les cardinaux entonneront le chant du «Veni Creator ». Un chant dont le but est d’invoquer l’aide de l’Esprit Saint.

Le Pontife est élu par un Conclave qui réunit un collège électoral de 120 cardinaux au maximum qui ne doivent pas être plus âgés de 80 ans. Généralement l’un des cardinaux membres du Collège cardinalice est choisi comme nouveau Souverain Pontife. On parle de Conclave parce que les cardinaux sont enfermés « cum clave » à l’intérieur de la chapelle afin d’empêcher tout contact avec le monde extérieur.

Tous les cardinaux, une fois installés à leur place, liront la formule de prestation de serment quant au devoir de secret total sur le Conclave. Et le texte dit : « Nous tous et chacun de nous, cardinaux électeurs présents à cette élection du souverain pontife, promettons, faisons le vœu et jurons d’observer fidèlement et scrupuleusement toutes les prescriptions contenues dans la Constitution apostolique du souverain pontife Jean-Paul II, Universi dominici gregis, datée du 22 février 1996. De même, nous promettons, nous faisons le vœu et nous jurons que quiconque d’entre nous sera, par disposition divine, élu pontife romain, s’engagera à exercer fidèlement le munus Petrinum de pasteur de l’Église universelle et ne cessera d’affirmer et de défendre avec courage les droits spirituels et temporels, ainsi que la liberté du Saint-Siège. Nous promettons et nous jurons surtout de garder avec la plus grande fidélité et avec tous, clercs et laïcs, le secret sur tout ce qui concerne d’une manière quelconque l’élection du pontife romain et sur ce qui se fait dans le lieu de l’élection et qui concerne directement ou indirectement les scrutins ; de ne violer en aucune façon ce secret aussi bien pendant qu’après l’élection du nouveau pontife, à moins qu’une autorisation explicite en ait été accordée par le pape lui-même ; de n’aider ou de ne favoriser aucune ingérence, opposition ni aucune autre forme d’intervention par lesquelles des autorités séculières, de quelque ordre et de quelque degré que ce soit, ou n’importe quel groupe, ou des individus voudraient s’immiscer dans l’élection du pontife romain ».

Chaque cardinal électeur, selon l’ordre de préséance, prêtera à tour de rôle serment en posant sa main sur l’Évangile. Lorsque le dernier cardinal aura prêté serment, le maître des célébrations liturgiques pontificales prononcera alors la formule « extra omnes » pour que ceux qui ne participent pas au conclave quittent la Chapelle Sixtine. Une fois la lourde porte de bois close, une méditation sera prêchée par celui qui aura été choisi par les cardinaux électeurs. Le prédicateur et le maître des cérémonies pontificales quitteront alors eux aussi les lieux à l’issue de ce prêche. Un premier scrutin pourra alors débuter.

Les cardinaux doivent voter pour désigner le futur pape en inscrivant le nom de l’élu sur un bulletin de vote. Pour être élu, le candidat doit obtenir les deux tiers des voix. Tant que le score n’est pas atteint, les bulletins sont brûlés dans le poêle de la Chapelle Sixtine avec un fumigène noir. Une fois la majorité des deux tiers obtenue, le Cardinal Doyen interrogera l’élu par ces deux questions : « Acceptez-vous votre élection canonique comme souverain pontife ? » puis «De quel nom voulez-vous être appelé ?». Une fois que l’élu a accepté la charge, les bulletins de vote sont brûlés de telle manière à produire une fumée blanche. Le Conclave alors prend fin et le Cardinal protodiacre prononce depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican la célèbre locution «Habemus Papam ».

Antonio Torrenzano

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