Syrie : le premier round de la réunion Genève II est terminé avec “un début très modeste”.

lakhadar_brahimi_reunion_syrie_geneve_imageAprès dix jours de négociations, la réunion de paix sur la Syrie est terminée sans accord vendredi à Genève. Les discussions devraient reprendre le 10 février. La réunion Genève II sur la Syrie est un « début très modeste, mais c’est un début sur lequel on peut construire», a déclaré Lakhdar Brahimi vendredi à la fin de la première session de négociations entre la délégation diplomatique du régime de Damas et l’opposition.

L’opposition a accepté de poursuivre les discussions le 10 février à Genève, a affirmé toujours aujourd’hui le représentant spécial de l’ONU et de la Ligue arabe. La délégation gouvernementale doit encore consulter Damas. Entre les deux rounds, le chef de la Coalition de l’opposition syrienne, Ahmad Jarba, se rendra à Moscou le 4 février pour sa première visite officielle à cet allié du régime syrien, a annoncé l’opposition, précisant que c’était en réponse à une invitation russe. L’opposition a également communiqué qu’elle se rendra samedi à Munich à la réunion internationale sur la sécurité qui réunit les chefs de la défense et de la diplomatie internationale.

En attendant, sur le terrain, le peuple syrien est toujours en souffrance.« La moitié de la population, près de 9,3 millions de personnes, a besoin d’une aide humanitaire urgente, et près de la moitié sont des enfants », a déclaré mercredi le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, et ce nombre pourrait atteindre 13,4 millions d’ici fin 2014. Le nombre de réfugiés enregistrés dans les pays voisins a été multiplié par quatre en un an, passant de 588 000 personnes fin 2012 à 2,4 millions fin 2013. Actuellement, le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés (905 000), suivi par la Jordanie (575000), la Turquie (562 000), l’Iraq (216 000) et l’Égypte (145 000). Une partie d’entre eux vit dans des campements, parfois sauvages, dans des conditions particulièrement difficiles.

Selon Ban Ki-Moon, la situation a atteint un niveau critique : « 40 % des hôpitaux ont été détruits et 20 % d’autres ne fonctionnent pas convenablement ». Valérie Amos, coordinatrice des affaires humanitaires de l’ONU, qui a visité Damas début janvier, a indiqué que les destructions d’infrastructures avaient affecté les services de base, dont l’approvisionnement en eau, réduit de moitié. « Presque chaque Syrien est affecté par la crise, avec une chute de 45 % du PIB et une monnaie qui a perdu 80 % de sa valeur».

Antonio Torrenzano

 

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