Syrie : l’ONU parvient à livrer des aides humanitaires dans les villes assiégées.

villes_assiégées_syrie_imageL’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré jeudi que la situation n’était pas mûre pour une reprise des négociations de paix, mais que les tentatives se poursuivent pour y arriver.

«J‘ai informé le Conseil de sécurité il y a quelques jours […] que la situation n’était pas mûre pour une troisième série officielle de pourparlers inter-syriens. Nous avons l’intention de le faire dès que possible», a souligné Staffan de Mistura lors d’un point de presse à Genève.

Selon l’envoyé de l’ONU, les prochains pourparlers devront aboutir à des résultats concrets, c’est-à-dire à une solution politique. Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que l’objectif n’est pas d’avoir des pourparlers «juste pour le principe d’avoir des pourparlers». Sans horizon politique et sans des discussions réalistes sur la transition, «une nouvelle escalade est plus que probable. Nous avons besoin d’un accès humanitaire sans entrave et d’une protection accrue des civils», a ajouté Ban Ki-moon lors d’un point de presse à New York.

Sur le terrain, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a déclaré d’avoir livrer des denrées alimentaires à la ville assiégée de Darayya, dans la banlieue de Damas, par un convoi affrété conjointement par l’ONU et le Croissant-Rouge arabe syrien. L’agence a précisé que le convoi de neuf camions avait aussi effectué des livraisons de matériel médical, jeudi soir. D’autres convois sont prévus dans l’ensemble des 19 zones assiégées en Syrie dans le cadre d’un plan humanitaire prévu pour le mois de juin, qui a été approuvé par le gouvernement de la Syrie. Par ailleurs, une série de largages aériens sur la ville assiégée de Deir Ezzor ont permis de livrer des denrées alimentaires pour que les 100.000 personnes prises au piège à l’intérieur de la ville puissent se nourrir pendant un mois.

Antonio Torrenzano