Au cours de la dernière réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée lundi à la situation en Syrie, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a encore une fois signalé l’incapacité de la communauté internationale à arrêter la guerre et «stopper l’anéantissement dans l’est de la ville d’Alep».
Selon Stephen O’Brien, les conditions humanitaires dans l’est d’Alep sont devenues «terrifiantes». À Alep, il est à peine possible de survivre. « J’appelle tous ceux qui ont de l’influence à œuvrer pour mettre fin à ces cycles insensés de violence et au massacre à Alep», a ajouté Stephen O’Brien. Le Secrétaire aux affaires humanitaires s’est également dit préoccupé par l’avenir des personnes vivant dans d’autres zones assiégées, particulièrement dans les quatre villes de Madaya, Zabadani, Foah et Kefraya. Un seul convoi a pu atteindre ces quatre villes dans les six derniers mois, a-t-il regretté.
De son côté, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Syrie, Elizabeth Hoff, a rappelé que la nation, avant le début de la guerre, disposait de l’un des systèmes de santé les plus performants du Moyen-Orient, avec un taux de vaccination de 95% et une industrie pharmaceutique prospère. «Presque six ans plus tard, plus de 300.000 personnes ont été tuées et plus de 1,5 million d’autres ont été blessés dans le conflit. Chaque mois, on compte 30.000 blessés de plus », a-t-elle enfin souligné. À présent, plus de la moitié des hôpitaux publics syriens sont fermés. Les autres centres fonctionnent que de manière fragmentaire.
Antonio Torrenzano