L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé vendredi la fin du cinquième round de pourparlers de paix sur la Syrie. Dans sa conférence de presse, l’envoyé des Nations Unies a affirmé que dans cette séance les dossiers clés ont été abordés.
“À l’issue de ce round, je peux dire avec prudence que tous les invités sont entrés avec nous dans les détails considérables concernant la substance du programme, pratiquant la même méthodologie que nous avons établie“, a-t-il indiqué. L’envoyé de l’ONU a précisé en outre que quatre dossiers, “de manière particulière la gouvernance, la nouvelle Constitution, les élections générales ainsi que la lutte contre le terrorisme”, ont été presque tous abordés lors des discussions. “Personne ne peut nier, et je ne peux pas nier, qu’il y a de sérieux défis et que je ne vois pas que ce développement conduit immédiatement à un accord de paix” , a-t-il souligné.
Le fossé reste immense entre les belligérants. L’opposition syrienne au régime de Damas a indiqué qu’elle refuse tout rôle actuel ou futur pour Bachar al-Assad, au moment où la nouvelle administration américaine a annoncé que le départ du président syrien n’était “plus une priorité” pour mettre fin au conflit. “L’opposition n’acceptera jamais que Bachar al-Assad ait un rôle à aucun moment (…), notre position ne va pas changer”, a déclaré aux médias Monzer Makhos, un des porte-paroles du Haut Comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes politiques de l’opposition syrienne.
La cinquième séance des pourparlers de paix entre l’opposition syrienne et le régime de Bachar el-Assad s’était démarrée à Genève le 23 mars 2017, trois semaines après les précédentes discussions du mois de février. Les pourparlers de paix sur la Syrie ont pour but de trouver une solution politique à la crise en Syrie. Quatre séances de négociations avaient déjà été organisées à Genève sous l’égide de l’ONU depuis 2016, mais sans parvenir à une solution diplomatique à ce conflit qui a fait plus de 320.000 morts et des millions de déplacés dans la région du Proche-Orient et en Europe.
L’Union européenne (UE) accueillera une conférence internationale sur la Syrie le 5 avril 2017 à Bruxelles, avant que le Conseil de Sécurité des Nations Unies n’aborde le dossier à New York. “Nous allons nous déplacer à Bruxelles” où une conférence sur la Syrie est convenue, a rappelé Staffan de Mistura, tout en espérant qu’une occasion sera offerte pour “clarifier l’engagement international, notamment sur le dossier de l’aide humanitaire“.
Antonio Torrenzano