Le représentant des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé jeudi au Conseil de sécurité son intention de convoquer la huitième séance de pourparlers de paix sur la Syrie à Genève le 28 novembre prochain.
«Le plan de travail de ce cycle sera établi sur la base de la résolution 2254 (2015) en vue de réaliser un processus politique de transition. De réelles négociations doivent être engagées sur les points sur lesquels les divergences entre les parties au conflit pourraient être surmontées», a expliqué Staffan de Mistura.
«Il s’agit du calendrier de la nouvelle constitution et des conditions préalables à l’organisation d’élections supervisées par les Nations Unies», a précisé l’envoyé de l’ONU en demandant l’appui du Conseil pour réaliser des avancées concrètes en ce sens. Un processus politique inclusif est plus que jamais nécessaire à la lumière des récents développements sur le terrain, a souligné l’envoyé spécial. Si Raqqa a été libérée de Daech, il n’en reste pas moins que cette organisation terroriste est toujours susceptible de revenir exploiter les griefs de la population civile, d’autant que c’est sur d’autres lignes de front, à Idlib et à Hama notamment, que les affrontements font rage. « Les terroristes sont sur la défensive, mais nous ne pourrons pas les vaincre sans un processus politique inclusif, dont la condition préalable est un cessez-le-feu respecté à l’échelle nationale », a-t-il affirmé.
Staffan de Mistura, en s’exprimant par visioconférence depuis Genève, a indiqué enfin au Conseil d’être engagé dans nombreuses consultations pour bien construire la huitième séance des négociations. Le même participera à la septième réunion internationale sur la Syrie, prévue les 30 et 31 octobre 2017, à Astana au Kazakhstan. Il a également souhaité que la réunion de l’opposition syrienne à Ryad, en Arabie saoudite, se tienne dans les meilleurs délais.
Antonio Torrenzano