La réunion du G20 à Cannes a débuté officiellement à midi et demi aujourd’hui. Pour deux jours, les principaux pays riches et les pays émergents du G20 consacreront essentiellement leurs discussions à la crise de la zone euro et au ralentissement de l’économie mondiale. Le président de la République Nicolas Sarkozy a accueilli les chefs d’État et de gouvernement au Palais des festivals, sur la Croisette, pour la première réunion. Ce matin,les principales puissances émergentes du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) se sont réunies pour se confronter sur les principaux points à l’ordre du jour avant le sommet de cet après-midi.
Un mini sommet de dirigeants européens consacré à la crise de la dette souveraine dans la zone euro se développé mercredi soir toujours à Cannes par le président Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, les principaux dirigeants de l’UE, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde et le premier ministre grec Georges Papandréou sur la très grave situation dans son Pays. Les Européens devront tenter d’expliquer à leurs partenaires du G20 le nouveau casse-tête grec. La situation inquiète les économies émergentes, en premier lieu la Chine et l’Inde. Le premier ministre indien, Manmohan Singh, avant le sommet de Cannes, avait déclaré mercredi que la crise dans la zone euro « est devenue laprincipale source d’inquiétudes pour l’économie mondiale ». Le président américain Barack Obama et le président Nicolas Sarkozy se sont accordés, avant l’ouverture de la réunion, sur la nécessité de réagir rapidement la crise de la zone euro afin de développer une stratégie de croissance économique mondiale avec leurs partenaires.
Dans ces conditions, les nombreuses questions dans le carnet du G20 fixées par la présidence française depuis longtemps risquent de passer au second plan à Cannes. Le sommet, par exemple, analysera-t-il de manière approfondie la lutte contre les paradis fiscaux ? L’association CCFD-Terre solidaire dans un rapport publié la semaine passée à bénéfice de la réunion des 3 et 4 novembre, elle soulignait l’opacité financière de « territoires non coopératifs » et du secret bancaire qui n’ont pas encore disparu, contrairement aux décisions prises après le sommet du G20 de Londres.
Antonio Torrenzano