Année 2011 : du printemps arabe à la crise de la monnaie unique.

La notion de bilan invite à poser un juste regard rétrospectif sur l’accompli et, en même temps, elle suscite un besoin d’ouverture vers l’après et une interrogation légitime sur les moyens d’y parvenir.

Au moment où j’écris, l’alliance de l’économie et de la technique soutenue par la science qui devait offrir de possibilités infinies et une croissance illimitée, elle a raté sa mission. La crise financière et économique est toujours là. Le nord de la planète se découvre en crise, mais surtout pauvre de valeurs. Une bulle spéculative en 2008, dont l’argent des pauvres fut l’hydrogène, est en train de provoquer pour la troisième année une crise et une récession économique sans précédent. Cette crise financière s’est développée selon le même mécanisme de progression mille fois déjà répété depuis des siècles. Et malgré tous ces précédents et mises en garde, la communauté internationale se pose encore la question : où va-t-on? Ou la question : comment est-on arrivé jusqu’ici ? Si, statistiquement tout s’explique, personnellement tout se complique.

Au moment où j’écris, de nombreux conflits, bien… très bien visibles, continuent à tuer de milliers d’individus. Au moment où j’écris nombreux de réfugiés, ils ne sont pas rentrés chez eux et, peut-être, ils ne retourneront pas chez leurs habitations pour une longue période. Je crois encore qu’une autre société soit possible. Je reste solidaire de ceux qui veulent changer le monde. Mais, l’expérience nous a montré que la nouvelle et « autre » société possible est celle qui émerge de la société existante et en fait germer les plus prometteuses semences. Au moment où j’écris, je reste avec mes interrogations sans réserve, avec l’objectivité du présent, l’utilisation de la critique et du dialogue pour la mise à la question de toute certitude. Qu’est-ce qui reste quand il ne reste rien ? J’ajouterai que vivre l’humanité est une mission, au sens fort et plein du mot. Inventer l’humanisme de temps nouveaux reste encore le véritable enjeu de l’avenir.

Je tiens à remercier tous les maitres à penser, tous les lauréats du prix Nobel, tous les écrivains, les professeurs et les fonctionnaires internationaux qui ont bien voulu nous accorder des entretiens et répondre à nos questions. J’espère que par ces conversations et ces dialogues, nous avons pu fixer des idées qui pourront être des options pour demain. Merci et encore merci à mes étudiants et mes étudiantes parce qu’en choisissant de vivre à leur côté, j’ai choisi les valeurs de la patience, de la persévérance, de la ténacité en sachant que tôt ou tard de nouvelles idées germeront par eux.

Antonio Torrenzano

Un spécial remerciement à l’artiste, illustrateur et reporter Patrick Chappatte que par ses récits raconte le monde avec la simplicité du dessin et donne à voir l’humanité derrière l’actualité. Son site numérique http://www.globecartoon.com

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