Le problème de la corruption au Kosovo. Conversation avec Avni Zogjani, ONG Cohu de Pristina.

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Conversation avec Avni Zogjani, président de l’organisation pour la lutte à la corruption Cohu au Kosovo. L’organisation Cohu est une organisation non gouvernementale sans but lucratif avec son siège au Pristina. Il naît dans le mois de septembre 2005 et il a comme but celui de combattre et dénoncer la corruption politique. Depuis le 2005, ONG Cohu publie de réguliers rapports publics sur des circonstances de prévarication et corruption. Toujours selon l’organisation, la corruption représente le principal problème au Kosovo même pour le développement démocratique de la région. Le site numérique est http://www.cohu.org. Le dialogue a été développé par appel téléphonique.

Antonio Torrenzano. Votre organisation dénonce depuis l’année 2005, beaucoup de situations de corruption au Kosovo.Circonstances liées à l’administration locale, mais aussi de l’administration internationale. Qu’est-ce qu’il arrive?

Avni Zogjani. Je commence par l’exemple de la construction de la centrale électrique de 2100 mégawatts Kosovo C qu’il favoriserait des entreprises étrangères au-delà d’avoir un impact ravageur sur l’environnement. L’administration internationale appuie ce projet non concurrentiel sur le naissant marché de notre énergie.

Antonio Torrenzano. Est-ce que l’indépendance portera de possibles changements dans la lutte à la corruption?

Avni Zogjani. Je crois qu’il peut être une occasion pour rompre le cercle vicieux qui est venu à se créer entre politique et crime organisé, rapport dénoncé aussi par une manière explicite dans le dernier rapport rédigé par la Commission européenne.Un changement politique pourrait être salutaire, il viendrait moins un des composants principaux du chantage croisé qui tient lié système politique local et acteurs internationaux: d’une partie la menace de déstabilisation du Kosovo, de l’autre celle de dénoncer prévarications et corruption de la classe politique actuelle. Ce changement rendrait plus facile le travail des médias, de la société civile, du système judiciaire.L’organisation est en train de reconstruire l’histoire personnelle et politique de tous les candidats qui se présenteront au nouveau Parlement.Nous nous proposons de faire une campagne parallèle avec le but de rappeler aux électeurs les histoires des candidats qui se proposent comme nouveaux députés. Celle d’insérer parents ou camarades du même parti politique dans les places clés de l’administration, sans du professionnalisme, c’est une pratique très diffuse comme la gestion fiscale et comptable.

Antonio Torrenzano. Parlez-vous aussi des résultats de l’agence anticorruption gouvernementale ?

Avni Zogjani. La classe politique kosovare a mis la lutte à la corruption dans la liste des priorités plusieurs fois. Une agence spéciale a été aussi créée pour s’occuper du problème. Mais l’Agence a été l’énième improvisation, née seulement après une précise pression faite par le Groupe de contact. Aujourd’hui, l’Agence se trouve de fait dessous la lourde influence des hommes politiques et des leurs partis. Malgré les pressions faites, aussi par notre organisation, sur les revenus économiques des hommes politiques, l’agence a refusé en s’appelant de manière incompréhensible à la Loi sur les secrets d’État.

Antonio Torrenzano.Au Kosovo, il se parle aussi de corruption à l’intérieur du système judiciaire. Est-ce que j’aimerais connaitre votre perception à ce problème?

Avni Zogjani. Notre organisation ne s’occupe pas directement de corruption dans les tribunaux. Dans tout cas, ce n’est pas difficile voir que le système judiciaire est influencé pesamment par les hommes politiques, mais aussi par le crime organisé. Au Kosovo, de procureurs se voient prendre le café avec personnages sur lesquels ils devraient faire des enquêtes probablement pour de crimes graves. Mais, dans les rares circonstances dont des hommes politiques influents sont arrêtés, on peut être sûres qu’ils seront relâchés après quelques jours. L’année passée, trois dirigeants gouvernementaux ont été arrêtés pour crimes comme recyclage, trafic d’armes et violences,mais tout de suite ils ont été remis en liberté. De fait, les seuls à finir en prison sont les petits poissons, pour les grands l’exemption est presque certaine.

Antonio Torrenzano

 

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