La presse en Iraq.Conversation avec Ali Hammud al-Hassan,journaliste au quotidien Al Sabah.

iraq_baghdad_image.1207737354.jpg

Conversation avec Ali Hammud al-Hassan, journaliste, écrivain, critique cinématographique. Il travaille au quotidien iraquien Al Sabah. Ali Hammud al-Hassan vif avec sa famille à Sadr City, un des quartiers les plus dangereux actuellement de la capitale iraquienne. La rencontre a eu lieu à Bologne, où Ali Hammud al-Hasssam a été invité de l’Assemblée de la région Émilia Romagna pour un séminaire sur la liberté de presse.

Antonio Torrenzano. Comment un journaliste irakien travaille-t-il ou vit-il aujourd’hui à Baghdad?

Ali Hammud al-Hassan. Il est difficile à décrire, pour ceux qui ne sont pas d’Iraquiens, la situation d’aujourd’hui dans mon Pays. Il y a un diffus préjugé que tous les journalistes soient filo américaine. Le même préjugé est aussi réservé à d’autres positions sociales ou du travail que quelqu’un peut dérouler. Après la chute de Saddam Hussein, ils étaient nés environ 200 journaux dans les trois premiers mois du 2003. Maintenant, il y a seulement 60 publications, dont dix quotidiens où la rédaction est composée par des journalistes confirmés. Faire le journaliste est un des métiers les plus dangereux en Iraq. On peut écrire sur quelconque sujet et il peut te coûter la vie. Que tu sois shiite, sunnite, laïc, intégriste religieux, un simple citoyen irakien, une filo américaine, n’importe qui peut avoir un motif pour t’éliminer pour la seule raison que tu ne penses pas comme eux. Même si tu écris de sport, mais tu le fais pour un journal raté, tu risques la vie à la même manière.

A.T. Quels risques, à votre avis, sont-ils les plus intolérables?

Ali Hammud al-Hassan. Chaque matin, quand je sors de maison, je salue ma femme et mes fils comme si nous devions ne plus voir . Le soir, quand je reviens à la maison, c’est une espèce de réjouissance . Celle-ci ne peut pas et il ne doit pas être la normalité. Les intimidations pour raisons politiques, religieuses sont nombreuses. Celui-ci est une période pire pour la liberté de presse et le droit d’informer dans mon Pays. On peut être tué quand on sort de la rédaction ou on est frappé chez soi. Dans mon journal, le dernier mois d’août , il y a eu un raid d’une cellule terroriste de Al Qaeda qui a assiégé la rédaction et tiré plusieurs balles partout,heureusement sans tuer personne. Notre directeur a appelé toutes les forces qui pouvaient venir en secours: ministère de l’Intérieur, forces américaines, police iraquienne. Les secours sont arrivés seulement après que les terroristes étaient déjà partis. Celui-ci est le niveau d’attention vers la presse dans mon pays. Avoir d’espoir n’est pas chose simple à présent en Iraq.

A.T. Qu’est-ce que c’était la presse sous le régime de Saddam Hussein?

Ali Hammud al-Hassan. La presse, pendant le régime de Saddam Hussein, elle était identique à celle de chaque dictature. N’importe quel moyen de communication, il n’était pas d’autre qu’instrument de propagande. À l’époque, ils existaient seulement trois quotidiens nationaux, tous avec les mêmes nouvelles, tous avec les mêmes contenus. Chaque jour, sans exceptions, on devait publier une photo du président en première page et, s’il n’y avait pas, toute la rédaction pouvait finir en prison à cause de ce manque. Qui se refusait, qui voulait être indépendant, il perdait son travail dans la meilleure des hypothèses, mais en quelques circonstances il pouvait être condamné à la peine capitale. Pendant le régime de Saddam Hussein, il y avait un mot: chaque journal était utile pour appuyer sur la nourriture ou d’envelopper de légumes. Nous avions d’espions, de détracteurs, d’informateurs du régime partout et, qui écrivait quelque chose de contraire, tout de suite, il venait dénoncé par le directeur de la publication ou par les services secrets qui étaient toujours présents dans les rédactions d’une manière énorme. Plusieurs de mes collègues ont été défaits dans l’acide, finis aux coups de bâton, moulus dans le ciment armé. De l’ans 1987 au 1995, pour vivre et continuer à faire ce métier, j’ai écrit pour de journaux étrangers en signant mes articles par un pseudonyme. Puis je suis entré dans la rédaction du quotidien Al Sabah, mais la situation de violence, de pauvreté dans mon Pays est toujours la même.

 

Antonio Torrenzano.

 

Join the discussion

Il tuo indirizzo email non sarà pubblicato. I campi obbligatori sono contrassegnati *