L’audience générale de mercredi 13 février sera rappelée dans l’histoire de l’Église surement comme inédite. Une rencontre avec les milliers de fidèles très émouvante pendant laquelle Benoit XVI a expliqué encore une fois sa décision difficile et grave annoncée lundi : celle de démissionner de sa charge de Pontife. Et puis l’après-midi, la messe des Cendres : cérémonie traditionnelle d’entrée en Carême.
Pour ces circonstances exceptionnelles, la messe s’est déroulée dans la basilique de Saint-Pierre et non dans la basilique de Sainte-Sabine, située sur la colline romaine de l’Aventin. Basilique qui a toujours accueilli le Pape dans le premier jour de Carême. Dès le début de son homélie, le Pape a rappelé le symbole exceptionnel de cette célébration. Alors qu’il se prépare à conclure son ministère de Pape, il a demandé aux fidèles de prier pour la vie de l’Église dans cette période ainsi particulière. Commentant les lectures de la messe, Benoît XVI a regretté une fois encore que le visage de l’Église ait été défiguré. Il a évoqué notamment les péchés contre l’unité de l’Église et les divisions au sein du corps ecclésial. Il a invité les catholiques à profiter du carême pour vivre plus intensément la communion ecclésiale en surmontant les individualismes et les rivalités, à ne pas se limiter à dénoncer les scandales et les injustices des autres, mais à agir sur leurs propres consciences. Le Pape a réclamé une fois de plus une purification de l’Église.
L’archiprêtre de la Basilique Saint Pierre, le Cardinal Angelo Comastri a imposé les cendres sur le front du Pontife. Cet honneur aurait dû incomber au Cardinal Jozef Tomko, titulaire de la Basilique de Sainte Sabine, mais vu les inédites circonstances, la messe s’est déroulée à Saint-Pierre.
Antonio Torrenzano