“Del doman non v’è certezza”.

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Essayons-nous d’imaginer la modernité comme un archipel constitué par une série de mots-clés: identité, altérité, humanité, cosmopolitisme, civitas, différence. Encore,Orient/Occident, Nord/Sud du monde, absolutisme/relativisme,interdépendance/conflit.Quoi faire en ce présent suspendu entre l’ancien ordre juridique et économique du XXe siècle et une gouvernance mondiale pas encore construite? Derrière chaque parole unique, ils se cachent les grands sujets du débat contemporain : la fonction de la politique, le rapport entre moi-même et l’autre, les dangers du fanatisme, les relations entre profit et pauvreté. L’époque qui débuta par la construction du Mur d’Hadrien ou de la Grande Muraille de Chine et se termina par le Mur de Berlin est terminée.

Dans notre espace planétaire global, on ne peut plus tracer de frontière derrière laquelle on pourrait se sentir vraiment en sécurité. Dans «l’hypermarché de la globalisation» se renforcent les appartenances de groupe en fonction identitaire. Le monde traverse donc un changement profond qui amène plusieurs peuples et nations non occidentaux à chercher de nouveau leur identité et le chemin de leur futur. Comme le disait Paul Virilio, nous vivons dans un monde qui n’est plus basé sur l’étendue géographique, mais sur une distance temporelle que nous faisons constamment décroitre par nos capacités de transmission et de téléaction… Le nouvel espace est l’espace-vitesse; ce n’est plus un espace-temps. Cette nouvelle vitesse rend l’action momentanée et donc pratiquement impossible à devenir mémoire.

Mais, ce nouvel espace signifie aussi interdépendance et cohabitation. Ce qui arrive aujourd’hui quelque part dans le monde nous touche tous. Mais cela signifie aussi que la culture mondiale ne détruit pas les identités, mais les transforme. Il s’agit de quelque chose d’absolument nouveau, mais en même temps d’ancien. Dans la mondialisation, les nations et les peuples ne meurent pas, mais ils s’adaptent et en s’adaptant se rapprochent. La mondialisation impose donc une cohabitation inévitable, parce qu’elle diminue les distances. Par conséquent, la cohabitation et la culture du vivre ensemble deviennent une nécessité. Devant la tentation de trop diviser le monde en mondes économiques, surtout en utile et inutile, il faut trouver vite de solutions. La globalisation au lieu de diminuer a probablement accru les inégalités.

Comment alors s’orienter dans cet archipel de la complexité et d’une réalité composée par de contrastes et pas par d’accords? Et encore, quels calculs faire de ce présent suspendu avec les oxymorons qui le caractérisent? Del doman non v’è certezza…

Antonio Torrenzano.

 

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