Questions d’Église. Conversation avec S.E.Cardinal Tarcisio Bertone, Sécretaire d’État Vatican.

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Conversation avec le Cardinal Tarcisio Bertone, salésien, Secrétaire d’État et premier collaborateur du Pape Benoît XVI. Le cardinal Tarcisio Bertone est né à Romano Canavese, diocèse d’Ivrée dans la region italienne du Piémont. Attiré par la vocation salésienne, il est ordonné prêtre en 1960. En 1967, il est appelé à Rome en qualité d’enseignant pour la chaire de Théologie morale spéciale à l’Athénée salésien, devenu plus tard Université pontificale, dont il sera le Recteur entre 1989 et 1991. Dans l’année 1991, le Pape Jean-Paul II l’appelle à gouverner le diocèse de Vercelli. En 1995, l’évêque Tarcisio Bertone devient le Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi. En 2002, le Saint-Père le nomme archevêque de Gênes et il le crée cardinal en 2003. Depuis le 15 septembre 2006, il est le Sécretaire d’État de Sa Sainteté Benoît XVI.

Antonio Torrenzano. Éminence, comment décrieriez-vous la riche personnalité du Saint-Père Benoît XVI ?

S.E.Cardinal Tarcisio Bertone. C’est un grand penseur, riche de sagesse dans le sens biblique du terme et pas seulement de science. C’est un homme très doux, qui communique proximité, spiritualité, amitié: quelqu’un qui sait être ami et qui cultive solidement l’amitié. Lorsqu’il rencontre quelqu’un, il lui donne l’impression de l’avoir déjà rencontré et chacun se sent à son aise.

Antonio Torrenzano. Pour une longue période, vous avez enseigné à l’Université Pontificale Salésienne comme professeur de théologie morale. Voulez-vous nous évoquer certains souvenirs ?

S.E.Cardinal Tarcisio Bertone. J’ai eu la chance de vivre comme étudiant, avant ma période d’enseignement, la très belle période du Concile Vatican II et donc des rencontres avec les Perès conciliaires. J’ai en particulier le souvenir de certains pères polonais, comme le cardinal Wyszynski, le jeune Mrs Karol Wojtyla et l’archevêque Baraniak de Poznan, salésien. La rencontre avec ces pères, avec ces héros de l’Europe orientale, qui venaient des régimes communistes comme courageux témoins de la foi, a été pour moi d’une grande importance. La richesse des dons que nous avons tous reçus pendant le Concile est vraiment incalculable. Mais, après les enthousiasmes est venue l’épreuve surtout pendant les premières années de l’après-Concile, en raison de l’interprétation des documents conciliaires. Des chemins ont ainsi été pris sans cohérence avec la tradition , et cela n’a pas fait du bien à l’Église.

Antonio Torrenzano. La misère atteint l’humanité. Les crises alimentaires dans le continent africain et, plus en général, dans le sud de la planète sont devenues très graves et fréquentes. Le monde dans lequel nous vivons a besoin d’un esprit élevé de service, défense de plus en plus des démunis, de sens de la vie et de recherche de transcendance. Pourquoi la communauté internationale est-elle assez myope pour ne pas s’engager ?

S.E.Cardinal Tarcisio Bertone. Je dois vous dire que les personnalités que je rencontre, non seulement de l’Église, mais du monde politique, des organisations internationales, les Chefs d’État, sont des personnes déterminées, avec des projets constructifs qui méritent appréciation. Ils viennent pour consulter le Pape, le Saint-Siège; ils consultent aussi le Secrétaire d’État pour une évaluation de leurs ouvrages. Certains demandent expressément la prière du Pape, celle de l’Église catholique, pour soutenir leurs actions en vue du bien commun. Ensuite, au-delà des bonnes intentions, parfois les projets les plus beaux butent contre les situations des respectifs Pays, contre les forces parlementaires, mais je crois que nous avons des raisons d’espérer, en raison même de la qualité des personnes qui viennent au Vatican et auprès du Pape.

Antonio Torrenzano

 

*Dans l’image, “Lamentation sur le Christ mort”, tempera sur toile, 68 cm x 81 cm, Pinacoteca di Brera, Milan.Le lecteur pourra suivre les étapes clé du parcours de Andrea Mantegna au Musée du Louvre du 26 septembre au 5 janvier 2009.Le musée du Louvre consacrera, pour la première fois en France, une importante rétrospective à Andrea Mantegna (1431-1506), le principal représentant des idées de la Renaissance en Italie, dont la carrière s’est déroulée entre Padoue et Mantoue durant la seconde moitié du XVème siècle.

*Un remerciement particulier aux journalistes et amis fraternels de la rédaction centrale GR Heures 14.00 de Radio Vatican pour la précieuse collaboration fournie.

 

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