Le Pape François et le Patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée se sont engagés dimanche à « intensifier leurs efforts pour la promotion de la pleine unité entre tous les chrétiens et surtout entre catholiques et orthodoxes». Après la liturgie, dans l’église Saint-Georges à Istanbul, les deux ont signé ensemble une déclaration commune, comme ils l’avaient déjà fait lors de leur dernière rencontre, en mai dernier à Jérusalem. Dans le détail de leur appel, ils soutiennent « le dialogue théologique promu par la Commission mixte internationale, qui, instituée il y a exactement 35 ans par le Patriarche œcuménique Dimitrios et par le pape Jean-Paul II, traite actuellement les questions plus difficiles qui ont marqué l’histoire de [leurs] divisions et qui demandent une étude attentive et approfondie ».
L’Irak et la Syrie ont été dans les pensées du Pape et du Patriarche. Liés par un « œcuménisme de la souffrance », François et Bartholomée se sont unis dans le désir de paix et de stabilité en Irak, en Syrie et dans tout le Proche-Orient. Ils ont fait savoir leur «volonté de promouvoir la résolution des conflits par le dialogue et la réconciliation».
Pape François et le Patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée ont invité la communauté internationale à intensifier leur engagement «pour les communautés qui souffrent et leur permettent, y compris aux communautés chrétiennes, de rester sur leur terre natale ». Le Pape et le Patriarche ne peuvent pas se « résigner à un Moyen-Orient sans les chrétiens qui y ont professé le nom de Jésus pendant deux mille ans ». « Comme leaders chrétiens », les deux hommes ont exhorté « tous les leaders religieux à poursuivre et à renforcer le dialogue interreligieux et à accomplir tout effort pour construire une culture de paix et de solidarité entre les personnes et entre les peuples ». Le Pontife et le Patriarche Bartholomée reconnaissent « donc aussi l’importance de la promotion d’un dialogue constructif avec l’Islam, basé sur le respect mutuel et sur l’amitié ». En parlant de conflits, la déclaration commune n’a pas oublié d’évoquer l’Ukraine.
La première partie de la visite du Pape François en Turquie a été essentiellement consacrée aux rencontres protocolaires et officielles. Mais, si le Saint-Père est venu en Turquie il a été surtout pour rencontrer encore une fois le Patriarche Bartholomée, participer à ses côtés aux festivités de la fête de Saint-André et pour renouveler la pleine communion avec les Églises orthodoxes. Mais, cette « pleine communion» ne signifie « ni soumission l’un à l’autre, ni absorption, mais plutôt accueil de tous les dons que Dieu a donnés à chacun», a tenu à préciser le Pontife.
Antonio Torrenzano