Dans le dernier rapport de l’agence onusienne UNICEF et de l’ONG Save the Children, le conflit et la crise humanitaire en Syrie sont en train de pousser un nombre élevé d’enfants à travailler dans des conditions très graves pour leur santé et leur vie. Selon ce mémorandum, les enfants en Syrie contribuent désormais au revenu de leur foyer dans plus de trois quarts des familles interrogées. La même chose, il arrive en ce qui concerne les familles syriennes en Jordanie et au Liban. Aussi là-bas, les enfants participent au revenu familial de la même façon.
«La crise en Syrie a considérablement réduit les moyens de subsistance des familles et elle a appauvri des millions de ménages dans la région. La conséquence ? Une augmentation du travail des enfants, qui a désormais atteint un niveau critique », a expliqué le directeur régional de Save the Children au Moyen-Orient, Roger Hearn, dans un communiqué de presse publié par l’organisation de la FAO à l’occasion de la sortie du mémorandum.
Selon le rapport, trois enfants sur quatre interrogés dans le camp de réfugiés de Za’atari en Jordanie ont signalé des problèmes de santé au travail et 22% des enfants employées dans le secteur agricole à Mafraq ou dans la vallée du Jourdain ont été blessés dans le cadre de leur activité. En outre, les enfants qui travaillent sont bien plus susceptibles d’abandonner l’école que les autres, ce qui ajoute aux craintes actuelles d’aboutir à une «génération perdue» d’enfants syriens.
«À mesure que les familles sont de plus en plus désespérées, les enfants travaillent principalement pour leur survie». Que ce soit en Syrie ou dans les pays voisins, ils sont en train de devenir des acteurs économiques importants. Le rapport constate également qu’un nombre croissant d’enfants sont employés dans des conditions de travail dangereuses, susceptibles d’endommager gravement leur santé et leur bien-être. «Les enfants de Syrie paient le prix élevé de notre échec en tant que communauté internationale à mettre fin au conflit », conclut le nouveau rapport.
Antonio Torrenzano