L’abstention électorale a été le principal protagoniste de ces élections européennes. Dans les 27 États membres, quasi le 42% d’électeurs il ne s’est pas rendu aux urnes. L’élection du Parlement européen 2009, qui devait être le plus important test électoral de l’organisation internationale régionale à 27 États, risque de se révéler une masochiste auto délégitimation de la même Union.
De ce test électoral, il est évident qu’aujourd’hui l’esprit européen soit en déclin et que les 27 États membres continuent à percevoir l’organisation de Bruxelles seulement par les deux anciens modèles historiques : celui de l’État-nation et celui d’un guichet bancaire duquel prélever de l’argent pour les propres politiques nationales. Croire à l’avenir a toujours signifié pour l’Europe imaginer son devenir comme la réalisation d’un but historique et, supposer aussi, que chaque avance était porteuse d’amélioration. Cette logique intérieure a toujours consenti au Continent jusqu’à hier de donner, un sens a son histoire sans postuler le besoin d’une providence. Actuellement, cet état de projet est en crise. La situation contemporaine peut être donc ainsi théorisée : il y a une progressive d’idéalisation de l’esprit européen au service d’une rationalisation du phénomène.
Rationalisation du phénomène que la crise économique mondiale a paradoxalement augmentée et concentrée sur la Nation et sur l’État que sur l’Europe. La réflexion politique est donc actuellement concentrée davantage sur l’avenir de la Nation, son évolution, que sur les questions européennes. Il faut en tenir compte, car derrière ces débats, il y a la question de l’État providence d’un côté et la question de l’individualisme contemporain de l’autre. L’Europe existe plus aux yeux des Américains ou des Asiatiques qu’à ceux des mêmes Européens. Ces derniers devraient alors exiger quoi, les autres remarquent quand ils parlent de l’Europe.
Comme observateur, je remarque qu’aujourd’hui il manque une nouvelle vision, un nouveau projet idéal de perfection humaine et sociale propre de l’histoire et de la tradition européenne. Carlo Azelio Ciampi, ancien président de la République italienne, a-t-il affirmé dans ces jours que cet idéal de perfection soit ineffaçable et qu’une civilisation comme la nôtre doit transformer encore une fois ces aspirations dans un ouvrage à expérimenter .
Antonio Torrenzano