Depuis le début de la guerre en 2011, la Syrie a perdu un quart de sa population.

En six ans de guerre, un quart de la population syrienne a fui le pays. Selon les nouvelles statistiques communiquées par le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, plus de cinq millions de Syriens sont devenus des exilés depuis le début de l’insurrection en 2011.

Les rivalités confessionnelles entre populations chiites et sunnites au Proche-Orient constituent la dimension fondamentale de la tragédie syrienne, mais ce n’est pas la seule. Les intérêts géostratégiques des puissances régionales et les complicités géopolitiques des grandes puissances ont empêché des solutions politiques de paix jusqu’à présent.

Le pays comptait 22 millions d’habitants avant la guerre. Aujourd’hui, la Syrie est un pays déchiré avec plus d’un quart de sa population qui vit dans les États voisins. Les Nations Unies ont mis également en garde la communauté sur les conséquences à long terme de cette crise, tout particulièrement sur les nouvelles générations et sur la stabilité politique de la région.

Face à l’intensification des combats et une situation de plus en plus incertaine, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a rappelé jeudi devant le Conseil de sécurité la nécessité d’une solution politique urgente. Stephen O’Brien s’est dit également préoccupé par la situation dans la ville assiégée de la Ghouta, aux abords de Damas, où des civils restent piégés par des tirs d’artillerie répétés, des frappes aériennes et des combats au sol. À Raqqa, a ajouté le Stephen O’Brien, les affrontements sont en train de produire un lourd déplacement de populations. Près de 39.000 personnes de plus viennent de grossir les rangs du camp situé à l’extérieur de la ville, où les conditions de vie sont devenues extrêmement difficiles.

Antonio Torrenzano