Syrie : l’accès humanitaire et la protection des civils restent problématiques.

Le représentant spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé que le prochain round de dialogue inter-syrien devrait se dérouler probablement à la fin du mois d’octobre à Genève. Le diplomate onusien a appelé les parties syriennes participantes aux pourparlers «à profiter du temps qui reste avant les prochains pourparlers pour évaluer la situation et à assumer leur responsabilité devant le peuple syrien».

L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie a noté que les discussions d’Amman et les réunions d’Astana ont permis d’aboutir à la création de quatre zones de désescalade : dans le sud du pays, dans la Ghouta orientale, au nord de Homs, et dans la province d’Idlib, auxquelles s’ajoutent deux « zones exemptes de conflit » négociées sous les auspices de la Russie, à Ifreen et dans l’est de Qalamoun. Toutefois, la situation reste fragile, comme en témoigne l’offensive d’al-Nusra et dans les provinces d’Idlib et de Hama au lendemain de la réunion d’Astana, qui a donné lieu aux premières frappes aériennes dans la région depuis avril dernier, y compris contre des populations et des infrastructures civiles.

De son côté, devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires Mark Lowcock a communiqué que l’accès humanitaire et la protection des civils en Syrie restent problématiques. Malgré les 6 milliards de dollars promis à la Conférence de Bruxelles en avril, le plan des Nations Unies de 2017 n’est toujours pas financé suffisamment, a-t-il enfin indiqué avant d’appeler les pays à tenir les promesses.

Mark Lowcock s’est inquiété encore des récents combats et frappes aériennes qui ont eu lieu à Idlib et à Hama, faisant des morts et des blessés et causant des dégâts importants aux infrastructures civiles, notamment aux hôpitaux et aux écoles d’Idlib. En Syrie, ils restent malgré tout 419.920 personnes qui vivent assiégées dans dix sites répartis sur tout le Pays.

Antonio Torrenzano