Retour sur le G20 de Toronto : quelles réponses pour l’Afrique ?

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Depuis la fin de l’année 2009, l’économie mondiale a montré des signes de reprise après la crise financière, mais l’impact négatif de la récession mondiale dans les Pays à faible revenu du continent africain (surtout dans l’Afrique subsaharienne) a indiqué que la reprise sera lente et ardue. Pour les États africains, la baisse des revenus provenant du commerce, du flux de capitaux privés et des remises, elle a entrainé une réduction des ressources intérieures. Par exemple, la détérioration des termes de l’échange des marchandises et du volume des échanges commerciaux a contribué à une aggravation substantielle des balances des paiements. Mais la crise n’a pas seulement produit des répercussions économiques. La récession en Afrique a aussi un aspect humain qui touche les moyens de subsistance de millions de personnes avec l’évidente augmentation du nombre des individus vivant dans un état de pauvreté. Les effets cumulatifs de ces impacts prouvent les profondes ramifications de la crise et que la reprise en Afrique constituera un processus de grande portée.

Les données statistiques à présent suggèrent que les donateurs ne rempliront pas leurs engagements pris en 2005 et précédents à la crise financière de l’année 2007. Depuis le début de la dépression, les Pays donateurs n’ont jamais manifesté l’intention de fournir un aide supplémentaire visant à stimuler une reprise moins lente dans les Pays africains à faible revenu. La situation budgétaire précaire des Pays donateurs, au contraire, les incite à réduire les budgets de l’aide et abandonner leurs obligations en vertu des engagements précédents. Nombreux indicateurs indiquent que cette situation se produit déjà et que la récession a causé une réelle diminution de l’appui financier.

Les positions africaines présentées antérieurement au G20 de Toronto ont revendiqué l’accroissement des ressources à destination de l’Afrique afin de promouvoir l’investissement dans les institutions africaines, de permettre aux emprunteurs de participer davantage à la prise de décisions et d’accroître la proportion des fonds acheminés par l’intermédiaire de la Banque africaine de développement. Le dernier sommet de l’Union africaine, toujours avant la réunion du G20 à Toronto, a entériné le même point de vue. Toutefois, la participation des pays africains au G20 est encore limitée et les points de vue africains viennent seulement transmis à la présidence du sommet auparavant à chaque réunion. De sa part, le dernier sommet de Toronto pour ce qui concerne l’Afrique n’a pas analysé le problème ni abordé de nombreuses questions. Par exemple, comment intégrer au mieux les perspectives africaines dans les discussions mondiales dans le domaine technique qu’en matière politique? Pourquoi les effets de la crise en Afrique ne sont-ils plus au centre des discussions internationales ? Encore, quelle est-elle la possibilité de réviser le cadre de soutenabilité de la dette des Pays africains? Cette dernière discussion est encore en cours d’examen au sein du Fond monétaire international.

Affaires, donc, d’une grande actualité avant la réunion de l’ONU au mois de septembre 2010 qui sera avant tout consacré aux progrès réalisés vers l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement et qui accordera une grande attention à la performance dans la mise en oeuvre des engagements.

Antonio Torrenzano

 

* Un spécial remerciement à l’artiste-peintre Arnò pour l’image.

 

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