Conversation avec Makaziwe Mandela, 56 ans, économiste, anthropologue, président de l’entreprise Industrial Development Group qui travaille dans le secteur pétrolifère et minier de son pays. Makaziwe Mandela est la fille du prix Nobel Nelson Mandela et de sa première femme Evelyn Ntoko Mase. Avant d’être nommée présidente auprès de l’Industrial Development Group, elle avait travaillé près de la Development Bank of Southern Africa où elle s’était occupée du financement des actions industrielles pour des entrepreneurs femmes et de lignes d’action vers l’éducation des nouvelles générations. En 2007, Makaziwe Mandela a reçu l’International Businesswoman of The Year. Le dialogue a eu lieu à Milano Marittima à la fin du mois de mai 2010 pendant le gala international Mima Show où l’anthropologue a été invitée en qualité de conférencière.
Antonio Torrenzano. Votre Père Nelson Mandela a sacrifié toute sa vie pour la destinée de son Pays. J’aimerais commencer ce dialogue en discutant du rôle de votre papa dans l’histoire de l’Afrique du Sud.
Makaziwe Mandela. Quand mon père il commença sa clandestinité, j’avais seulement six ans. J’étais une fillette et je le rencontrais en catimini. Je suis grandie sans lui et sans comprendre pendant mon enfance parce que mon Père Nelson, il était en clandestinité. Seulement après, j’ai appris qu’il signifiait s’opposer à la ségrégation raciale, se battre pour la pleine égalité et les droits civils de tous les individus de l’Afrique du Sud. Mon Père Nelson Mandela il a changé l’histoire de mon pays. Il a mis fin à une époque dont les noirs vivaient ségrégués sans avoir ni droits civils ni liberté ni l’espoir d’un avenir différent.
Antonio Torrenzano. Dans votre pays, vous êtes considérée un point de repère.Selon vous, quels sont les nouveaux défis auxquels l’Afrique devra faire face ?
Makaziwe Mandela. En Afrique, il y a beaucoup de jeunes femmes avec une consistante expérience internationale. Ces jeunes femmes sont prêtes à donner une nouvelle contribution politique au continent entier. Les nouvelles générations des femmes africaines sont indispensables au développement de l’Afrique. Cependant, ce patrimoine féminin il se disperse rapidement parce qu’il n’a pas du soutien nécessaire. Je pense que la vision féminine est indispensable à présent parce que l’intuition féminine est plus clairvoyante et anticipatrice de besoins de l’Afrique au XXIe siècle.
Antonio Torrenzano. Croyez-vous que de l’évolution du statut politique de la femme dépendra l’avenir du continent lui-même ?
Makaziwe Mandela. Le nouveau défi sera de faire participer plus les femmes aux processus de décision politique et de gouvernance. Les femmes ont cette capacité que je définis du talent multiple ; c’est-à-dire elles réussissent à conjuguer carrière, engagement politique, maternité et famille en même temps et sans jamais perdre la vision générale de l’histoire. La conscience du rôle des femmes en Afrique est en train d’évoluer dans un sens qui permet d’être relativement optimiste. Dans la réalité quotidienne, les femmes africaines fournissent au total les deux tiers du travail humain. Sans elles, la survie des sociétés africaines ne serait pas assurée. Il n’y aura pas d’évolution décisive en Afrique sans l’évolution du statut politique de la femme.
Antonio Torrenzano