L’homme et la recherche de son horizon symbolique. Conversation avec l’écrivain Fabio Della Seta.

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Conversation avec Fabio Della Seta, journaliste, écrivain.Il a été pour dix ans rédacteur en chef de l’hebdomadaire Israël. Directeur de la siège RAI (radio télévision d’état italien) en Amérique Latine, il a produit et dirigé nombreuses pièces radiophoniques et d’émissions d’actualité culturelle. Comme auteur, il a publié de nombreux livres parmi lesquels un essai historique sur les origines de l’État juif “Antico Nuovo Israele”,l’histoire de l’école juive de Rome pendant les années de persécution “L’incendio del Tevere”, le roman “Agnus Dei” et le recueil de récits “Rivedere Petra”. Le dialogue a eu lieu en occasion de la publication de son dernier roman “Les silences de Joe”, édité par la Maison d’édition Portaparole, en langue française et langue italienne.

Antonio Torrenzano. Dans votre production littéraire, il y a une grande partie d’essais qui réfléchissent sur l’histoire hébraïque, sur les tragiques événements de ce peuple,sur la recherche, comme toutes les minorités persécutées, d’une propre identité. Tragiques événements que vous-même, vous avez vécus pendant les lois raciales et le temps de restrictions en Italie. Une période personnelle et historique amplement décrit dans votre essai “l’incendio del tevere” où vous racontez les persécutions de l’école juive de Rome.Dans votre dernier essai “les silences de Joe”, en revanche, vous posez l’attention sur votre rapport avec le divin et la divinité, avec la religion des Pères. Est-ce qu’on peut affirmer que votre roman est sur la recherche de l’homme et de sa dimension symbolique et sacramentelle.

Fabio Della Seta. Jusqu’à l’âge de quinze ans, j’avais une idée très vague de quoi, il signifiait pour moi être juif. Pendant ma jeunesse, je me demandais souvent par exemple parce que je quittais ma classe du lycée à Rome pendant les leçons de religion catholique. Moi et mes copains, nous nous sommes plusieurs fois demandés que valeur avait ce mot:être juif. Nous avons trouvé la réponse par le long itinéraire de ma culture : cinq millénaires, par l’analyse et l’étude des documents, l’écoute des témoignages, pour nous reconnaître enfin membres d’une culture des racines très anciennes. Culture, qui est partie essentielle dans notre ADN et qu’elle n’exclut pas, au moins pour qu’il me concerne, toutes les confluences qui viennent d’autres manières de penser. On vit la pratique religieuse comme une propre expérience intérieure, mais il y a aussi une optique différente pour regarder les choses du monde : la pratique historienne. Par cette élaboration intime, chacun de nous a choisi sa propre route de vie. Un groupe de mes camarades a choisi la voie de l’expérience de type collectiviste dans un kibbuz, en pleine observance religieuse; j’ai choisi une rue différente.

Antonio Torrenzano. Alessandro Guetta, professeur d’histoire de la pensée hébraïque à l’Institut de langues et civilisations orientales de Paris, il a écrit de ce livre:”c’est une manière typiquement hébraïque de rechercher l’existence de Dieu en se tournant vers lui”. Quoi pensez-vous?

Fabio Della Seta. Mon dernier travail est la tentative d’un dialogue entre Sam (le personnage) et son Dieu. Sam est à la recherche de Dieu.Où qu’il puisse être. Sous quelque aspect qu’il se manifeste.Pour lui poser des questions,beaucoup de questions. Pour l’obliger une bonne fois à répondre. Sam, pour lui contraindre à répondre, il lui a aussi donné un prénom, le plus affectueux des noms, pour chercher d’avoir des réponses et dépasser le voile impénétrable d’obscurité. Le roman est un parcours, une conception de fond sur les grands points obscurs que depuis toujours ils tourmentent l’homme: qui sommes-nous, d’où venons-nous, que sens ont-ils le mal et le bien, nos mêmes existences.

Antonio Torrenzano

 

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