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Le septième round de négociations de paix sur la Syrie a pris fin le 14 juillet à Genève. Après cinq jours de discussions, l’envoyé spécial des Nations Unies Staffan de Mistura a eu une dernière rencontre vendredi avec la délégation du gouvernement de Damas et avec celle du Haut Comité des négociations (HCN).

«Nous avons fait, comme nous l’attendions et l’espérions, des progrès graduels. Pas de percée, pas d’effondrement, personne n’est parti», a déclaré Staffan de Mistura après avoir informé le Conseil de sécurité des Nations Unies par vidéoconférence sur les résultats du septième round de négociations qui venaient de s’achever. «Nous avons avancé», a affirmé vendredi en fin de soirée devant la presse le diplomate onusien italo-suédois.

«Cette série de pourparlers a surtout porté sur deux principaux sujets: le premier lié au contre-terrorisme et le second à des questions techniques constitutionnelles», a déclaré l’ambassadeur syrien Jaafari à la presse à l’issue de la rencontre. «Dans ce contexte, nous avons attiré l’attention de l’envoyé spécial sur les massacres sanguinaires de la coalition internationale à Raqa et Tabqa», a-t-il dit, dénonçant aussi l’infiltration militaire de la Turquie dans le nord de la Syrie.

De sa part, Nasr al-Hariri, qui dirige la délégation du HCN, a affirmé que «l’opposition avait exprimé sa vision politique sur la transition du Pays» et a reproché à la délégation du régime de Damas d’avoir délibérément évité ce sujet. Mettre en place «la transition politique est la seule façon de combattre le terrorisme», a-t-il affirmé. Depuis le début, l’opposition syrienne réclame le départ du président Assad, seule solution selon elle pour mettre fin à la guerre. Mais le régime refuse fermement de matérialiser cette hypothèse

Les prochains pourparlers sur la Syrie, 8e séance de la série, auront lieu début septembre. Les discussions de Genève dirigées par Staffan de Mistura ont débuté en 2016, et se poursuivent da la ville genevoise de façon intermittente avec des résultats encore faibles et précaires. L’émissaire de l’ONU estime avoir rapproché les parties et espère qu’elles accepteront de se réunir dans une même pièce la prochaine fois.

Antonio Torrenzano

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L’Organisation mondiale de la santé a fait savoir que 22 cas de poliomyélite ont été notifiés dans deux provinces syriennes : dans le district de Mayadin et dans le gouvernorat de Deir ez-Zor. Un cas a également été recensé dans la ville de Raqqa. En ce qui concerne la ville de Raqqa, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés a précisé en outre que « la situation humanitaire se détériore rapidement […] Il est impératif que les civils piégés puissent sortir en toute sécurité ».

En Syrie, cette nouvelle crise épidémique de la maladie est liée à un poliovirus dérivé d’une souche vaccinale de type 2. Celui-ci est différent du poliovirus dit “sauvage”, qui avait fait son apparition dans la région en 2013 et qui avait poussé à la vaccination de millions d’enfants au Moyen-Orient. En octobre 2013, en effet, la polio faisait sa triste réapparition en Syrie après 14 ans d’absence à cause de l’interruption de la vaccination systématique, de la détérioration pénible du système de santé (environ 60% des hôpitaux ont été détruits ou endommagés) et des déplacements continus de population à l’intérieur et hors du pays.

La transmission de la poliomyélite – a détaillé l’OMS – se fait principalement par contact avec des matières fécales, parfois indirectement par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Le poliovirus se multiplie ensuite dans l’intestin grêle et gagne la circulation sanguine. Dans certains individus, il atteint le tissu nerveux et provoque des lésions irréversibles, comme une paralysie flasque aiguë.

«La stratégie pour combattre l’actuelle épidémie en Syrie sera la même que celle utilisée pour combattre les contagions dues au poliovirus sauvage: utiliser la vaccination orale pour parvenir à la couverture vaccinale la plus élevée possible parmi les enfants afin d’interrompre la chaîne de transmission», l’a affirmé le Dr Michel Zaffran, directeur pour l’éradication de la poliomyélite près du siège de l’OMS.

Une telle riposte vaccinale avait déjà permis en 2013 de surveiller l’épidémie due au poliovirus sauvage de type 1. Mais dans un pays en conflit depuis plus de 6 ans, où les accès à l’aide humanitaire sont barrés ou compliqués, comment faire pour atteindre chaque enfant en tous lieux? Quelle réponse sanitaire efficace pourra-t-elle se développer?

Antonio Torrenzano

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Les pourparlers de paix sur la Syrie ont repris lundi 10 juillet à Genève sous l’égide des Nations Unies, avec l’espoir de réaliser de significatives avancées alors que le conflit ravage le pays depuis six ans. Ces négociations interviennent une semaine après la fin de discussions à Astana au Kazakhstan entre la Russie, l’Iran et la Turquie portant notamment sur l’établissement de plusieurs zones de désescalade.

Le round, qui devrait se tenir jusqu’au 14 juillet, a commencé lundi dans la matinée par une rencontre entre Staffan de Mistura et la délégation du gouvernement syrien. Le médiateur de l’ONU a ensuite rencontré les différents représentants de l’opposition, dont ceux du Haut Comité syrien pour les Négociations. La délégation du régime de Damas a été donc la première à ouvrir la septième séance des rencontres. L’ambassadeur syrien aux Nations Unies Bachar al-Jaafari n’a fait aucune déclaration contrairement à l’envoyé de l’ONU qui a souligné que la semaine allait être intensive.

De sa part la délégation du principal groupe d’opposition politique, le Haut Comité des négociations, a admis au contraire d’avoir de modestes attentes. Pour le Haut Comité, la priorité serait de pouvoir maintenir le processus politique de Genève face aux «tentatives de la Russie de détourner l’attention à Astana», a dit l’un de ses porte-parole Yehia al-Aridi.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue de la première journée de discussions, le diplomate Staffan de Mistura a jugé que «les possibilités de progrès sont plus élevées que dans le passé. Nous assistons peut-être à une phase de simplification du conflit le plus complexe qui existe actuellement», a-t-il ajouté, en mentionnant le pacte russo-américain sur un cessez-le-feu dans le sud de la Syrie et la victoire sur le groupe État islamique à Mossoul en Irak.

Le septième cycle de discussions est axé sur quatre dossiers: la rédaction d’une nouvelle Constitution, la gouvernance (transition politique), la tenue d’élections et la lutte contre le terrorisme. Les précédents rounds n’ont pas abouti à des avancées concrètes. Sur le terrain, la trêve décidée par le président américain Donald Trump et le chef russe Vladimir Poutine au G20 d’Hambourg semblerait être honorée jusqu’à présent.

Antonio Torrenzano

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Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à un conflit qui a forcé plus de la moitié de la population à quitter leur foyer. Quelque 5 millions de Syriens ont quitté leur pays et plus de 6 millions sont déplacés à l’intérieur du territoire. Du 10 juillet 2014, Staffan de Mistura travaille pour conduire les parties en conflit à la table des négociations et mettre fin à la guerre. En juillet 2014, Staffan de Mistura a pris la place de Lakhdar Brahimi qui avait démissionné pour l’impossibilité d’avoir une réponse internationale cohérente pour sortir de la guerre. Le nouveau cycle de pourparlers s’ouvre aujourd’hui à l’office des Nations Unies à Genève. À la veille de l’ouverture de la nouvelle session de négociations, une trêve a pris effet ce dimanche à midi dans les provinces de Deraa, Qouneitra et Soueida dans le sud du Pays, théâtre de violents combats récemment.

15 – 19 mai 2017 : Le cinquième cycle de pourparlers intra-syriens a lieu à Genève sous l’égide des Nations Unies. Au cours de ce cycle, l’Envoyé spécial établit, parallèlement aux discussions politiques, un processus consultatif technique afin d’élaborer des options pertinentes sur les questions constitutionnelles et juridiques.

3 – 5 mai 2017 : Pendant le quatrième cycle de pourparlers d’Astana au Kazakhstan, la Russie, l’Iran et la Turquie signent un accord pour créer quatre «zones de désescalade» en Syrie, en incluant le gouvernorat d’Idlib, les parties nordiques contrôlées par les rebelles du Gouvernorat de Homs, le Ghouta oriental contrôlé par les rebelles et la frontière entre la Jordanie et la Syrie. L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie participe également aux pourparlers et qualifie l’accord comme un pas positif prometteur dans la bonne direction pour le processus de désescalade du conflit. L’accord sur les «zones de désescalade» entre en vigueur le 6 mai. 23 – 31 mars 2017 : La cinquième série des pourparlers intra-syriens a lieu à Genève, sous l’égide des Nations Unies. Au cours de cette session, toutes les parties ont travaillé sur les quatre points approuvés par le communiqué de Genève et la Résolution 2254. 14-15 mars 2017 : Le troisième cycle de discussions d’Astana a lieu au Kazakhstan. À la suite de ces entretiens, l’Iran a rejoint la Turquie et la Russie en tant qu’état garant.

23 février – 3 mars 2017 : La quatrième série de pourparlers intra-syriens a lieu à Genève, sous l’égide des Nations unies. Après huit jours de discussions, toutes les parties ont convenu d’un agenda approuvé par la Résolution 2254 pour la prochaine série de pourparlers. La prochaine série de pourparlers doit se tenir le 23 mars 2017 à Genève.

23 – 25 janvier 2017 : La délégation syrienne et les groupes rebelles d’opposition participent à une réunion parrainée par la Russie, la Turquie et l’Iran à Astana, au Kazakhstan. L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie y assiste également. Les discussions se terminent par un accord entre les trois commanditaires des pourparlers pour la mise en place d’un organe de suivi trilatéral pour faire respecter le cessez-le-feu du 30 décembre, préparant les prochaines négociations intra-syriennes convoquées par les Nations Unies à Genève le 23 février 2017.

31 décembre 2016 : Le Conseil de sécurité des Nations Unies adopte à l’unanimité la Résolution 2336 pour l’appui des efforts de la Russie et de la Turquie pour mettre fin à la violence en Syrie. 30 décembre 2016 : Le cessez-le-feu syrien à l’échelle nationale convenu entre la Turquie, la Russie, le gouvernement syrien et les groupes rebelles de l’opposition commence. 28 décembre 2016 : La Turquie et la Russie s’accordent sur un cessez-le-feu syrien à l’échelle nationale, qui débutera à minuit le 30 décembre. 13 décembre 2016 : Après quatre ans de combats, la bataille d’Alep prend fin. Cette bataille représente l’un des plus longs sièges de la guerre moderne et laisse environ 31.000 personnes tuées, soit près d’un dixième des pertes de guerre globales estimées.

15 octobre 2016 : Le secrétaire d’État américain John Kerry convoque le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov et sept ministres des Affaires étrangères de la région – de l’Iran, de l’Irak, de l’Arabie saoudite, de la Turquie, du Qatar, de la Jordanie et de l’Égypte – aux pourparlers syriens à Lausanne. Les discussions se terminent sans arriver à un accord.

3 octobre 2016 : Les États-Unis déclarent formellement la suspension des contacts diplomatiques avec la Russie en vue de nouvelles violences en Syrie, marquant la fin de l’accord de cessez-le-feu. 12 septembre 2016 : Début du cessez-le-feu entre les forces du gouvernement syrien et les groupes rebelles de l’opposition. 9-10 septembre 2016 : Les ministres des Affaires étrangères de la Russie et des États-Unis parviennent à un accord sur l’instauration d’un cessez-le-feu entre le gouvernement syrien et une coalition de groupes rebelles de l’opposition soutenu par les États-Unis, y compris le Haut Comité de Négociations (HCN). 17 mai : Les membres du Groupe international de support à la Syrie (ISSG) se réunissent à Vienne pour renforcer la cessation des hostilités et l’aide humanitaire. 13 – 27 avril 2016 : La troisième session des pourparlers intra-syriens se déroule à Genève. À l’issue de cette session, l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie publie un compte rendu de l’évolution et du plan de travail exécuté dans cette période.

Avril 2016 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a 13,5 millions de Syriens dans le besoin, y compris 6,6 millions de personnes déplacées et 4,8 millions de réfugiés à l’extérieur du pays. 24 mars : L’Envoyé spécial de l’ONU publie un document sur les points de convergence entre le gouvernement syrien et l’opposition, par rapport à leurs visions respectives de l’avenir de la Syrie.

23 mars : Jan Egeland, Conseiller spécial auprès de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie déclare que 384 000 personnes dans le besoin d’aide humanitaire ont été atteintes depuis le début de l’année par l’intermédiaire de convois inter-organisations dans les zones difficiles à atteindre, les zones assiégées, et d’autres zones de priorités situées sur les lignes de front. 14 – 24 mars 2016 : La deuxième session des pourparlers intra-syriens se déroule à Genève. L’objectif est d’amener les deux parties à commencer à discuter de la formation d’un organe de transition dans les six mois.

4 mars : Depuis la création du Groupe de travail sur l’accès humanitaire, 236 camions ont livré des vivres à 115 000 personnes dans les zones assiégées et difficiles à atteindre. 1 mars 2016 : L’Envoyé spécial de l’ONU annonce la reprise des pourparlers intra-syriens à Genève le 14 mars. 27 février 2016 : Début de la cessation des hostilités en Syrie. 26 février 2016 : Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte à l’unanimité la Résolution 2268 approuvant l’Accord de cessation des hostilités en Syrie. 22 février 2016 : À Munich, les ministres des Affaires étrangères de la Russie et des États-Unis, en tant que co-présidents de l’ISSG, concluent un accord sur une cessation des hostilités à l’échelle nationale en Syrie, censé entrer en vigueur dans un délai d’une semaine.

12 février 2016 : À Munich, l’ISSG crée deux groupes de travail pour garantir l’accès humanitaire aux zones assiégées et pour une cessation des hostilités à l’échelle nationale. Ces groupes de travail sont sous les auspices de l’ONU et co-présidés par la Russie et les États-Unis. 3 février 2016 : L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie suspend les pourparlers intra-syriens en raison de la poursuite des violences et le manque d’aide humanitaire sur le terrain. 1 février 2016 : L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie annonce le lancement formel des pourparlers intra-syriens.

18 décembre 2015 : Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte à l’unanimité la Résolution 2254, approuvant le plan de transition du Groupe international de soutien en Syrie (ISSG), fixant un calendrier pour les négociations formelles et la formation d’un gouvernement d’unité dans les six mois. La résolution approuve le Communiqué de Genève du 30 juin 2012, et les «déclarations de Vienne». Il nomme également l’Envoyé spécial Staffan de Mistura en charge de l’organisation des pourparlers intra-syriens à Genève.

14 novembre 2015 : Les participants des pourparlers de paix de Vienne (ISSG, 20 puissances et des organisations internationales co-présidées par les États-Unis et la Russie) produisent un accord sur la nécessité de réunir les représentants du gouvernement et de l’opposition syrienne dans des négociations officielles sous les auspices des Nations Unies dès le 1 janvier 2016. 30 octobre 2015 : Les pourparlers de paix pour la Syrie se déroulent à Vienne avec les ministres des Affaires étrangères de 20 pays. Ils sont d’accord sur la nécessité pour le gouvernement syrien et l’opposition d’entamer des pourparlers politiques. Mai – juillet 2015 : À la suite de la déclaration du Secrétaire général de l’ONU au Koweït, l’Envoyé spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura, organise les consultations de Genève au cours desquelles il tiendra 232 réunions avec diverses parties prenantes, y compris le gouvernement syrien, les groupes de l’opposition syrienne, le Conseil des femmes syriennes ainsi que 39 groupes de la société politique et civile syrienne. Ces consultations inclusives visent à apporter une solution politique à la crise en cours. Avril 2015 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a 12,2 millions de Syriens dans le besoin, y compris 7,6 millions de personnes déplacées et 4 millions de réfugiés à l’extérieur du pays.

31 mars 2015 : À Koweït City, pendant de la conférence des donateurs pour la réponse humanitaire en Syrie, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, admet sa honte, sa colère profonde et sa frustration pour l’impuissance de la communauté internationale à mettre fin à la guerre. Il exhorte « à forger une transition politique dirigée par les Syriens, sur la base du Communiqué de Genève, et qui répond aux aspirations du peuple syrien».

10 juillet 2014 : Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, nomme Staffan de Mistura comme son nouvel envoyé spécial pour la Syrie. 31 mai 2014 : Lakhdar Brahimi démissionne du fait de l’impossibilité de forger une réponse internationale cohérente au conflit syrien. Avril 2014 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a 9,3 millions de Syriens dans le besoin, y compris 6,5 millions de personnes déplacées et 2,6 millions de réfugiés à l’extérieur du pays. 22 – 31 janvier 2014 : La Conférence de Genève II a lieu à Montreux et à Genève. Les objectifs sont d’amener le gouvernement syrien et l’opposition à discuter de la façon de mettre en œuvre le Communiqué de Genève. Malheureusement, aucun accord n’est atteint. Avril 2013 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a 6,8 millions de Syriens dans le besoin, y compris 4,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur et un million de réfugiés à l’extérieur du pays.

17 août 2012 : Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, nomme Lakhdar Brahimi comme son nouveau représentant spécial de l’ONU et de la Ligue Arabe pour la Syrie. 2 août 2012 : Kofi Annan démissionne, citant le manque de « pression internationale sérieuse, déterminée et unie, y compris des pouvoirs de la région […] pour contraindre le gouvernement syrien, en premier lieu, et aussi l’opposition, à prendre les mesures nécessaires pour entamer un processus politique ». 30 juin 2012 : Kofi Annan convoque la Conférence de Genève sur la Syrie et préside le Groupe d’action pour la Syrie qui a rédigé le Communiqué de Genève, sur la base du plan de paix en six points pour la Syrie.

21 avril 2012 : La Résolution 2043 du Conseil de sécurité des Nations Unies est adoptée à l’unanimité. La résolution donne lieu à la mise en place de la Mission de Supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS), composée de 278 observateurs militaires et de 121 membres du personnel civil afin d’observer la mise en œuvre du plan de paix en six points pour la Syrie. Le mandat de la MISNUS prend fin le 19 août 2012 à minuit. 14 avril 2012: La Résolution 2042 du Conseil de sécurité des Nations Unies est adoptée à l’unanimité, autorisant l’envoi d’une équipe de 30 observateurs militaires non armés en Syrie pour surveiller le respect du cessez-le feu. 5 avril 2012 : Kofi Annan déclare à l’Assemblée générale de l’ONU que la date limite d’entrée en vigueur du cessez-le-feu pour le gouvernement syrien sera le mardi 10 avril, et pour les forces de l’opposition le jeudi 12 avril. M. Annan annonce également que si le cessez-le-feu est un succès, une mission non armée de surveillance de l’ONU pourrait être déployée en Syrie.

16 mars 2012 : Lancement du Plan de paix en six points de Kofi Annan pour la Syrie. Ce plan vise à engager les forces à la fois du gouvernement syrien et de l’opposition vers un cessez-le feu. Le président syrien Bachar al-Assad accepte le plan de paix en six points le 27 mars. Avril 2012 : Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime qu’il y a plus d’un million de Syriens dans le besoin, y compris les 22 000 réfugiés à l’extérieur du pays. 23 février 2012 : Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon nomme l’ancien Secrétaire général Kofi Annan comme Envoyé spécial conjoint de l’ONU et de la Ligue Arabe, pour la Syrie.

Cette crise, considérée comme le pire désastre humanitaire des temps modernes avec plus de 13 millions de personnes ayant besoin d’assistance, n’a pas encore trouvé une possible solution politique pour la fin du conflit.

Antonio Torrenzano

* Les principaux documents des Nations Unies sur la Syrie. http://www.securitycouncilreport.org/un-documents/syria/

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En marge du Sommet G20 d’Hambourg, Washington et Moscou ont conclu un pacte de cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie, accommodement qui a couronné la première rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue russe, Vladimir Poutine. Le cessez-le-feu a pris effet ce dimanche à midi (heure de Damas) selon des responsables américains et du gouvernement jordanien, lequel est aussi impliqué dans ce protocole. L’accord de cessez-le-feu concerne les provinces de Soueïda, Deraa et Quneitra.

De sa part, le président russe Vladimir Poutine a estimé samedi que les États-Unis étaient devenus «plus pragmatiques» sur le dossier syrien. «Il y a une compréhension (mutuelle) que si on unit les efforts, nous pourrons faire beaucoup», a déclaré le chef du Kremlin lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet du G20 en Allemagne. D’autre part, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, a affirmé que si l’accord est respecté il pourra devenir un modèle pour d’autres zones du pays. «Cette zone dans le sud est notre premier exemple de réussite. Nous espérons pouvoir le reproduire ailleurs», a-t-il déclaré. Le cessez-le-feu fait partie de l’accord sur les zones de désescalades, entré en vigueur en mai dernier dans quatre zones du pays.

Dans un premier temps, « la sécurité autour de cette zone sera assurée par des forces et moyens de la police militaire russe en coordination avec les Jordaniens et les Américains », a précisé Sergueï Lavrov. Pour le conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, le général Roert McMaster, le cessez-le-feu est une « priorité » pour les États-Unis et « un pas important » pour la paix. Ce nouveau fait pour la Syrie a été accueilli au contraire avec prudence par le secrétaire à la Défense britannique, Michael Fallon, qui souhaiterait voir des résultats concrets sur le terrain. Dans cette guerre civile en cours depuis six ans, nombre de cessez-le-feu n’ont pas été respectés, a-t-il dit.

Antonio Torrenzano

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Près d’un demi-million de Syriens est retourné chez eux depuis le début de janvier 2017, l’a annoncé vendredi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés des Nations Unies. Plus de 440.000 déplacés internes ont regagné leurs maisons, a déclaré un porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d’un point de presse à Genève.

Les réfugiés retournent en grand nombre à Alep, Homs et Damas. «Ils sont principalement motivés par la volonté de rechercher des membres de leurs familles et de vérifier l’état de leurs propriétés», a toujours souligné Andrej Mahecic. «Dans certains cas, leur retour est lié à une amélioration réelle ou perçue des conditions de sécurité dans certaines régions du pays», a-t-il ajouté. Selon le HCR, près de 5 millions de Syriens ont trouvé refuge dans les pays voisins de la région, notamment en Turquie, au Liban, en Jordanie et en Iraq.

La situation sur le terrain ne reste toutefois pas sûre jusqu’à maintenant. Intervenant jeudi devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a décrit une situation humanitaire toujours grave en Syrie. Chaque jour, des bombes pleuvent sur les écoles, les hôpitaux et les zones résidentielles, a-t-il rappelé précisant que 92% des personnes ont été tuées ou blessées par des armes explosives utilisées dans des zones de guerre. «Il est de notre devoir d’êtres humains de se lever et de dire assez, d’exiger la fin de ces pratiques, d’arrêter le massacre et d’aider ceux dont la vie a déjà été détruite», a-t-il dit.

Stephen O’Brien s’est dit particulièrement préoccupé par la situation des civils à Daraa où des bombardements aériens et des combats violents ont entraîné la mort de civils et endommagé les infrastructures publiques. Les combats se rapprochent des frontières du sud et retardent l’envoi de l’aide humanitaire en provenance de la Jordanie. En dépit de l’insécurité, l’ONU et ses partenaires continuent leurs livraisons transfrontalières. Du côté des négociations politiques, le secrétaire général adjoint a espéré que la réunion d’Astana sur la désescalade de la semaine prochaine puisse donner une réponse favorable et puisse entrainer une réduction durable des affrontements.

Antonio Torrenzano

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L’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a communiqué mardi au Conseil de sécurité, les mesures techniques choisies pour préparer le processus du septième cycle de négociations de paix à Genève. Processus de paix qui devra avoir lieu du 10 au 14 juillet 2017 dans la ville genevoise.

Devant le Conseil, Staffan de Mistura a également annoncé son intention de se rendre les 4 et 5 juillet au Kazakhstan pour assister à la prochaine réunion du processus d’Astana, établi par la Fédération de Russie, la République islamique d’Iran et la Turquie. «C’est ce que la population syrienne souhaite», a-t-il souligné, précisant que les négociations de Genève et le processus d’Astana ont pour «objectif commun de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité, en particulier la résolution 2254» du 18 décembre 2015.

L’Envoyé spécial a en outre appelé les participants de la nouvelle rencontre de Genève à préparer activement le septième cycle de négociations ajoutant que le programme de travail sera riche. Staffan de Mistura s’est dit prêt, «si les conditions le permettent », à faciliter des pourparlers directs entre le gouvernement et l’opposition politique syrienne.

Au-delà de la session de Genève du 10 au 14 juillet, l’envoyé de l’ONU envisagerait de préparer un nouveau cycle de négociations fin août ou début septembre, avant l’ouverture de la prochaine session de l’Assemblée générale.

Antonio Torrenzano

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La mosquée Al-Nouri et le minaret penché de Mossoul ont été réduits en poussière à coup d’explosifs par Daech. Son histoire et son architecture hors du commun en faisaient le symbole de la vieille ville. L’un des emblèmes du patrimoine religieux irakien, un symbole d’identité.

Dans un communiqué de presse, la chef de l’UNESCO Irina Bokova a déploré la destruction du minaret Al-Hadba et de la mosquée Al-Nuri à Mossoul, qui «figuraient parmi les sites emblématiques de la ville et étaient des symboles de résilience et d’appartenance ».

Située dans l’ouest de Mossoul, la Grande mosquée d’Al-Nouri était considérée comme l’une des principales mosquées d’Iraq. Bâtie entre 1171 et 1173 sous l’ordre de Nur ad-Din, l’une des figures principales de la contre-croisade, la mosquée Al-Nouri était célèbre pour l’inclinaison de son minaret haut de 45 mètres. Cette particularité architecturale était devenue au fil du temps un véritable signe symbolique. La tradition en effet affirmait que l’inclinaison était un témoignage de vénération à l’isra, le voyage nocturne du Prophète Mohammed, raconté dans la 17e sourate du Coran.

En aout 2014 après la prise de la ville, l’État islamique nourrissait l’intention de détruire la mosquée Al-Nouri ainsi que d’autres édifices religieux ou historiques, qualifiés selon l’organisation terroriste d’idolâtres. Paradoxalement, le 3 juillet 2014 à l’intérieur du monument, Abou Bakr al-Baghdadi s’était autoproclamé calife de l’État islamique.

Cette nouvelle destruction marque encore plus les blessures de la société irakienne déjà affectée par une tragédie humanitaire sans précédent. Depuis le début de l’offensive à Mossoul, lancée en octobre 2017, entre 750.000 et 800.000 personnes ont été déplacées et un grand nombre d’entre elles sont aujourd’hui captives ou utilisées comme boucliers humains. En Irak, selon l’ONU, trois millions de personnes sont déplacées et 6,2 millions d’individus nécessitent une aide humanitaire d’urgence.

Antonio Torrenzano

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Une nouvelle réunion de paix pour la Syrie se déroulera à Astana, les 4 et 5 juillet 2017. La réunion diplomatique, sous l’égide de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, aura lieu avant le nouveau round de pourparlers de paix, sous l’égide de l’ONU, à Genève.

La rencontre du 4 et 5 juillet à Astana sera consacrée aux zones de désescalade qui devront être instaurées en Syrie, à l’accès à l’aide humanitaire et à la reconstruction du pays, selon le communiqué du Ministere des Affaires étrangères Kazakhe.

La situation diplomatique sur le dossier syrien reste toutefois tendue et compliquée. En début de semaine, les Nations unies ont exprimé leur inquiétude quant à une possible escalade de la tension entre les États-Unis et la Syrie. Ceci après que Washington avait abattu dimanche dernier un avion du régime de Damas dans l’est du pays.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est inquiété mardi sur ces récents épisodes prévenant que cela pourrait mener à une escalade militaire entre Washington et le régime de Bachar el-Assad dans un pays déjà miné par la guerre. “En effet, je suis inquiet et j’espère que cela ne mènera pas à une escalade du conflit qui est déjà suffisamment dramatique”, a déploré Antonio Guterres dans une conférence de presse.

“J’espère vivement que la situation va se calmer parce que ce genre d’événements peuvent être très dangereux dans une situation de conflit où il y a tant d’acteurs”, a ajouté le secrétaire des Nations Unies, insistant que la situation est déjà “tellement complexe sur le terrain”. Le Conseil de sécurité des Nations unies discutera du conflit syrien la semaine prochaine, avant le nouveau round des négociations qui devra démarrer le 10 juillet à Genève.

Antonio Torrenzano

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Un nouveau rapport du Comité international de la Croix rouge, publié mercredi 14 juin 2017, indique que d’offensives militaires menées dans des villes en Syrie, en Irak et au Yémen ont produit cinq fois plus de morts civils que les autres combats.

Le mémorandum  – intitulé “J’ai vu ma ville mourir”  – spécifie également qu’entre 2010 et 2015, près de la moitié de toutes les pertes civiles enregistrées à l’échelle mondiale avaient eu lieu en Syrie, en Irak et en Yémen, les trois pays au cœur de cette étude. « Notre étude a révélé que ces trois dernières années, un pourcentage choquant (presque 70%) de morts civils en Irak et en Syrie était imputable aux guerres livrées dans des villes», a déclaré Robert Mardini, directeur régional du CICR pour le Moyen-Orient. 

«Ce chiffre montre à quel point ces batailles sont devenues meurtrières. Le phénomène est d’autant plus alarmant que de nouvelles offensives se préparent dans des villes comme Raqqa, en Syrie, ou s’intensifient, comme à Mossoul, en Irak. La souffrance de la population urbaine atteint une ampleur nouvelle et la violence n’épargnant rien ni personne» a-t-il en outre affirmé. 

Les guerres qui se déroulent dans des villes ont des effets aussi dévastateurs à cause de la manière dont elles sont livrées. Les groupes armés manquent à leur obligation d’établir une distinction entre objectifs militaires et infrastructures civiles, ou – pire encore – elles utilisent ces infrastructures ou les prennent directement pour cible.

En termes de déplacement interne et de migration, les conflits en cours dans ces pays ont provoqué des mouvements d’une ampleur non observée depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 17 millions d’Irakiens, de Syriens et de Yéménites ont fui leur foyer. De fait, ces batailles risquent de prolonger les déplacements internes et de produire de nouveaux déracinements.

Le rapport du Comité international de la Croix rouge inclut des témoignages individuels apportés par des résidents d’Alep, en Syrie, de Mossoul, en Irak, et de Taïz, au Yémen.

Antonio Torrenzano

Le mémorandum du CICR peut se lire au suivant adresse: https://www.icrc.org/fr/document/irak-syrie-et-yemen-selon-un-nouveau-rapport-les-offensives-menees-dans-des-villes-font?language=en