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La première fumée de l’entrée en Conclave est noire. Celle qui s’est échappée à 19h.41 du 12 mars 2013 de la cheminée placée sur le toit de la Chapelle Sixtine. Le jésuite Federico Lombardi qui est accourt tout de suite après dans la Salle de presse a dit : «plus noire, c’était difficile …».

Les 115 cardinaux électeurs avaient rejoint en procession la Chapelle Sixtine depuis la Chapelle Pauline du Palais apostolique cet après-midi. Une fois installés à la place qui leur avait été attribuée dans la Chapelle, les cardinaux ont entonné le chant du Veni Creator. Ils ont lu ensuite la formule de prestation de serment quant au devoir de secret total sur le Conclave.

Lorsque le dernier cardinal a prêté serment, le maître des célébrations liturgiques pontificales, Mgr Marini, a prononcé alors la célèbre formule Extra Omnes, pour ceux qui ne participent pas au Conclave. Le collège cardinalice a alors entamé une méditation prêchée par le cardinal Prosper Grech, théologien de 87 ans, un cardinal qui ne participe pas au conclave puisqu’il a plus de 80 ans. Une fois que la méditation terminée, le prédicateur et le maître des cérémonies pontificales ont quitté eux aussi les lieux. Les portes ont ensuite été fermées “à clé”, marquant le début du Conclave.

Demain, mercredi 13 mars, deux scrutins seront prévus au matin et deux scrutins l’après-midi. Donc, les fumées sont attendues aux alentours de midi et de nouveau vers 19.00.

Antonio Torrenzano

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La messe « Pro eligendo romano Pontifice » ce matin a marqué le début solennel de l’entrée en Conclave, effective ce mardi après-midi.

Une messe solennelle pendant laquelle, à quelques heures de l’entrée proprement dite en Conclave, le nom de Benoît XVI a été prononcé par le Cardinal Sodano, doyen du Collège des cardinaux, provoquant aussitôt un tonnerre d’applaudissements, dans la basilique et sur la Place Saint-Pierre, où des milliers de fidèles s’étaient-ils rassemblés pour suivre la cérémonie sur les grands écrans.

Au début de la messe, sur fond de chants grégoriens, les cardinaux ont défilé solennellement en habit pourpre et coiffé de leur mitre dans l’allée centrale de la Basilique Saint-Pierre. Tous les cardinaux se sont ensuite assis en arc de cercle autour du baldaquin à colonnes torsadées du Bernin, qui se trouve au-dessus du tombeau de Saint Pierre.

Toujours ce mardi matin, les cardinaux ont emménagé dans les chambres préparées dans la Maison Sainte Marthe, où ils habiteront jusqu’à la fin du Conclave, et qui est entourée de mesures de sécurité strictes. C’est environ à 17 heures et trente que les Cardinaux électeurs s’enfermeront dans la Chapelle Sixtine pour un premier et hypothétique tour de scrutin. Le premier jour, il n’est pas obligatoire.

Antonio Torrenzano

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Le Conclave pour élire le successeur de Benoît XVI, le 266e Pape de l’Église catholique, commence le mardi 12 mars 2013. Le processus qui élira le prochain successeur de Benoît XVI est très codifié. Voici alors ce qu’il faut retenir pour ce qui concerne l’élection du nouveau Souverain Pontife.

C’est par une messe dans la basilique Saint-Pierre que s’ouvrira le prochain conclave mardi 12 mars. Le collège cardinalice au complet assistera à l’office présidé par son doyen le cardinal Angelo Sodano qui prononcera une homélie. Les cardinaux non-électeurs, les évêques, les prêtres, les diacres, les religieux ainsi que les fidèles laïcs présents à Rome, ils sont invités à participer à la célébration à côté des cardinaux électeurs.

La messe « Pro eligendo romano pontifice » manifeste la communion dans la prière de toute l’Église dans un moment aussi important pour elle. La feuille de route des rites à observer est contenue dans « l’Ordo rituum conclavis ». Puis dans l’après-midi, les 115 cardinaux électeurs en « habit de chœur » se rendent en procession de la Chapelle Pauline à la Chapelle Sixtine en chantant la litanie des Saints. À la fin du cortège, un diacre portant le livre des Évangiles, précédera le cardinal qui préside le conclave, le doyen et le vice-doyen du collège des cardinaux ayant dépassé l’âge fatidique de 80 ans. Une fois installés à la place qui leur aura été attribuée dans la Chapelle Sixtine, les cardinaux entonneront le chant du «Veni Creator ». Un chant dont le but est d’invoquer l’aide de l’Esprit Saint.

Le Pontife est élu par un Conclave qui réunit un collège électoral de 120 cardinaux au maximum qui ne doivent pas être plus âgés de 80 ans. Généralement l’un des cardinaux membres du Collège cardinalice est choisi comme nouveau Souverain Pontife. On parle de Conclave parce que les cardinaux sont enfermés « cum clave » à l’intérieur de la chapelle afin d’empêcher tout contact avec le monde extérieur.

Tous les cardinaux, une fois installés à leur place, liront la formule de prestation de serment quant au devoir de secret total sur le Conclave. Et le texte dit : « Nous tous et chacun de nous, cardinaux électeurs présents à cette élection du souverain pontife, promettons, faisons le vœu et jurons d’observer fidèlement et scrupuleusement toutes les prescriptions contenues dans la Constitution apostolique du souverain pontife Jean-Paul II, Universi dominici gregis, datée du 22 février 1996. De même, nous promettons, nous faisons le vœu et nous jurons que quiconque d’entre nous sera, par disposition divine, élu pontife romain, s’engagera à exercer fidèlement le munus Petrinum de pasteur de l’Église universelle et ne cessera d’affirmer et de défendre avec courage les droits spirituels et temporels, ainsi que la liberté du Saint-Siège. Nous promettons et nous jurons surtout de garder avec la plus grande fidélité et avec tous, clercs et laïcs, le secret sur tout ce qui concerne d’une manière quelconque l’élection du pontife romain et sur ce qui se fait dans le lieu de l’élection et qui concerne directement ou indirectement les scrutins ; de ne violer en aucune façon ce secret aussi bien pendant qu’après l’élection du nouveau pontife, à moins qu’une autorisation explicite en ait été accordée par le pape lui-même ; de n’aider ou de ne favoriser aucune ingérence, opposition ni aucune autre forme d’intervention par lesquelles des autorités séculières, de quelque ordre et de quelque degré que ce soit, ou n’importe quel groupe, ou des individus voudraient s’immiscer dans l’élection du pontife romain ».

Chaque cardinal électeur, selon l’ordre de préséance, prêtera à tour de rôle serment en posant sa main sur l’Évangile. Lorsque le dernier cardinal aura prêté serment, le maître des célébrations liturgiques pontificales prononcera alors la formule « extra omnes » pour que ceux qui ne participent pas au conclave quittent la Chapelle Sixtine. Une fois la lourde porte de bois close, une méditation sera prêchée par celui qui aura été choisi par les cardinaux électeurs. Le prédicateur et le maître des cérémonies pontificales quitteront alors eux aussi les lieux à l’issue de ce prêche. Un premier scrutin pourra alors débuter.

Les cardinaux doivent voter pour désigner le futur pape en inscrivant le nom de l’élu sur un bulletin de vote. Pour être élu, le candidat doit obtenir les deux tiers des voix. Tant que le score n’est pas atteint, les bulletins sont brûlés dans le poêle de la Chapelle Sixtine avec un fumigène noir. Une fois la majorité des deux tiers obtenue, le Cardinal Doyen interrogera l’élu par ces deux questions : « Acceptez-vous votre élection canonique comme souverain pontife ? » puis «De quel nom voulez-vous être appelé ?». Une fois que l’élu a accepté la charge, les bulletins de vote sont brûlés de telle manière à produire une fumée blanche. Le Conclave alors prend fin et le Cardinal protodiacre prononce depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican la célèbre locution «Habemus Papam ».

Antonio Torrenzano

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Les cardinaux, électeurs et non-électeurs, se sont réuni ce lundi matin pour la dixième et dernière congrégation générale avant l’ouverture du Conclave demain.

Une fois encore les cardinaux ont pu entendre de différentes interventions de confrères qui avaient demandé le désir de parler la semaine dernière. Le débat et la confrontation ont été sur la situation de l’Église et les défis qui attendront le prochain Pontife successeur de Benoît XVI. Si l’on prend en compte toutes les précédentes réunions qui se sont déroulées de lundi à samedi dernier (le matin et l’après-midi), ce sont 161 les cardinaux qui se sont exprimés.

Federico Lombardi, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, pendant la conférence de presse a ainsi communiqué que le Cardinal Bertone est intervenu sur la situation du IOR, en qualité de président du Conseil de surveillance de l’institut pour les Œuvres de Religion.

Aujourd’hui, tout le personnel du Vatican chargé de l’organisation, de la logistique et de l’intendance pour le Conclave a prêté serment en fin d’après-midi dans la Chapelle Pauline sur le secret absolu à garder pour ce qui concerne le Conclave. Un rituel fixé par le Bureau des célébrations liturgiques pontificales et par l’article 46 de la Constitution apostolique « Universi dominici gregis » de 1996. Cette cérémonie se déroule en présence du Cardinal camerlingue et de deux protonotaires apostoliques.

Antonio Torrenzano

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Quelle sera la trace laissée dans l’histoire par ce pontificat de 8 années ? Benoît XVI a-t-il réussi son pari de “redonner le sens du sacré” à un monde dominé par le matérialisme ? Qu’en est-il de la postérité du Concile Vatican II et comment la nouvelle génération de chrétien voit-elle l’Église ? Autant de questions auxquelles cet article de *Béatrice Frotier tente d’apporter des éléments de réponses.

1. Benoît XVI l’imprévisible.

Le lecteur attentif de Benoît XVI est familier de ces traits acérés qui traversent ses écrits. Au détour d’une phrase, d’un paragraphe : une idée, une formulation. Toujours inédite ou déconcertante, souvent provocante. Fidèle à sa devise “coopérateurs de la vérité”, il n’hésitera pas à qualifier l’Église de « barque qui prend l’eau de toute part », Auschwitz de « symbole de l’enfer sur la terre ». À constater à regret que « la liberté et la tolérance sont très souvent séparées de la vérité », ou à attirer l’attention sur l’importance de « l’écologie du corps humain». On l’aura entendu implorer, au début de son pontificat, avec cette tranquille sérénité devenue sa marque de fabrique : « priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas par peur devant les loups ». Puis, à l’heure du renoncement , dans un latin élégant et classique qu’il est un des rares à maîtriser encore parfaitement, il affirme : « bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre».

Benoît XVI a-t-il eu conscience du séisme émotionnel et spirituel qu’il provoquait chez son auditoire de cardinaux, chez le peuple chrétien et bien au-delà encore ? Sans doute, mais qu’importe ? Benoît XVI agit « Après avoir examiné [s]a conscience devant Dieu », et lui seul. Après ce coup de tonnerre dans un ciel serein selon la formule désormais célèbre de Mgr Angelo Sodano, doyen du Sacré Collège, Benoît XVI reprend le cours de sa conversation et de sa réflexion. Là où il les avait laissées… abandonnant à d’autres le soin de supputer, analyser, évaluer, louer ou critiquer. Et où avait-il donc laissé la conversation ? Quels sont ces sujets qui tiennent tant à coeur de « il professore » comme le nomment avec affection les Italiens ?

2. Vatican II : ” Concile virtuel ” et ” Concile réel “.

Si un sujet lui tient à coeur, c’est sans conteste celui du Concile Vatican II. Ce sera le sujet de sa “causerie”, confiante et intime avec “ses” prêtres du diocèse de Rome, le jeudi 14 février . Et voilà qu’à nouveau ce Pape étonne, par sa franchise et sa clarté d’esprit. Il y a bien eu un “vrai Concile ” ou “Concile réel”. Certes. Mais 50 ans après, celui-ci reste quasi un inconnu. Alors même qu’un autre concile, ce ” concile virtuel ” fabriqué de toutes pièces par les médias a occupé le terrain, cristallisé les débats, monopolisé la réflexion. Et le Pape de s’expliquer tranquillement : « C’était presque un Concile en soi, et le monde a perçu le Concile à travers eux, à travers les médias ». « Et tandis que le Concile des Pères se réalisait à l’intérieur de la foi », « le Concile des journalistes s’est réalisé, naturellement, à l’intérieur des catégories des médias d’aujourd’hui, c’est-à-dire hors de la foi, avec une herméneutique politique. Pour les médias, le Concile était une lutte de pouvoir entre divers courants dans l’Église ».

L’analyse est percutante. Le constat clair, mais non point pessimiste : « la force réelle du Concile était présente » et « Il me semble que, 50 ans après le Concile, nous voyons comment ce Concile virtuel se brise, se perd, et le vrai Concile apparaît avec toute sa force spirituelle», conclut le Pape. En attendant, le discours de l’Église passe peu ou… pas du tout ! « Dans cette perspective, la liturgie comme acte de foi n’intéressait pas ». « l’Écriture ? Un livre, historique, à traiter historiquement et rien d’autre, et ainsi de suite ». Il suffit d’un dernier exemple : l’Opus Dei, simple institution de l’Église catholique, dédiée à la formation des laïcs chrétiens, cible régulière de tous les fantasmes « politico-complotistes ».

Cette distinction “concile virtuel”, “concile réel” paraît de fait particulièrement pertinente pour mieux comprendre les quiproquos constants entourant les réalités spirituelles. Réalités plutôt imperméables – par définition comme par nature – aux grilles de lecture politique et sociologique en vogue dans nombre de médias traditionnels. Et partant dans l’opinion publique ! Bref, dans le cas concret qui nous occupe, si « le vrai concile a eu du mal à se réaliser et à se concrétiser », parce que « le concile virtuel était plus fort que le Concile réel », rien n’est perdu selon Benoît XVI, bien au contraire. Au seuil même de son renoncement, il place l’Église du IIIème millénaire face à un immense défi : « et voilà notre tâche, particulièrement en cette Année de la foi, travailler pour que le vrai Concile, avec sa force de l’Esprit Saint, se réalise et que l’Église soit réellement renouvelée ».

 3. Benoît XVI ou le retour du sacré.

Redécouverte du sens du sacré : c’est sans doute le trait le plus saillant qui se détache d’un rapide survol de ces 8 années d’un pontificat auquel aucune souffrance n’aura été épargnée. Beauté de la liturgie, du chant sacré – on sait ce pape esthète et mélomane – insistance sur l’importance de l’adoration, de la méditation personnelle, redécouverte du sens de l’intimité personnelle avec le Christ. Convaincu d’une chose : une vie authentiquement chrétienne n’est possible « que si le véritable visage de Jésus nous est devenu familier » par « le dialogue intérieur », « la pénétration de cette Parole de manière à le rencontrer réellement, et naturellement dans le Mystère de l’Eucharistie».

Discours inaudible s’il en est, au beau milieu du brouhaha médiatique ambiant. Faut-il en conclure que ce pape vieillissant, à la santé fragile, à la voix douce et au geste encore timide, “renonce” sur un constat d’échec personnel ? C’est sans doute aller un peu vite en besogne… Par ce geste inouï et historique du Souverain Pontife qui renonce en « pleine conscience » au pouvoir suprême, pour continuer de servir par une vie de prière « cachée aux yeux du monde », Benoît XVI ouvre résolument une brèche de plus dans l’édifice des certitudes du matérialisme contemporain. Et par cette brèche s’engouffre ce “sacré” dont il appelle le retour de tous ces vœux : « La foi conduit à découvrir que la rencontre avec Dieu valorise, perfectionne et élève ce qu’il y a de vrai, de bon et de beau en l’homme».

4. Benoît XVI, et après ?

Après un XXème siècle traversé par des conflits inhumains, marqué par l’angoisse de l’absurde, que sera donc ce XXIème siècle ? Interrogé par Peter Seewald pour Focus, quelques semaines avant l’annonce de son renoncement, Benoît XVI déclare, non sans une certaine malice : « Je suis la fin de l’ancien et le début du nouveau ».

Les jeunes… une autre de ses priorités. Qui a assisté à cet étonnant phénomène spirituel des dernières Journées mondiales de la jeunesse à Madrid en août 2011 n’a pu qu’en demeurer saisi. Sous le froid glacial d’une pluie battante, deux millions de jeunes, unis dans un recueillement et un silence palpable au moment de l’élévation du Saint Sacrement, entourent un vieil homme à cheveux blancs. Moment sacré s’il en est. À l’heure où les supputations les plus diverses et les plus folles vont bon train, un paramètre essentiel semble avoir été oublié : cette « génération Benoît XVI » qui s’apprête tout juste à prendre la parole. Qui sait quel monde elle décidera de bâtir ?

Béatrice Frotier

 * Béatrice Frotier est professeure de lettres classiques en lycée public et passionnée de littérature et de communication, sous toutes ses formes. Ses sujets préférés ? Pour reprendre le mot du poète Térence : “rien de ce qui est humain ne m’est étranger” !

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Le Collège cardinalice pendant la neuvième congrégation générale de ce samedi matin a décidé de manière majoritaire que les cardinaux mardi 12 mars au matin quitteront leurs lieux d’hébergement à Rome pour rejoindre la Maison Sainte Marthe. Tout ceci dès 7 heures du matin parce que la Messe «pro eligendo romano pontifice » elle commencera à 10 heures. Les cardinaux non-électeurs participeront aussi à cette célébration, présidée par le doyen du Collège, Angelo Sodano.

Toujours mardi 12 mars, mais dans l’après-midi, les 115 cardinaux électeurs se rendront dans la Chapelle Pauline du Palais apostolique. Puis, à 16h30, ils en partiront en procession vers la Chapelle Sixtine où ils prêteront serment avant que la porte séparant la Chapelle Sixtine de la Salle royale ne soit fermée. Après la méditation du cardinal maltais Prosper Grech, devrait avoir lieu un probable premier scrutin.

Ce samedi matin, le Collège cardinalice a abordé encore d’autres thèmes pendant la neuvième réunion, surtout le travail de la Curie et son amélioration ou possible réforme, l’activité du Saint-Siège, la situation de l’Église selon les différents continents, et bien évidemment les attentes à l’égard du nouveau Pontife. Toujours ce matin, à midi, les pompiers ont installé sur le toit de la Chapelle Sixtine la célèbre petite cheminée qui annoncera l’élection du 266e Pape de l’Histoire de l’Église.

Demain, dimanche 10 mars, les Cardinaux seront dans leurs églises titulaires de Rome pour des moments de prière. Lundi matin, en revanche, une 10e congrégation générale sera organisée, car d’autres cardinaux ont exprimé le désir de développer d’autres analyses. À aujourd’hui, ils ont pris la parole 133 cardinaux.

Antonio Torrenzano

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Le conclave pour l’élection du successeur de Benoît XVI débutera le mardi 12 mars. C’est ce qu’annonce un bref communiqué de la Salle de presse du Vatican, alors que la huitième congrégation était toujours en cours dans la nouvelle Salle du Synode au Vatican.

Le communiqué a précisé que «La huitième congrégation générale des cardinaux a décidé que le conclave pour l’élection du pape débutera le mardi 12 mars 2013. La Messe pro eligendo pontifice sera célébrée dans la matinée dans la Basilique Saint-Pierre et dans l’après-midi les cardinaux entreront en conclave ».

Des précisions ont été données aussi à sur les mesures de sécurité qui entoureront le Conclave. Notamment le parcours qu’emprunteront les cardinaux entre la Maison Sainte Marthe où ils logeront et la Chapelle Sixtine. D’autres mesures de protection seront prises pour protéger les lieux clés du Conclave de toute possibilité de communication. Des appareils pour brouiller les fréquences électroniques seront utilisés.

Samedi matin, une nouvelle congrégation est prévue. Dimanche, les cardinaux seront dans leurs églises pour des moments de prière. À ce propos, le Père Federico Lombardi a évoqué aussi le succès du nouveau site allemand, «adopte un cardinal», qui permet de prier pour un cardinal choisi de façon aléatoire par un ordinateur à l’approche du Conclave. « Les cardinaux ont été informés de l’existence de ce site. Beaucoup de gens se sont inscrits ».

Selon le site, www.adoptacardinal.org, plus de 350.000 personnes se sont déjà inscrites. Il suffit d’inscrire son nom et une adresse mail et d’un clic, l’internaute reçoit le nom du cardinal qui a été sélectionné pour lui.

Antonio Torrenzano

 

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« Si vous me demandez quand probablement commencera le conclave, je vous réponds: au début de la semaine prochaine, lundi, mardi, mercredi… Je ne crois pas que les cardinaux décident de commencer samedi ou dimanche ». Federico Lombardi a répondu par ces mots à toute la presse mondiale ce vendredi midi, lors de la traditionnelle conférence de presse. Conférence de presse concernant la septième congrégation générale. Le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a encore précisé que « à partir du moment où tous les cardinaux électeurs sont présents, 115, le collège des cardinaux peut établir la date du Conclave, même avant les 15 jours à compter du début de la sede vacante, et il est vraisemblable que cela sera annoncé aujourd’hui ».

Pendant leurs travaux de ce matin, les 153 cardinaux présents ont formellement accepté, lors d’un vote, les absences des deux cardinaux électeurs qui avaient renoncé à venir : l’Indonésien Julius Darmaatmadja pour raisons de santé et le Britannique Keith O’Brien pour motifs personnels. Ce dernier a renoncé à participer au conclave après avoir été accusé de comportements sexuels inappropriés remontant aux années 1980. Le cardinal doyen Angelo Sodano a invité les cardinaux à prendre en compte le Motu proprio « Normas nonnullas » de Benoît XVI, publié le 25 février dernier. Ceci leur permet d’anticiper la date d’entrée en conclave sans attendre les 15 jours prévus par la Constitution apostolique du 1996 « Universi dominici gregis » de Jean-Paul II.

Quant aux thèmes abordés, le jésuite Federico Lombardi a souligné que dans la matinée le débat est allé sur le rang de la femme dans l’Église, sur le dialogue interreligieux, la bioéthique et la miséricorde.

Antonio Torrenzano

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Le jésuite Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, dans la traditionnelle conférence de presse de mi-journée, a communiqué que le jour du début du Conclave n’a pas été encore défini.

« Je sais qu’il y a un peu de nervosité – a affirmé le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège – mais la date du Conclave n’a pas encore été définie ». Ces paroles ont été dites pour démentir qu’une « Missa pro eligendo pontifice » ait été fixée pour le 11 mars dans l’après-midi. Il a tenu à préciser que ces messes peuvent être dites par des prêtres sans être systématiquement « la messe de début du Conclave ».

Federico Lombardi a souligné que ce sera le doyen du Collège des cardinaux, Angelo Sodano, primus inter pares, « à comprendre quand ce sera le moment opportun pour voter la date du Conclave ». Le Père Lombardi a ajouté: « S’il ne l’a pas encore fait, cela signifie qu’il a compris que ce n’était pas encore le moment ».

À aujourd’hui, les cardinaux électeurs sont au nombre de 114, il en manque un: le cardinal vietnamien Pham Minh Man. Autre indication, le doyen du Collège Cardinalice, le Cardinal Angelo Sodano, a lu un télégramme de condoléances du Collège des cardinaux adressé aux autorités du Venezuela à l’occasion de la mort du président Chavez. Quant aux discussions de la congrégation de jeudi matin, il a notamment été question de la situation économique du Saint-Siège, a tenu à préciser le Père Lombardi en rappelant que les interventions de ce matin ont été au nombre de 16.

Antonio Torrenzano

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Les réunions générales des cardinaux sont reprises ce jeudi matin dans la salle du synode au Vatican. La date d’entrée en conclave pourrait être annoncée ce jeudi, à l’issue de la cinquième congrégation.

153 cardinaux dont 113 électeurs étaient déjà présents mercredi, deux cardinaux électeurs manquent encore à l’appel, un polonais et un vietnamien. Pour préparer l’élection du nouveau pape, les membres du Sacré Collège examinent ces jours-ci la situation de l’Église dans le monde d’aujourd’hui, les rapports entre les dicastères et les épiscopats, et le profil du futur Pontife.

Selon le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et Primat des Gaules, les Congrégations générales du Collège cardinalice permettent « de se faire une idée générale de la situation de l’Église dans le monde (…). De comprendre les différentes réalités de l’Église, car l’Église doit être une servante dans le monde de ce temps comme le demande le Concile ». Mais après Vatileaks, les fidèles exigent une clarification. À ce sujet, qu’il mentionne sans difficulté, le Cardinal Barbarin affirme : « il faut quelqu’un qui soit capable de clarifier la situation, et de mettre les choses en ordre. (…) L’Église – continue le Cardinal – c’est le corps du Christ prolongé dans le temps et l’espace (…) donc quand l’Église composée de pêcheurs que nous sommes, trahit ostensiblement son Seigneur et l’Évangile, c’est une honte ».

Quelles qualités alors devra-t-il avoir le futur Pontife ? Le Cardinal Barbarin sur cette question est très concret, il affirme : « Prenez l’Évangile ! Jésus dit à Pierre: “tu es pierre et sur cette pierre, je bâtirais mon Église”. Il faut un homme solide, pas un tas de boue. Une bonne pierre de taille, capable de tenir. Un pauvre pêcheur qui confirme ses frères dans la foi ».

Antonio Torrenzano