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Après jeudi 28 février, à 20 heures, comment s’appellera-t-il le Pontife ? Le pape s’appellera Sa Sainteté Benoît XVI et il portera le titre de « Pape émérite » ou «Pontife romain émérite ». Depuis plusieurs jours, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a communiqué la réponse mardi à midi.

D’autres questions posées dans ces derniers jours par la presse mondiale ont été celles sur la future vie de Benoît XVI. Le père Federico Lombardi a répondu à toutes ces questions en précisant que le Pape portera une simple soutane blanche, les chaussures ne seront plus rouges, mais marron et l’anneau du pêcheur, insigne de la papauté, il sera détruit par le camerlingue.

Pour ce qui concerne les documents, Federico Lombardi a précisé qu’un tri a été effectué dans les appartements du Pape, pour séparer les documents de Benoît XVI qui concernent le gouvernement de l’Église ou encore la période durant laquelle il était le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Ces derniers documents rejoindront « les archives du Vatican » tandis que les documents et « les papiers plus personnels l’accompagneront dans sa nouvelle résidence ».

Antonio Torrenzano

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Les prochains jours seront historiques pour l’Histoire de l’Église. Demain, Benoit XVI saluera les fidèles au cours de sa dernière audience générale. Il rencontrera les cardinaux le jeudi matin, puis se rendra à Castel Gandolfo, résidence d’été des papes, à 17h, en hélicoptère. Commencera ensuite, à 20h, la vacance du siège apostolique, période qui débouchera sur l’ouverture du Conclave.

Hier, Benoît XVI a reçu la commission des trois cardinaux qui a enquêté depuis le mois d’avril dernier au sein du Vatican sur le scandale des fuites de documents confidentiels, appelé Vatileaks. Le cardinal espagnol Julian Herranz, le Slovaque Jozef Tomko et l’Italien Salvatore De Giorgi ont été reçus du Pontife accompagnés par le secrétaire de la Commission, le père Luigi Martignani.

Dans un communiqué publié par la Salle de presse du Saint-Siège, on précise : « au terme de la mission qui leur avait été confiée, le Saint-Père a tenu à les remercier pour le travail efficace réalisé, et il s’est déclaré satisfait des conclusions de l’enquête. Celle-ci, en effet, a permis de mettre en évidence, à côté des limites et des imperfections propres à l’aspect humain de toute institution, la générosité de tous ceux qui travaillent au Saint-Siège au service de la mission confiée par le Christ au Pontife Romain ».

« Le Saint-Père a décidé que les actes de l’enquête, dont seulement Sa Sainteté est informée, resteront exclusivement à la disposition du nouveau Pontife ». Le rapport restera donc secret, explique-t-il le communiqué. Benoît XVI, quant à lui, après le 28 février se retirera dans une vie de silence et de prière au monastère Mater Ecclesiae au Vatican.

Antonio Torrenzano

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Les rites des cérémonies qui marqueront le début du pontificat du prochain pape ont été légèrement modifiés par Benoît XVI. Le Pontife a également approuvé des changements à «l’Ordo rituum pro ministerii Petrini initio Romae episcopi ».

Concrètement – affirme Mgr Guido Marini maître des célébrations liturgiques pontificales -, il s’agit de «mieux distinguer la célébration de la sainte messe des autres rites qui ne lui sont pas étroitement liés». Deux célébrations importantes signent le commencement du pontificat, explique-t-il. Premièrement la messe du début du ministère de l’évêque de Rome et la célébration de l’intronisation sur la cathèdre de Rome à Saint-Jean-de-Latran. « Les rites typiques seront placés avant et hors de la Sainte Messe et non plus à l’intérieur d’elle », a expliqué Mgr Marini.

Concernant la première, c’est-à-dire l’Acte d’obéissance des cardinaux, il sera accompli par tous les cardinaux présents à la concélébration et non plus par les seuls cardinaux électeurs. «Ce geste va prendre une dimension publique et reste ouvert à tous les membres du collège cardinalice, revêtant en même temps un caractère de catholicité » a encore précisé Mgr Marini. Il ne s’agit pas en fait d’une nouveauté puisque « comme tous se le rappellent bien, au début du pontificat de Jean-Paul II, l’Acte d’obéissance fut accompli par tous les cardinaux alors présents à la concélébration », il a rappelé.

Pourquoi ces modifications ? Mgr Marini a expliqué les deux raisons qui ont poussé Benoît XVI à prendre cette décision. « Tout d’abord, le Saint-Père a eu l’occasion de vivre à la première personne les célébrations de début de pontificat en 2005. Cette expérience lui a probablement suggéré quelques interventions visant à améliorer le texte. Ensuite, on a voulu suivre la ligne de plusieurs modifications apportées ces dernières années aux liturgies papales », a expliqué le maître des célébrations liturgiques. L’Ordo actuel prévoyait un répertoire musical bien précis. Les modifications apportées permettront désormais une plus grande « liberté dans le choix des parties chantées, en valorisant le riche répertoire musical de l’histoire de l’Église ».

Antonio Torrenzano

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Le motu proprio de Benoît XVI concernant des modifications aux normes relatives à l’élection du prochain pontife a été publié ce matin à midi. Dans ce texte, le pape entend assurer le meilleur déroulement de l’élection et en prenant un certain nombre de mesures concrètes.

Les cardinaux électeurs ne devront pas manquer à l’appel au début du conclave. Aucun d’eux ne pourra être exclu sous quelque prétexte que ce soit. Pour ce qui concerne la convocation du conclave, si le pape rappelle le temps accordé de quinze jours à compter de la vacance effective du siège apostolique, les cardinaux auront toute légitimité pour anticiper le conclave ou pour la renvoyer à vingt jours maximum.

Au-delà des détails techniques qui doivent assurer la confidentialité du vote, les cardinaux n’auront pas de contact avec personne entre la casa Santa Martha où ils résideront et la chapelle Sixtine. Benoît XVI a rappelé que le vote par acclamation et par compromis est aboli. Le nouveau pontife devra être élu aux deux tiers des suffrages des cardinaux électeurs présents. Une règle qu’il avait rétablie dès le début de son pontificat. Le texte était attendu depuis plusieurs jours.

Antonio Torrenzano

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Devant à des milliers de personnes qui se sont rassemblées à place Saint-Pierre pour entendre le dernier Angélus du Pontife à Rome, Benoît XVI a rappelé ce dimanche l’importance de la prière pour lui-même et tous les catholiques.

Devant les fidèles, Benoît XVI a de nouveau motivé sa renonciation au magistère pétrinien. Renoncer ne signifie pas « abandonner l’Église », a-t-il souligné. « Le Seigneur m’a appelé à monter sur la montagne, à me dédier encore plus à la prière et à la méditation, mais ceci ne signifie pas abandonner l’Église, au contraire », a-t-il dit par une voix émue. « Si Dieu me demande cela, c’est justement pour que je puisse continuer à la servir avec la même intensité et le même amour, comme je l’ai fait jusqu’à présent, mais désormais d’une façon plus adaptée à mon âge à mes forces », a-t-il poursuivi. Le Pape a été à plusieurs reprises interrompu par des applaudissements dans une place Saint-Pierre noire de monde.

La prochaine et dernière apparition publique du Pontife est fixée à mercredi matin pour l’audience générale au Vatican. Sa renonciation sera effective jeudi soir à 20h, à l’issue de sa journée de travail. La date du prochain Conclave, où sera désigné le futur pape parmi les cardinaux âgés de moins 80 ans, n’a pas encore été fixée.

Antonio Torrenzano

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Le Pontife a repris ses activités publiques ce samedi matin, au terme des exercices spirituels de Carême auxquels il a participé cette semaine avec la Curie romaine auprès de la chapelle Redemptoris Mater. Demain, Benoît XVI présidera son dernier Angélus.

Dans son discours prononcé au terme de cette retraite spirituelle, Benoît XVI a remercié tout le monde par des images simples, mais puissantes. « Chers amis, je voudrais tous vous remercier, non seulement pour cette semaine, mais pour ces huit années, pendant lesquelles vous avez porté avec moi, avec grande compétence, affection, amour et foi, le poids du ministère pétrinien. Cette gratitude reste en moi et même si s’achève la communion extérieure visible comme a dit le cardinal Ravasi, demeure la proximité spirituelle ainsi qu’une profonde communion de prière. Avec cette certitude, nous allons de l’avant, sûrs de la victoire de Dieu, sûrs de la vérité et de la beauté de l’amour. Merci à vous tous ».

Benoît XVI a remercié le cardinal Ravasi d’avoir proposé cette année, à travers les psaumes, un parcours dans l’univers de la foi. C’est à ce professeur d’exégèse biblique qu’a été confiée cette année la tâche de proposer les méditations des exercices spirituels de Carême destinés au Pape et à la curie romaine. Un rôle particulièrement délicat, dans les jours qui ont suivi la renonciation historique de Benoît XVI. Le Pontife a adressé une lettre apostolique au même cardinal, président du Conseil pontifical de la Culture.

Dans sa lettre, le Pape exprime sa profonde reconnaissance au cardinal Ravasi pour le thème choisi : le dialogue entre Dieu et les hommes dans la prière psalmique. Nous a été – écrit Benoit XVI – très utile dans ces jours particuliers pour le Pape et pour le Siège apostolique. Le Successeur de Pierre et ses collaborateurs – affirme toujours Benoit XVI – sont appelés à donner à l’Église et au monde un clair témoignage de foi.

Antonio Torrenzano

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Le Père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse, au cours de la réunion avec la presse d’aujourd’hui, a précisé que pour le moment un seul cardinal semble devoir être absent du Conclave pour des raisons de santé.

« Mais ce n’est pas à nous à officialiser son absence, mais la Congrégation des Cardinaux » a tenu à préciser Federico Lombardi qui se référait à la possible absence du cardinal indonésien Julius Riyadi Darmaatmadja, archevêque émérite de Jakarta.

L’archevêque émérite de Djakarta a en effet annoncé qu’il ne viendrait pas à Rome. « Je n’irai pas. Ma vue ne me le permet pas », a annoncé le cardinal indonésien au magazine catholique indonésien Hidup, à paraître dimanche.

« Je demande pardon à l’Église d’Indonésie de ne pas pouvoir représenter mon pays lors de cet important événement », a ajouté l’ancien archevêque, âgé de 78 ans. Les Cardinaux électeurs ne seraient donc plus que 116 au lieu de 117.

Antonio Torrenzano

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Ce sera la traditionnelle fumée blanche et pas Twitter qui annoncera l’élection du prochain Pontife. Le Vatican a en effet interdit aux cardinaux qui prendront part au vote d’utiliser le réseau social pendant toute la durée du conclave.

À partir du moment où ils pénètreront dans la chapelle Sixtine, les ecclésiastiques n’auront plus d’accès à leur compte Twitter. Ils n’auront plus aucun contact avec le monde extérieur. Si les «twittos» sont encore rares parmi les 116 hommes d’Église qui prendront part au vote, neuf cardinaux utilisent de manière habituelle ce réseau.

Une communication faite ce vendredi midi par Mgr Juan Ignacio Arrieta, secrétaire du Conseil pontifical pour les textes législatifs, a expliqué qui est simplement interdit qu’un cardinal puisse tweeter pendant le Conclave. Si les cardinaux se mettaient à tweeter de l’intérieur du Conclave des informations secrètes, « ils encourraient dans de graves sanctions. Des sanctions très lourdes et prévues par la Constitution apostolique « Universi dominici gregis », le texte qui régit l’élection du Pape.

Mgr Arrieta a par ailleurs rappelé que jusqu’au « sede vacante », le Pape peut modifier la loi apostolique sur le jour de convocation du Conclave. Ensuite, c’est la congrégation générale des cardinaux qui a le pouvoir de décider éventuellement de l’anticiper.

Antonio Torrenzano

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Le compte twitter de Benoît XVI sera fermé le 28 février. Ce twitter avait explosé dès son lancement, et il aurait drainé plus de deux millions de followers, dont plus d’un million et demi en langue anglaise, plus de 330.000 en italien, sans compter l’allemand, le français et les autres langues, latin compris.

Le compte du Pape en 9 langues sera donc fermé après deux mois et demi d’existence et d’activité. Le compte sera fermé en concomitance avec la renonciation effective de Benoît XVI. Mercredi 27 février, au terme de la dernière audience générale du Pontife, à Place Saint-Pierre, où l’on attend une foule immense pour les adieux, Benoît XVI enverra probablement son dernier tweet, à moins qu’il n’en ajoute un tout dernier le 28, avant de se retirer dans le silence.

Antonio Torrenzano

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Le 19 avril 2005, le cardinal allemand Joseph Ratzinger, à 78 ans, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est élu Pape par les cardinaux après deux jours de conclave. Il est le 265e pape de l’Église catholique, le successeur de Jean-Paul II en prenant le nom de Benoît XVI. Pendant son Pontificat, il a rencontré plus de 20 millions de personnes qui ont pris part aux audiences, aux célébrations liturgiques ou à la prière de l’Angélus à Rome chaque dimanche. Benoît XVI n’a jamais cessé d’appeler les catholiques à revenir à Dieu. Intellectuel brillant, il a voulu démontrer que la grande mission de l’Église était de relier foi et raison, le regard au-delà du tangible et de la responsabilité rationnelle. Le 11 février 2013, lors du consistoire qu’il préside au Vatican, Benoît XVI annonce qu’il renoncera à ses fonctions le 28 février.

Année 2006.

Le 25 janvier de cette année, Benoit XVI publie sa première encyclique, « Deus Caritas Est ». Du 25 au 28 mai, il est en Pologne, sur les traces de son prédécesseur en visitant le camp d’Auschwitz-Birkenau. À Auschwitz-Birkenau, il affirmera : « Il est presque impossible de prendre la parole dans ce lieu d’horreur (…) et cela est particulièrement difficile et accablant pour un chrétien, pour un pape qui vient d’Allemagne ». Le 26 juin, Benoît XVI nomme l’archevêque de Gênes, Tarcisio Bertone, au poste de cardinal secrétaire d’État.

Au mois de septembre, il est en Allemagne son Pays de naissance. Benoît XVI se rend à Marktl-am-Inn, son village natal. À Ratisbonne, une petite phrase de son discours suscitera une polémique mondiale au sein du monde musulman. Alors que du 28 novembre au 1er décembre, il est en voyage en Turquie où il rencontre le patriarche œcuménique orthodoxe de Constantinople, Bartholomée Ier et prie dans la mosquée bleue d’Istanbul.

Année 2007.

Le 16 avril 2007, Benoit XVI publie son premier tome de la série Jésus de Nazareth, qui porte la signature Joseph Ratzinger-Benoît XVI. Le 27 mai, il envoie la « Lettre aux catholiques chinois ». Dans ce document : « L’Église demande à l’État de garantir aux citoyens catholiques le plein exercice de leur foi, dans le respect d’une authentique liberté religieuse ». Le 7 juillet, il y a la Publication du Motu Proprio « Summorum Pontificum » visant à libéraliser la célébration de la messe selon le missel de saint Pie V. Le 30 novembre, Benoit XVI publie sa 2e encyclique, « Spe Salvi ».

Année 2008.

Au mois d’avril, Benoit XVI est aux États-Unis auprès des Nations Unies. Dans son discours à l’ONU, il affirme: « Ma présence ici manifeste la volonté de l’Église catholique d’apporter sa contribution aux relations internationales d’une manière qui permette à toute personne et à tout peuple de sentir qu’ils ont leur importance ».

Après les Etas-Unis, le Pontife est en Australie pour les JMJ de Sydney. Pour la première fois, Benoît XVI demande pardon pour les crimes pédophiles commis par des prêtres. En France, au mois de septembre, il énonce son discours au monde de la culture au collège des Bernardins et après visite à Lourdes. Il termine l’année 2008 à Rome par le Synode des évêques sur le thème de « la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église » au mois d’octobre.

Année 2009.

Au mois de mars, le Pontife visite le Cameroun et l’Angola. Le Pape remet aux évêques africains « l’Instrumentum laboris » du second Synode spécial sur l’Afrique prévu en octobre. Polémique à propos de l’utilisation du préservatif. De l’Afrique à la Jordanie, en Israël et dans les Territoires palestiniens au mois de mai.

Dans cette visite, il affirme : « Il est d’abord nécessaire d’ôter les murs construits autour de nos cœurs, les barrières érigées contre nos voisins ». Le 29 juin, Benoît XVI signe sa 3e Encyclique, « Caritas in Veritate » consacrée au développement humain intégral. Le 8 juillet, il y a la publication du Motu Proprio « Ecclesiae unitatem » visant à lancer le dialogue doctrinal avec la Fraternité Saint-Pie-X. Du 4 au 25 octobre, il dirige le 2e Synode des évêques pour l’Afrique qui est consacré à « la réconciliation, la justice et la paix». Le 4 novembre, signature de la Constitution apostolique Anglicanorum Coetibus, qui crée une structure canonique destinée à accueillir des anglicans au sein de l’Église catholique romaine.

Année 2010.

Le 17 janvier, Benoît XVI visite la synagogue de Rome. Au mois de mars, dans sa lettre pastorale aux catholiques irlandais, le Pape s’excuse pour les crimes liés à la pédophilie. Au mois avril, Benoît XVI est à Malte, où il rencontre à nouveau des victimes de prêtres pédophiles. Au mois de mai en Portugal au sanctuaire Notre-Dame de Fatima. Dans ce lieu, il confie « les espérances et les souffrances » de l’humanité et de l’Église.

Au mois de septembre, il est en Écosse et en Angleterre pour la béatification du cardinal anglais John Henry Newman. En octobre 2010, il participe au Synode des évêques pour le Moyen-Orient. L’année 2010 termine avec le Voyage en Espagne à Saint-Jacques-de-Compostelle et Barcelone. Toujours au mois de novembre, Benoit XVI publie « Lumière du monde », son livre d’entretiens avec le journaliste allemand Peter Seewald.

Année 2011.

Le 13 janvier, le Pontife nomme pour la première fois un représentant pontifical non résident auprès du Vietnam, premier pas vers l’établissement de relations diplomatiques entre le Vatican et Hanoi. Le 10 mars, Benoit XVI publie son 2e volume du Jésus de Nazareth sur la mort et à la résurrection du Christ. Le 1er mai, Béatification place Saint-Pierre de Jean-Paul II en présence de centaines de milliers de personnes. « Bienheureux es-tu, bien aimé Pape Jean-Paul II, parce que tu as cru ! »

Au mois d’août, il est à la 26e Journée mondiale de la jeunesse à Madrid. De Madrid en Allemagne encore une fois au mois de septembre pour son 3e voyage. Historique, il sera son discours au Bundestag, applaudi debout pendant plusieurs minutes où il affirmera que «L’importance de l’écologie est désormais indiscutée (…), mais il existe aussi une écologie de l’homme ». Vingt-cinq ans après la première rencontre d’Assise, le 27 octobre, Le Pape rassemble les religions du monde entier et y invite aussi des incroyants. Au mois de novembre, il est encore une fois en Afrique au Bénin pour marquer le 150e anniversaire de l’évangélisation de l’Afrique de l’Ouest.

Année 2012.

Le 20 mars, le Saint-Siège publie ses recommandations sur la lutte contre la pédophilie au terme d’une visite apostolique menée en Irlande. Toujours au mois de mars, Benoît XVI est au Mexique puis à Cuba où il rencontre Fidel Castro à La Havane. Le 23 mai, le majordome du Pape, Paolo Gabriele, est arrêté par la Gendarmerie vaticane et c’est le début du scandale Vatileaks.

Du 14 au 16 septembre, Benoit XVI est au Liban, où il remet l’Exhortation apostolique du Synode pour le Moyen-Orient aux évêques de la région. Pendant son voyage apostolique, il prononce son Appel pour la paix en Syrie en affirmant : « Pourquoi tant d’horreurs ? Pourquoi tant de morts ? » Au mois d’octobre, au Vatican, Synode des évêques pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Le 21 novembre, Benoit XVI publie son dernier tome de la trilogie sur Jésus dédié à l’enfance.

Année 2013.

Le 11 février 2013, lors du consistoire qu’il préside au Vatican, Benoît XVI annonce qu’il renoncera à ses fonctions le 28 février 2013. Pendant ses 7 ans et 10 mois de pontificat, Benoît XVI s’est efforcé de faire comprendre que l’Église pouvait exister pour elle-même, qu’elle devait descendre de son piédestal pour devenir une force créative comme le sel de la Terre.

«L’Église peut précisément être moderne – écrivait Benoît XVI dans les années 90 – en s’opposant à l’opinion commune. À l’Église incombe un rôle de contradiction prophétique et elle doit en avoir le courage».

Antonio Torrenzano