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Après l’Angelus du dimanche matin, pour Benoît XVI sont commencés les exercices spirituels de Carême qui se poursuivront jusqu’au samedi 23 février. Pendant cette période, les audiences privées et spéciales y compris l’Audience générale du mercredi sont suspendues.

Les exercices seront prêchés dans la chapelle Redemptoris Mater par le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, sur le thème «Ars orandi, ars credendi. Le visage de Dieu et le visage de l’homme dans la prière des psaumes». Au cours de la semaine, le prélat indiquera au Pape et aux membres de la curie romaine un itinéraire de réflexion à travers le psautier. Le psautier biblique est donc la source des interventions, un parcours en 17 étapes. Les exercices seront introduits par une réflexion sur les «verbes » liés à la prière : «Respirer, penser, lutter, aimer ».

Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la Culture sur twitter, dimanche, il avait demandé aux catholiques de l’accompagner par leurs prières. Le cardinal Ravasi avait indiqué qu’il allait s’efforcer de créer une sorte d’oasis après ces journées de tourmente, un espace de silence avant d’affronter de nouveaux horizons.

Benoît XVI n’apparaitra pas donc en public pendant cinq jours. Puis il fera ses adieux aux fidèles le 27 février, la veille de son départ. S’ouvrira alors la période de siège vacant.

Antonio Torrenzano

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Sept jours après l’annonce de la renonciation du Pape, à compter du 28 février à 20 heures, une question est revenue tous les jours : vu la situation inédite, quand débutera le conclave ? La Constitution apostolique indique une période de 15 à 20 jours entre le début de la vacance du Siège apostolique et le début du vote. Pour la première fois samedi, le Vatican n’a pas exclu un conclave anticipé, avant la mi-mars.

Un Conclave anticipé ? Il pourrait être une hypothèse puisque le moment du début de la vacance du Siège apostolique est déjà connu à l’avance et les cardinaux peuvent s’organiser pour venir à Rome. Tout ça, il n’aurait pas été possible en cas de décès du pape. Si tous les cardinaux sont présents dans la capitale italienne dès le 1er mars, un vote pour un conclave anticipé n’est alors pas à exclure. Cette hypothèse circule depuis vendredi 15 février.

Toutefois, certains points de la Constitution restent encore à interpréter. Le Saint-Siège a toujours rappelé dans ces derniers jours la Constitution apostolique : 15 à 20 jours sont prévus dès la vacance du Siège apostolique jusqu’au début du conclave. Cette période permet en fait aux cardinaux du monde entier de s’organiser pour se rendre à Rome. Une période qui n’a plus de sens s’ils sont déjà arrivés. Le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, par contre a précisé que tous les cardinaux ont le droit d’être attendus.

Le calendrier reste donc toujours à fixer. Benoît XVI, une fois parti le 28 février en fin d’après-midi, devrait rester à Castel Gandolfo pendant deux mois. Il résidera dans ses appartements habituels, avant que son nouveau logement dans un monastère situé au coeur des jardins du Vatican il soit prêt à l’accueillir.

Antonio Torenzano

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À onze jours de la fin de son pontificat, Benoît XVI a présidé son avant-dernier Angélus, ce dimanche à midi dans une Place Saint-Pierre bien ne remplit de plus de 100.000 personnes qui l’ont longuement ovationné.

Dans son allocution, le Pape n’a pas directement évoqué sa renonciation annoncée le 11 février. Mais ses paroles ne sont pas passées inaperçues quand il a affirmé : « Dans les moments décisifs de la vie, mais en y regardant de plus près à chaque instant de notre vie, nous nous trouvons à un carrefour : voulons nous suivre notre moi ou bien Dieu ? Notre intérêt personnel ou le vrai bien, ce qui est réellement bien ? » Et il a ajouté qu’on ne pouvait pas instrumentaliser Dieu à ses propres fins. Le pape Benoît XVI a donc appelé ce dimanche l’Église et tous ses membres à «se renouveler et à se réorienter vers Dieu en reniant l’orgueil et l’égoïsme ».

« Se renouveler – a déclaré le Pontife depuis le balcon du Palais Apostolique – comporte une lutte, un combat spirituel, parce que l’esprit du mal cherche à nous faire dévier de la route vers Dieu ». Benoît XVI a appelé les chrétiens à ne pas « avoir peur » d’affronter « le combat contre l’esprit du mal ». Il les a aussi exhortés à « repousser les tentations (…) et remettre Dieu au centre de notre vie ».

Antonio Torrenzano

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Dans son éditorial pour Radio Vatican, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège Federico Lombardi Sj revient avec ses réflexions sur la renonciation de Benoît XVI au ministère pétrinien.

« Nous sommes tous profondément touchés et nous sommes encore en train de chercher à comprendre la portée et la signification de cet acte », écrit le père Lombardi qui exprime ainsi les sentiments qu’ont éprouvés tant de personnes à travers le monde lundi dernier. Mais pour le directeur de la salle de presse, qui connaît le Pape de manière plus personnelle, la surprise ne fut peut-être pas aussi grande. Et de rappeler que Benoît XVI avait clairement parlé de cette éventualité dans le livre-entretien « Lumière du monde ».

Pour le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le choix du Pontife Benoît XVI a été « un grand acte de gouvernement de l’Église accompli avec une admirable sagesse humaine et chrétienne. Aucune fausse modestie chez Benoît XVI, toujours attentif à utiliser avec clairvoyance ses forces physiques non exubérantes pour pouvoir accomplir au mieux la tâche immense qui lui a été confiée. Un grand acte de gouvernement de l’Église parce qu’affronter aujourd’hui les grands problèmes du monde demande une grande force et réclame d’avoir du temps devant soi comme l’exige une mission pastorale de longue durée. »

« Benoît XVI ne nous abandonne pas au milieu des difficultés , précise le père Lombardi. Il invite l’Église à se confier avec confiance à l’Esprit Saint et au nouveau successeur de Pierre ».

Antonio Torrenzano

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Cinq jours après l’annonce du Pontife Benoît XVI, les questions en suspens restent toujours nombreuses. Par exemple, comment faudra-t-il s’adresser à Benoît XVI après le 28 février ? Par contre, Benoît XVI il ne pourra pas renoncer à son nom de pape qui restera pour toujours dans l’Histoire de l’Église.

La situation elle évolue jour après jour, mais des réponses sont déjà arrivées sur d’autres questions : Mgr Georg Gänswein accompagnerait le Pape à Castel Gandolfo, le 28 février 2013 en fin d’après-midi. Le secrétaire personnel de Benoît XVI restera ensuite avec lui, après la fin de son pontificat, et il vivra avec le pape dans le monastère du Vatican. Et avec eux, les Memores Domini c’est-à-dire les quatre laïques de la famille pontificale. Monseigneur Gänswein restera par contre le préfet de la Maison pontificale.

Le Conclave pourrait avoir lieu 15 à 20 jours après le début de la vacance du Siège apostolique, mais le calendrier reste encore à préciser à partir du 1er mars. C’est aussi dès le 1er mars que les Cardinaux réunis à Rome pourront loger dans la résidence Sainte-Marthe, la résidence du Collège des Cardinaux. C’est-à-dire dès la vacance du Siège apostolique, mais pas avant.

En perspective du nouveau Conclave, un vademecum qui raconte l’État le plus petit du monde a été présenté jeudi 14 février dans la Salle des réunions des Musées du Vatican. Un manuel illustré, riche d’informations, qui aide à se familiariser avec un microcosme où sont concentrés un nombre impressionnant de chefs-d’oeuvre, de documents diplomatiques, des archives très riches. Le Guide général à la Cité du Vatican est un volume né par la collaboration entre la Librairie Éditrice Vaticane, les Musées du Vatican et la maison d’édition Jaca Book.

« Le volume – a expliqué don Giuseppe Costa, le directeur de la Librairie Éditrice Vaticane – se présente comme un véritable manuel culturel qui approfondit les divers aspects d’un parcours à l’intérieur de la Cité du Vatican ». En ce sens, l’essai a abordé tous les aspects culturels de l’ensemble du complexe de Saint-Pierre, de la Bibliothèque du Vatican et des Archives. Et encore les chambres de Raphaël, les jardins. Le volume représente le premier guide qui met en lumière la structure de l’État du Vatican.

Antonio Torrenzano

 

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L’Allemand Ernst von Freyberg, avocat et membre de l’Ordre de Malte, a été nommé ce matin à la tête de l’IOR, l’Institut pour les Oeuvres de Religion, privée de président depuis le limogeage d’Ettore Gotti Tesdechi en mai 2012.

La décision a été prise par la Commission cardinalice de surveillance de l’Institut à l’issue d’une « profonde évaluation et d’une série d’entretiens qui ont duré plusieurs mois ». Elle a reçu l’assentiment du Pontife, selon un communiqué diffusé par le Bureau de presse du Saint-Siège.

Au cours d’une conférence de presse, le Directeur de la salle de presse le père Federico Lombardi a précisé qu’y avait 40 candidats pour la présidence de l’Institut. Le Vatican, depuis plusieurs mois, a redoublé ses efforts pour une transparence de ses institutions financières.

Antonio Torrenzano

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L’annonce de la démission de Benoît XVI a provoqué une forte émotion un peu partout dans le monde. Nombreuses, elles ont été les réactions que dans ces jours sont arrivées du monde entier auprès du Saint-Siège à commencer par celles des épiscopats. Messages de soutien, de remerciement, mais aussi de surprise se succèdent à Rome d’heure en heure à commencer par les pays que le Pontife a visités.

La conférence épiscopale de Cuba, où Benoît XVI s’est rendu en mars 2012, a par exemple déclaré « La Nouvelle, qui a surpris le monde, nous saisit de chagrin et nous prive de sa présence lumineuse et de ses précieux enseignements ». Pour Mgr Carlos Aguiar Retes, archevêque de Tlalnepantla au Mexique et président du Conseil épiscopal Latino-américain (Celam): «l’importante et surprenante décision de Benoît XVI témoigne bien de sa personnalité, celle d’un homme de foi, qui a une grande confiance en l’Esprit Saint qui guide l’Église ».

Pour le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay et président de la conférence épiscopale indienne : « La raison que le Saint-Père donne pour justifier sa démission reflète clairement son amour pour l’Église et son courage. En sentant que sa santé faiblissait, il n’ a pas voulu que l’Église soit d’une certaine manière désavantagée en raison de sa personne, et il a eu le courage de faire ce qui n’était pas arrivé depuis 600 ans. Un grand maître spirituel va manquer pour notre temps, un homme à la clarté d’esprit sur les affaires religieuses comme séculières, et n’ayant pas peur de parler en vérité de thèmes relatifs à la foi ou à la morale. L’Inde a aimé le Pape et nous prions tous pour lui. » Le Cardinal Polycarpe Pengo, archevêque de Dar Es Salam en Tanzanie en revanche a affirmé : « (…) Sa décision est une leçon pour tous les leaders qui se sont accrochés au pouvoir à tel point que leurs peuples souffrent parce qu’ils ont échoué à les servir ».

Au Liban, qui restera désormais le dernier voyage apostolique du pontificat de Benoit XVI, les différentes communautés religieuses se souviennent d’un Saint-Père qui avait fait l’unanimité au mois de septembre 2012. Pour Fady Noun, journaliste, spécialiste des questions religieuses et directeur adjoint au journal libanais francophone L’Orient-Le Jour, Benoît XVI est un grand théologien qui devrait rester au premier plan, même après son pontificat.

Antonio Torrenzano

 

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L’audience générale de mercredi 13 février sera rappelée dans l’histoire de l’Église surement comme inédite. Une rencontre avec les milliers de fidèles très émouvante pendant laquelle Benoit XVI a expliqué encore une fois sa décision difficile et grave annoncée lundi : celle de démissionner de sa charge de Pontife. Et puis l’après-midi, la messe des Cendres : cérémonie traditionnelle d’entrée en Carême.

Pour ces circonstances exceptionnelles, la messe s’est déroulée dans la basilique de Saint-Pierre et non dans la basilique de Sainte-Sabine, située sur la colline romaine de l’Aventin. Basilique qui a toujours accueilli le Pape dans le premier jour de Carême. Dès le début de son homélie, le Pape a rappelé le symbole exceptionnel de cette célébration. Alors qu’il se prépare à conclure son ministère de Pape, il a demandé aux fidèles de prier pour la vie de l’Église dans cette période ainsi particulière. Commentant les lectures de la messe, Benoît XVI a regretté une fois encore que le visage de l’Église ait été défiguré. Il a évoqué notamment les péchés contre l’unité de l’Église et les divisions au sein du corps ecclésial. Il a invité les catholiques à profiter du carême pour vivre plus intensément la communion ecclésiale en surmontant les individualismes et les rivalités, à ne pas se limiter à dénoncer les scandales et les injustices des autres, mais à agir sur leurs propres consciences. Le Pape a réclamé une fois de plus une purification de l’Église.

L’archiprêtre de la Basilique Saint Pierre, le Cardinal Angelo Comastri a imposé les cendres sur le front du Pontife. Cet honneur aurait dû incomber au Cardinal Jozef Tomko, titulaire de la Basilique de Sainte Sabine, mais vu les inédites circonstances, la messe s’est déroulée à Saint-Pierre.

Antonio Torrenzano

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Benoît XVI maintiendra tous les engagements de son agenda jusqu’au 28 février, y compris les audiences à plusieurs chefs d’État, dont les présidents du Guatemala et de Roumanie. Le directeur de la salle de presse vaticane l’a précisé hier à midi. Le père Federico Lombardi a rappelé aussi que le 27 février 2013 sera le jour de la dernière audience générale du Pape.

Le 27 février, Benoît XVI en profitera pour faire en quelque sorte ses adieux, et l’audience devrait se tenir à place Saint-Pierre étant donné que beaucoup de monde est attendu. “Aucun autre évènement spécial n’est prévu, a précisé le chef de la salle de presse vaticane. La messe d’aujourd’hui (mercredi des Cendres), elle sera la dernière grande célébration à laquelle participeront de très nombreux cardinaux.

Concrètement, pendant les deux prochaines semaines, tous les engagements du Pontife Benoît XVI seront maintenus, c’est-à-dire les rencontres avec les présidents guatémaltèque et roumain, les Angélus le dimanche et les audiences générales du mercredi. Mais tous ces rendez-vous auront une saveur particulière : ce seront les derniers de Benoît XVI.

La dernière audience générale, le mercredi 27 février, sera l’occasion pour Benoît XVI de faire ses adieux. Le 28 février, à 20 heures, le Pape quittera ses fonctions. À cet horaire, parce que d’habitude c’est l’heure à laquelle le Saint-Père, il termine sa journée de travail.

Antonio Torrenzano

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La démission d’un pape est un événement quasi inédit dans l’histoire moderne de l’Église. La reconstruction historique des cas où un pontificat s’est interrompu avant la mort d’un pape ne nous reconduit à très peu de figures et en aucun cas à une situation comme celle qui s’est présentée avec la décision de Benoît XVI.

Seul un ermite, le Pape Célestin V avait pris la décision de renoncer au ministère de Pierre en 1294. C’est-à-dire, il y a plus de huit siècles et seulement quelques mois après son élection. Célestin V avait alors évoqué comme Benoît XVI des motifs simples à sa démission : l’âge, la maladie et le désir de se retirer dans son ermitage. Avant Célestin V, d’autres papes s’étaient déjà retirés lors de circonstances historiques particulières plus ou moins connues. Par exemple, le pape Martin Ier, arrêté puis exilé en Grèce en 653 par l’empereur d’Orient. En 964, 300 ans plus tard, le pape Benoît V, souvent présenté comme un antipape, était déposé par l’empereur Otton Ier, et il acceptait la sentence en renonçant de ce fait au pontificat.

On sait encore que le pape Jean XVIII est mort en 1009 à Rome comme simple moine de Saint-Paul-hors-les-Murs, que le pape Sylvestre III, expulsé par son rival Benoît IX en 1045, ne s’est plus occupé ensuite que de son diocèse, et que le même Benoît IX abdiqua quelques mois plus tard en faveur du pape Grégoire VI. Enfin, après Célestin V, le pape Grégoire XII renonça lors du Concile de Constance en 1415, et se retira comme simple cardinal-évêque. C’était l’époque du grand schisme d’Occident. L’Église se trouvait alors en présence de trois papes concurrents.

Antonio Torrenzano