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enfants_syriens_image_2014La guerre civile syrienne est entrée aujourd’hui dans sa quatrième année de violence. Avec 146.000 morts, le plus grand nombre de réfugiés au monde, cette crise apparaît sans une issue. Trois ans de combats ont détruit la nation. Trois ans de bombardements ont plongé la Syrie dans une crise humanitaire sans précédent. L’échec des négociations diplomatiques de Genève en janvier et au mois de février 2014, qui ont pour la première fois mis face à face des représentants du régime et de l’opposition politique en exil, n’a débouché sur aucun progrès.

 

La révolte était née quelques semaines après le collapsus des régimes tunisien et égyptien par des rassemblements pacifiques les 15 et 16 mars 2011 pour exprimer le désaccord contre l’arrestation de jeunes accusés d’avoir graffité des illustrations contre le régime de Bachar al-Assad. La répression par la suite s’est militarisée et, au fil des mois, le conflit est devenu une guerre totale. Les négociations diplomatiques pour une reprise du dialogue à Genève persistent dans l’impasse et le président Bachar al-Assad n’est pas prêt à abandonner le pouvoir. Le parlement a d’ailleurs voté jeudi une loi ouvrant la voie à sa réélection en excluant de facto l’opposition en exil de la prochaine présidentielle. Une décision qui fait obstacle aux négociations de paix, comment le médiateur international Lakhdar Brahimi a affirmé.

 

Dans un rapport publié mardi à Genève, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance affirme que le nombre d’enfants victimes a passé de 2,3 millions il y a un an à 5,5 millions. Le nombre d’enfants déplacés a triplé : de 920.000 à presque trois millions. Un enfant syrien sur dix, soit 1,2 million d’enfants ont été contraints de fuir à l’étranger et vivent dans les camps dans les pays voisins. Quelque 40’000 enfants y sont nés depuis l’année 2011. Le conflit en Syrie a un impact dévastateur sur 5,5 millions d’enfants, a affirmé encore l’UNICEF. Si les hostilités ne cessent pas, des millions de jeunes deviendront une génération perdue exposée à une violence brutale sans un accès correct à l’éducation et à la santé.

Antonio Torrenzano

 

 

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conseil_securite_onu_samedi_22fevrier2014_imageLe Conseil de sécurité des Nations Unies a voté samedi une résolution réclamant la levée du siège de plusieurs villes syriennes et des facilitations pour l’accès humanitaire. Le texte de la résolution adoptée « appelle toutes les parties à lever immédiatement les sièges des zones peuplées», dont Homs, le camp palestinien de Yarmouk près de Damas et la Ghouta (périphérie de Damas). « Affamer les civils est une tactique de guerre prohibée par les lois humanitaires internationales », souligne le Conseil de sécurité. Cette résolution, numéro 2139, demande « à toutes les parties de cesser immédiatement toute attaque contre les civils […], y compris les bombardements aériens, notamment l’utilisation de barils d’explosifs ».

La résolution exige que toutes les parties, et en particulier les autorités syriennes autorisent sans délai un accès humanitaire rapide. Un accès sûr et sans entrave pour les agences des Nations Unies et leurs partenaires, y compris à travers les lignes de front et à travers les frontières. Avant la votation et l’adoption de la résolution, la Russie avait fait peser la menace d’un veto, comme elle l’avait déjà fait à trois reprises depuis mars 2011 pour bloquer des résolutions occidentales visant à faire pression sur Damas. Après des négociations tendues, les membres du Conseil se sont accordés pour ne pas prévoir de sanctions automatiques, mais pour laisser ouverte la possibilité d’agir ultérieurement.

Le Conseil de l’ONU avait déjà adopté, le 2 octobre 2013, une déclaration réclamant un meilleur accès humanitaire en Syrie, mais elle n’avait produit aucun résultat. Un accès transfrontalier sûr est réclamé depuis longtemps par les organisations humanitaires qui coopèrent avec les Nations Unies en Syrie. Le régime de Damas a affirmé dimanche 23 février qu’il coopérera avec l’ONU.

Antonio Torrenzano

 

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homs_syrie_crise_conflit_desastre_imageLe second round de la conférence Genève II sur la Syrie est terminé sans aucun résultat. Cette déclaration a été affirmée vendredi de concert par les représentants du gouvernement de Damas et de l’opposition en exil. Les discussions menées vendredi par le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi avec les représentants du régime de Damas et de l’opposition se sont achevées sans progrès. L’opposition a accusé les autorités de Damas de refuser de parler de la transition politique, alors que les représentants du gouvernement ont insisté sur la lutte contre le terrorisme.

« Malheureusement, les discussions n’ont débouché sur aucun progrès», a affirmé le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Faiçal Mekdad. « À ce jour, les négociations sont dans l’impasse », a dit aux journalistes le porte-parole de l’opposition Louai Safi. Le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi a renoncé à tenir une conférence de presse. Il doit se rendre la semaine prochaine à New York pour se rencontrer avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon sur la suite du processus lancé le 22 janvier 2014 à Montreux. Tant M. Brahimi que l’opposition ont lancé un appel aux États concernés, en particulier les États-Unis et la Russie, à faire de pressions sur les belligérants pour mettre fin au conflit.

De sa part, Le Haut Commissariat pour les Réfugiés a exprimé son inquiétude pour ce qui concerne le sort des hommes évacués de la ville syrienne de Homs. Selon de récentes statistiques de l’agence de l’ONU, 381 hommes sont actuellement détenus et interrogés par les autorités de Damas, 171 ont été relâchés. « Nous sommes préoccupés du sort des personnes relâchées », a déclaré la porte-parole du HCR. «Nous n’avons que des possibilités limitées de les suivre sur le terrain. Nous n’avons pas de garanties », a-t-elle dit.

Au total, plus de 1400 civils ont été évacués depuis une semaine sur un nombre estimé à 4000 personnes piégées dans la vieille ville de Homs, assiégée depuis des mois par l’armée gouvernementale. L’ONU estime que 2500 personnes souhaitent partir au total. La porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) Élisabeth Byrs a indiqué pour sa part qu’un nouvel accord doit être conclu avec les autorités de Damas et l’opposition pour que l’ONU puisse continuer à distribuer de l’aide aux habitants de la ville.

Antonio Torrenzano

 

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rencontre_trilatérale_genève_imageLe médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a repris vendredi matin à Genève des entretiens séparés avec les belligérants syriens. Il a d’abord reçu la délégation du gouvernement de Damas et après l’opposition en exil. La délégation du régime de Damas, menée par l’ambassadeur de la Syrie à l’ONU, Bachar al-Jaafari, est arrivée au Palais des Nations vers 09h30. Après, le médiateur de l’ONU a reçu la délégation de l’opposition.

Jeudi, les États-Unis et la Russie ont réaffirmé leur soutien au processus en cours et promis d’aider à débloquer les discussions de Genève. Lakhdar Brahimi avait indiqué, à l’issue de la rencontre avec les représentants américain et russe, qu’il ne souhaitait pas baisser les bras tant qu’il existe une possibilité de progresser. Après la rencontre, les Russes et les Américains se sont engagés à tenter de faire sortir de l’impasse la Conférence de paix.

« J’ai fait le point avec eux sur les discussions que nous avons eues et qui se poursuivent avec les deux parties syriennes. Ils ont réaffirmé leur soutien à ce que nous essayons de faire et ils ont promis qu’ils aideront à la fois ici et dans leurs capitales respectives à tenter de débloquer la situation », a dit Lakhdar Brahimi lors d’une conférence de presse à l’issue de la rencontre. Lakhdar Brahimi devra se rendre la semaine prochaine à New York pour présenter son rapport au secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité.

Antonio Torrenzano

 

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valerie_amos_council_syria_new_york_imageLa responsable des opérations humanitaires de l’ONU Valerie Amos a estimé jeudi que l’évacuation de la ville de Homs en Syrie ne procède pas de manière suffisante. Elle a demandé au Conseil de sécurité de donner aux sujets engagés dans les efforts humanitaires sur le terrain. « Il faut que nous ayons les moyens de faire notre travail – a martelé Valerie Amos – sur le front humanitaire» en jugeant inacceptable la détérioration de la situation sur le terrain.

Elle a également indiqué à la presse que l’ONU avait des « assurances verbales » des belligérants, mais pas une confirmation écrite sur la continuation du cessez-le-feu à Homs. «Sans assurances écrites, nous ne pouvons pas continuer», a-t-elle ajouté. Valerie Amos a déclaré « d’être non seulement pessimiste, mais très frustrée ». Elle a encore ajouté d’avoir averti le Conseil de sécurité que «les progrès sont extrêmement limités et ils sont douloureusement lents » pour porter des aides aux civils. L’évacuation de 1400 civils de Homs est sûrement «un succès vu les circonstances extrêmement difficiles», mais en Syrie 250’000 personnes restent bloquées par les combats sans aucun accès aux secours, a-t-elle souligné.

Valerie Amos a dit d’avoir demandé aux 15 membres du Conseil de sécurité «d’user leur influence sur les parties en conflit pour qu’ils respectent des pauses humanitaires, ils facilitent la fourniture d’aide et ils évitent à nos équipes d’être prises pour cibles quand elles livrent cette aide. La guerre, elle-même, a des règles», a-t-elle rappelé.

Antonio Torrenzano

 

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geneve2_reunion_syrie_crise_imageLa conférence de paix sur la Syrie se poursuit à Genève : le médiateur de l’ONU, Lakhdar Brahimi, a reçu jeudi 13 février les représentants des États-Unis et de la Russie. Objectif de cette rencontre : trouver le moyen de débloquer les discussions. Depuis lundi, début du second round de cette conférence Genève 2, les représentants de Damas ont refusé de discuter de la formation d’un gouvernement de transition.

Les Occidentaux ont exigé jeudi la libération des hommes arrêtés par les services de sécurité syriens tandis que dans la ville de Homs l’aide humanitaire et l’évacuation des civils devraient se poursuivre vendredi. ” Le régime doit savoir que le monde entier regarde avec une grande préoccupation ce qui se passe à Homs et le statut des hommes évacués. Toute tentative de maintenir de manière arbitraire en détention ces individus ne sera pas acceptée “, a affirmé Edgar Vasquez, un porte-parole du département d’État américain. “Le régime a indiqué qu’il libèrera les hommes après examen, et nous espérons qu’il tiendra son engagement “, a-t-il ajouté.

La diplomatie de la Grande-Bretagne est allée dans le même sens en réclamant leur libération immédiate. ” Il est scandaleux que le régime syrien détienne et interroge des hommes et des garçons qui ont été évacués “, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague dans un communiqué. ” Nous avons besoin de réponses urgentes sur le sort qui leur est réservé “, a-t-il ajouté. Au total depuis le 7 février, 1.417 personnes ont été évacuées du vieux Homs, en vertu d’un accord entre le régime syrien et les rebelles négocié par l’ONU.De son côté, Amnesty International a exhorté le Conseil de sécurité à saisir ” l’opportunité de prendre en main la question des droits de l’Homme et de la catastrophe humanitaire ” en Syrie.

Antonio Torrenzano

 

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syrie_geneve2_tablenegociations_imageL’opposition syrienne a présenté mercredi à Genève un plan détaillé en 22 points pour la transition politique du Pays. Les discussions en séance plénière ont été suspendues pour aujourd’hui.

Ce plan en 22 points propose la constitution d’une autorité politique de transition, l’établissement d’un cessez-le-feu, la libération des prisonniers, le départ de tous les combattants étrangers d’une part comme de l’autre. Toujours hier, Louay Safi a déclaré que sur ce programme les représentants de Damas n’ont pas réagi et n’ont fait aucune proposition de leur côté sur la transition politique lors de la réunion.

Le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi rencontrera aujourd’hui le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov et la secrétaire d’État américaine adjointe Wendy Sherman. Le représentant de l’ONU a précisé qu’aucune rencontre n’est prévue entre les représentants russe et américain et les délégations diplomatiques de l’opposition syrienne et du régime de Damas.

Antonio Torrenzano

 

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lakhdar_brahimi_conference_presse_geneve_imageAprès deux jours d’impasse à Genève, les délégations diplomatiques du régime de Damas et de l’opposition syrienne en exil se sont retrouvées mercredi en fin de matinée pour une nouvelle réunion avec le représentant spécial des Nations Unies, Lakhdar Brahimi. Dans la même journée d’aujourd’hui, le médiateur de l’ONU s’est entretenu avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov. Les Nations Unies ont également annoncé que la réunion programmée vendredi entre MM. Brahimi, Guennadi Gatilov et la Secrétaire d’État adjointe Wendy Sherman a été avancée à jeudi après-midi.

Dans la conférence de presse d’hier, Lakhdar Brahimi a admis que ce nouveau cycle de discussions il est aussi ” laborieux ” que le précédent du mois de janvier. Il a assuré “d’avoir des tonnes de patience “, mais ” le peuple syrien n’a pas cette patience et nous lui devons d’accélérer “, avait-il ajouté. Dans la même réunion, le représentant des Nations Unies a appelé ” tout le monde à faire de ce processus une réalité et à aider la Syrie à sortir de ce cauchemar que son peuple vit depuis presque trois ans “. Lakhdar Brahimi espère, au-delà des belligérants, que la communauté internationale et, en premier lieu les co-parrains de la Conférence, la Russie et les États-Unis peuvent avoir une plus grande implication pour obliger les deux délégations à avancer dans le dialogue.

Les discussions devraient se poursuivre jusqu’à vendredi, même si la réunion trilatérale de Lakhdar Brahimi avec les deux co-parrains de la Conférence, représentés par le vice-ministre russe Guennadi Gatilov et la Secrétaire d’État adjointe américaine Wendy Sherman a été avancée à jeudi 13 février l’après-midi. Le plan de construction d’une autorité gouvernementale de transition en Syrie pourrait-il être examiné jeudi lors de la rencontre tripartite qui réunira l’ONU, la Russie et les États-Unis ? La semaine prochaine Lakhdar Brahimi rendra compte à New York au secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité.

Antonio Torrenzano

 

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lakhdar_brahimi_représentant_spéciale-onu_imageLe représentant spécial des Nations Unies Lakhdar Brahimi pendant la conférence de presse d’aujourd’hui a dressé une réflexion qui laisse peut-être présager une rupture des négociations. « Les pourparlers de paix à Genève entre le régime syrien et l’opposition à Bachar Al-Assad ne progressent pas beaucoup », a-t-il déclaré.

Mardi, les deux délégations diplomatiques se sont assises à la même table de négociations dans une atmosphère qualifiée pas constructive par une source diplomatique proche de la délégation gouvernementale. Et, avant même le début de la réunion, les représentants de l’opposition avaient menacé de se retirer des discussions si aucun progrès n’était enregistré. Les violences de la guerre restent toutefois toujours là. Au plan humanitaire, la situation est toujours aussi criante. L’évacuation des résidents de la vieille ville de Homs a été interrompue en raison de problèmes logistiques. Depuis vendredi, environ 1200 personnes ont été rescapées et sorties de Homs. Selon l’ONU, 9,3 millions de Syriens, presque de la moitié de la population, ont besoin d’une aide humanitaire.

Il faut rappeler que le premier round de la réunion de paix sur la Syrie au mois de janvier 2014 s’était terminé sans un accord et avec un « début très modeste ». Dans l’espoir de dénouer l’impasse, Lakhdar Brahimi aura une réunion vendredi avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov et la secrétaire d’État adjointe américaine Wendy Sherman. Moscou a proposé que diplomates russes et américains participent à une rencontre avec les deux délégations syriennes.

Antonio Torrenzano

 

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sommet_geneva2_imageLe deuxième round des discussions sur l’avenir de la Syrie a démarré ce lundi à Genève. Le médiateur Lakhdar Brahimi a rencontré séparément les deux délégations du gouvernement de Damas et de l’opposition. Pour cette seconde session dont la table des négociations est prévue jusqu’à vendredi prochain, le médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi a assuré que le premier objectif serait d’aboutir à un dialogue “plus structuré”.

Pour tout cela, Lakhdar Brahimi s’est entretenu séparément avec les deux parties. Le représentant de l’ONU a reçu d’abord la délégation de l’opposition dirigée par Hadi al-Bahra, puis celle du gouvernement dirigé par l’ambassadeur syrien à l’ONU Bachar al-Jaafari. Les discussions ont analysé l’arrêt des violences en Syrie et la création d’un organe gouvernemental de transition. Le représentant de l’ONU a renoncé ce lundi à faire une conférence de presse. Pour sortir de l’impasse, Lakhdar Brahimi a proposé de traiter “en parallèle” la question de l’arrêt du terrorisme, priorité pour le gouvernement, et la question d’une autorité politique de transition, préalable pour l’opposition.

Une séance commune entre M. Brahimi et les deux délégations pourrait avoir lieu demain. Toujours aujourd’hui, un nouveau groupe de 300 civils a été évacué des quartiers assiégés de la ville de Homs. La trêve humanitaire qui devait se terminer dimanche a été prolongée de 72 heures.

Antonio Torrenzano