ActualitéBlogrollLivresWeblogs

aldo_moro_et_sesetudiants.1209973766.jpg

Caro Aldo,

comme nombreux de ma génération, j’étais à l’école le matin du 9 mai 1978 et j’avais 12 ans. Nos cours scolaires vinrent interrompus et nous nous réunîmes tous autour du bureau de notre enseignant pour écouter les nouvelles à la radio. Le mois de mai 1978, pour ma génération, il ne sera pas rappelé pour les quarante ans de 68 en Italie, mais pour ta disparition et la mort de Raffaele Iozzino, de Oreste Leonardi, de Giulio Rivera, Francesco Zizzi et Domenico Ricci, agents de police assassinés au mois mars 1978 dans la rue Via Fani. J’ai pitié et peine pour les assassins, mais ni haine ni rancune. Pitié, seulement de la pitié ! Comme individus, en revanche, j’essaie honte pour les nombreuses omissions des institutions italiennes et étrangères, qui ont empêché le travail de la magistrature italienne à découvrir toute la vérité.

Comme nombreux de ma génération, la Démocratie est l’unique horizon pour toutes les communautés des vivants, le dialogue le seul moyen pour comprendre les autres, les droits humains un point de repère absolu, la négation de toutes violences une condition pas négociable.

Que reste-t-il, Aldo? Qu’est-ce qu’il reste? Ils restent tes idées, la modernité de tes leçons universitaires, ta vision sur la centralité de l’Homme. Il reste en nous la recherche continue de l’humanité dans tous nos rapports sociaux. L’attention et la défense de la personne humaine, de sa dignité, de l’idée de justice, de vérité, de liberté. Il reste la certitude de ces valeurs.

À conjuguer rigoureusement laïcité et foi, à conjuguer la recherche dans les sciences humaines et sociales et les effets concrets dans la société, l’action sociale à la défense de tous les intérêts collectifs, au refus qu’une société démocratique peut justifier la peine de mort. Parce que la peine de mort est une honte inimaginable pour une démocratie sociale et politique.

À avoir toujours la vision d’une École, d’une Éducation nationale en mouvement et corps vivant de la société. D’être des sujets engagés dans l’enseignement,des sujets qui se sont déshabillés de leurs intérêts particuliers parce qu’ils ont mis à disposition de la collectivité et des nouvelles générations leur intelligence, leur volonté, leur initiative, leur capacité de choix. À nous faire toujours rappeler qu’un fonctionnaire public satisfait non seulement les intérêts d’autrui, mais quotidiennement il déroule une mission sociale. À ne pas oublier d’être inutiles servi sumus. De rester toujours inquiets, car qui croit, il sera toujours un inquiet à la recherche de l’absolu.

Pour ma génération, Aldo Moro est encore vivant. On meurt quand on évite une passion, quand on commence à préférer le noir ou le blanc sans distinguer toutes les tonalités du gris. On meurt quand on ne distingue plus l’ensemble d’émotions… justement celles qui font briller les yeux, celles qui font devenir un simple bâillement en souri, celles qui font battre le coeur devant à la faute et aux sentiments. On meurt quand on commence à abandonner un ouvrage avant du commencer, qui ne pose pas de question sur des sujets qui ne connaissent pas, qui ne répond pas sur un sujet qui connait bien. On meurt quand un homme devient esclave de l’habitude, en répétant chaque jour les mêmes parcours. On meurt, quand un individu ne risque plus à poursuivre un rêve.On meurt, quand une personne n’attache plus de la valeur à la parole que nous permet de vivre et de nous émouvoir. On meurt, quand une communauté n’attache plus de la valeur à la noblesse de tout individu, à sa gentillesse, à sa dignité.

Ils sont passés trente ans de ta disparition et pour ma génération tu es encore avec nous, mais la mélancolie de ton absence est identique à celle du 9 mai 1978.

 

Antonio Torrenzano.

 

ActualitéBlogrollWeblogs

aldo_moro_02_photo.1209973235.jpg

Le 9 mai 1978, après 55 jours d’asservissement, le corps sans vie d’Aldo Moro, professeur et ancien président du gouvernement de la République italienne, est retrouvé en rue Caetani dans le compartiment à bagages d’un Renault rouge.

Le professeur Aldo Moro avait été enlevé dans le mois de mars de la même année en Via Fani par un commando terroriste composé de 12 personnes.

Pendant l’enlèvement et le conflit en Via Fani, les assassins massacrent Raffaele Iozzino, Oreste Leonardi, Domenico Ricci, Giulio Rivera, Francesco Zizzi, les agents de police à protection de l’ancien président de la Démocratie chrétienne.

Trente ans après, cinq procès de la magistrature italienne et les travaux de deux commissions d’enquête du Parlement de la République italienne ne sont pas encore parvenus à toute la vérité sur l’assassinat d’Aldo Moro.

 

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeb/TechWeblogs

reseau_net_image.1208886699.jpg

Conversation avec M. Philippe Lemoine, ancien commissaire à la protection de données, président de Laser, aujourd’hui commissaire en charge de la publicité en ligne et M.me Odile Riondet, maître de conférences à l’université de Haute-Alsace, chercheur au Laboratoire d’intelligence des organisations de Colmar et chercheur associé GREDIC-CNRS de Paris.Le dialogue a eu lieu à Paris.

 

Antonio Torrenzano. Dans cette nouvelle culture digitale, l’individu est protagoniste. Quel changement dans la sociologie de l’information et de la communication ? Comment procéder ?

Philippe Lemoine. Dans « La société en réseaux », Manuel CASTELLS écrit : « nos sociétés se structurent de plus en plus autour d’une opposition bipolaire entre le Réseau et le Soi ». La puissance de la mutation en cours, autour notamment d’Internet, ne provient pas seulement d’une rupture technologique. Elle provient également d’une évolution profonde de la société qui porte précisément sur la question de l’individu et de son rang. Un des plus forts axes de changement concerne la question de l’individu. Regardez-vous simplement les titres des livres qu’ils ont été publiés dans ces années à ce sujet. Jean-Claude Kaufmann : « Ego ». Robert Castel : « Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi ». Alain Touraine : «La recherche de soi, dialogues sur le sujet ». Quel changement dans la sociologie! Où sont passés les systèmes ? Où est passé l’acteur social ? Où est la volonté psychanalytique de déconstruction du sujet ? L’heure est à la recomposition des identités. Selon Alain Touraine, la priorité d’aujourd’hui, avant la question de l’action sociale, c’est la question de savoir qui on est. Il en va de même quand on analyse la pensée sociologique dans d’autres pays d’Europe ou, aux États-Unis. C’est qu’il existe aujourd’hui, c’est une forte rupture qui tient à ce que le projet romantique issu du XIXe siècle qui enjoignait aux élites de devenir architectes de leur propre vie, elle est en train de devenir un ouvrage de masse. Chacun est à la recherche de son identité, de son individualité. Chacun veut échapper à toute forme de déterminisme social. La mode, les médias, l’évolution vers la personnalisation, l’organisation même des marchés : tout cela est tiré par cette demande.

Odile Riondet. Les textes en communication abordent, à leur manière, le thème de la connaissance et ils renvoient à des textes philosophiques à propos du sujet. Nous ne recouperons que partiellement les problèmes soulevés par la philosophie cognitive, que l’on mette sous ce terme des auteurs en philosophie de l’esprit, comme J. R. Searle, D. C. Dennett ou D. Sperber, ou des auteurs tentant une synthèse des questions cognitives et des problèmes philosophiques. Partir de la notion de connaissance devrait permettre de mettre en évidence les traditions philosophiques et épistémologiques différentes dans lesquelles les auteurs en communication se meuvent et une réflexion ouvertement cognitiviste peut se situer. Notre discipline pose au départ un problème. Le pluriel « sciences de l’information et de la communication » laisse penser qu’il y a deux objets. On pourrait envisager un recoupement entre philosophie et communication distinct de l’intersection entre la philosophie et l’information. On fera ici le choix d’utiliser le mot de « communication » comme un générique de toute observation sur le contenu et la relation. Dans les textes en sciences de l’information et de la communication, on peut repérer nombre de références philosophiques, si l’on veut bien y être attentif. Et avec une variété et une densité qui ne laissent pas de surprendre. Daniel Bougnoux estime que « les Sciences de l’information et de la communication, dans leur disparité actuelle, remplissent mal les critères de la scientificité».

Antonio Torrenzano. Plus l’informatisation progresse, plus la société va, plus nous savons que nous sommes aux avant-postes d’une nouvelle problématique sociétale qui émerge de cette rencontre entre l’individu, l’ordinateur et la conception de l’universel aujourd’hui. Par exemple, est-ce que percevoir est l’équivalent de réfléchir dans les nouveaux médias?

Odile Riondet. Il n’y a pas de communication sans ouverture perceptive au monde. C’est pourquoi les recherches en communication pensent la perception. Je fais ici particulièrement référence à l’École de Palo Alto. Dans l’essai «Une logique de la communication», chapitre numéro 4, intitulé « Structure de l’interaction humaine », les auteurs cherchent à décrire l’ouverture à l’autre comme une variante de l’ouverture au monde. L’individu humain est considéré comme un système ouvert, en interaction permanente avec les autres et avec son environnement, échangeant avec eux de la matière, de l’énergie ou de l’information. La description situe Palo Alto dans la mouvance intellectuelle de Locke. Le «système ouvert » humain absorbe l’information qui l’entoure comme, pour Locke, nous sommes exposés aux sensations, qui nous permettent d’acquérir nos premières idées, comme les couleurs ou les matières. Nous appelons stimulus aujourd’hui ce qui, hier, était nommé sensation. On pourrait compléter ce tableau par les observations de Hobbes, qui sont en quelque sorte l’équivalent de ce que seraient aujourd’hui les neurosciences : ce que nous appelons image ou couleur « n’est en nous qu’une apparence de mouvement, de l’agitation ou du changement que l’objet produit sur le cerveau, sur les esprits ou sur la substance renfermée dans la tête ». Ainsi, nos apprentissages se font par imprégnation ou accumulation d’expériences provenant des réponses neuronales à des stimulus externes. Une fois posée cette généralité, un certain nombre de questions demeurent comme vous affirmez dans votre question.

Philippe Lemoine. Chacun aime la technologie et Internet a suscité un enthousiasme que l’informatique n’avait pas provoqué depuis longtemps. Chacun aime les thèmes de la société d’information et ses promesses d’individualisation et de personnalisation. Chacun veut croire à l’idée que plus de technologie égale plus de communication et d’échange et donc plus de démocratie.Alors pourquoi nous ne distinguons pas encore notre nouveau présent et sa complexité? L’économie n’échappe pas à cette évolution. L’innovation de services des années 50 tenait ainsi pour beaucoup à la personnalité même des entrepreneurs. L’innovation d’aujourd’hui, c’est une innovation de services qui permettent aux clients eux-mêmes de se reconnaître comme personnes. La politique à son tour est soumise à ces nouvelles démarches. Dès que l’on se concentre sur les questions d’informatique et de libertés, on est soumis à une succession aveuglante de flashs. Tout ce qui a trait à l’individu est éclairé par une lumière stroboscopique : roi ou esclave, individu fiché ou personne maître de l’interactivité. Ces contrastes ne renvoient en rien à un quelconque esprit binaire et moins encore, au machiavélisme. Nous sortons en fait d’un tunnel et découvrons un Nouveau Monde. La lumière nous aveugle. Nous sommes aux avant-postes et distinguons des formes, mais nous ne savons pas encore discerner les couleurs. Je me contenterais donc d’un discours en blanc et noir sur le futur qui se dessine. Blanc : la montée irrésistible d’une nouvelle figure de l’individu. Noir : les enjeux que cela soulève quant à notre conception du temps, de l’espace, du pouvoir et du double.Tout l’enjeu, c’est de savoir qui et comment peut agir sur cette opposition, peut s’inscrire dans ce clonage pour en faire émerger des motifs d’espoir. Ma conviction, c’est que les institutions, chargées de l’informatique et des libertés, de la privacy et des droits de l’homme sont au coeur de cet enjeu d’avenir. L’Odyssée de l’individu ne nous garantit pas un avenir en blanc.

Antonio Torrenzano.

 

À propos de ce thème et les recherches à présent, on peut consulter aussi le site du Centre d’Études sur l’Actuel et le Quotidien, Université René Descartes-Sorbonne Paris V, httt://www.ceaq-sorbonne.org

 

ActualitéBlogrollWeb/TechWeblogs

lapresse_plantu_illustration.1208780087.jpg

Conversation avec Luca De Biase,blogger, journaliste, écrivain. Il travaille auprès du quotidien italien «Il sole 24 ore», dont il s’occupe du cahier hebdomadaire Nova dédié à l’innovation et aux nouveaux médias numériques. Avant de travailler au quotidien économique «Il sole 24 ore», il a enseigné comme maître de conférence auprès de l’Université Bocconi de Milan. Comme auteur, il a publié nombreux essais sur la révolution numérique dont «Il mago d’ebiz» (Fazi éditions 2000), «Critica del fondamentalismo digitale» (Laterza éditions 2003), «Economia della felicità. Dalla blogsfera al valore del dono e oltre» (Feltrinelli éditions 2007), essais pas encore traduits en langue française. Le dialogue a eu lieu dans la ville italienne de Pérouse pendant le festival international du journalisme, du 09 au 13 avril 2008. Son carnet virtuel http://blog.debiase.com

Antonio Torrenzano. Est-ce que le monde numérique a vraiment beaucoup d’influence? Possible que blogs, réseaux sociaux, wiki, podcast, ils soient devenus très importants?

Luca De Biase. La société GroupM, une entreprise de publicité mondiale, affirme que dans les derniers deux ans le public actif ait reversé sur les nouveaux médias une très grande quantité de contenus supérieurs à ceux produits par l’humanité entière au cours de sa précédente histoire. Quantités de ce genre ont nécessairement une conséquence qualitative, mais pour interpréter tout ceci, il faut chercher le sens systémique de cette évolution. Comme l’historien Fernand Braudel affirmait, du point de vue de la rose, le jardinier pourrait être doué d’une vie éternelle. Mais nous ne pouvons pas nous contenter de voir un grand phénomène comme si nous étions une rose. Pour comprendre, donc, une situation très complexe; la seule stratégie sera mettre ensemble tous les points de vue de toutes les fleurs pour chercher d’observer le jardin dans sa totalité. J’écris mon carnet virtuel depuis des années et je dialogue avec des gens qui le lisent et ils le commentent. L’activité de répondre et publier de nouveaux billets a acheté son importance dans ma journée; une dimension, que je vis en parallèle avec les autres activités quotidiennes. Par cette expérience, j’ai connu de manière spontanée nombreuse personne, j’ai à présent nombreuses relations amicales faites par petits gestes et grandes attentions. Le Web 2.0 est un nouveau registre de voix, d’individus qui utilisent l’écriture pour construire de relations humaines plus riche qu’ils rêvent qu’ils savent développer une vision de l’avenir. Une vision de l’avenir qu’ils savent raconter dans une manière pour que les autres voient ce qu’il n’y a pas encore. Avec une différence… leur crédibilité ne dépend pas par leurs succès, mais par leurs histoires, leurs tentatives de vivre la vie avec du sens, leurs souffrances, leur chaleur humaine par leurs efforts de se mettre en jeu. Récits, réflexions, suggestions qui deviennent une nouvelle source de l’actualité. Le réseau internet unit ces récits en les faisant devenir un nouveau média. Et ce média raconte l’époque dans laquelle nous vivons, le bond technologique en avant, la finance, la tendance à la consommation immodérée, d’analyses sur les transformations sociales accélérées. Les transformations sociales ne les perçoivent plus du haut en bas, mais au contraire. Un exemple ? Le temps comme valeur économique gratuit, dédié par chaque blogueur à l’ajournement de son carnet virtuel. Ces public actif sait distinguer ce qui vaut et ce qui ne vaut pas, la richesse de la qualité, l’indifférence pour l’ostentation, la réévaluation d’une culture qu’il n’a pas de prix et qui ne cède pas au marketing. Parce que le sens de la vie ne se mesure pas avec la monnaie. C’est la beauté, la tendresse , l’amitié, l’amour, la passion du bien faire qui anime le Web 2.0.

Antonio Torrenzano. Dans cette nouvelle culture digitale, le public est protagoniste. Cette culture restera-t-elle minoritaire? Encore, cette culture est-elle considérée utopique ou élitaire ?

Luca De Biase. La monétarisation du temps, matérialisé par la recherche d’un continu profit et qui alimente la nécessité d’une perpétuelle et inexorable croissance, elle a réussi à conquérir nouveaux domaines de la vie quotidienne précédemment confiés à l’autoconsommation ou à l’échange gratuit. La privatisation financière de chaque élément de la nature et de la culture a aussi influencé l’échange d’idées et des créations. Le bonheur, au contraire, il est possible seulement au-delà de la dépendance engendrée de la richesse comme de la pauvreté. Le message économique de ces derniers ans a été que seulement les satisfactions matérielles rendent heureux. La réponse est fausse parce que les satisfactions matérielles ne réussissent pas toujours à donner une vraie satisfaction. Un haut revenu ne libère pas l’individu de sa désolation, de la violence, de l’alcool, d’une mort prématurée, d’une existence sans sens. La créativité, l’humanité ou la passion d’un individu ils n’ont pas de prix; ce ne sont pas de valeurs qui peuvent être achetées pour échapper à la propre désolation de simple consommateur. Cette dichotomie est évidente, palpable, paradoxale, comme un récit de Luigi Pirandello, dans le monde des médias. Je m’explique: la pensée , l’imaginaire collectif est orienté par ce que les médias ils racontent. Pendant que les médias traditionnels sont maintenant d’otages de la publicité, de l’effrénée action commerciale et de la finance qui contamine les contenus; la dimension de la gratuité et de la qualité élevée, c’est le modèle économique des nouveaux médias numériques ou interactifs comme les carnets Web. Cette simple différence pose une contradiction entre les nouveaux médias digitaux et les médias traditionnels. Quelle contradiction? Les valeurs de la qualité et de la narration des faits par une nouvelle recherche de sens, par une culture exigeante. Une culture pas criée, légère, proposée par mille voix et non par un seul grand mégaphone. Nombreuses inspirations qui s’expriment et qui se rapportent et qui croient fondamental de témoigner ce qu’il arrive au mieux, de raconter une vision du monde réelle, crue et toujours objective. Ces récits critiques, pas influencés par la finance, le marketing, l’intérêt commercial, racontent non seulement mieux l’actuelle transition sociale, mais ils ont déjà érodé l’accueil favorable et le pouvoir aux télévisions commerciales, numéro de reproductions à la presse écrite, mais pas à la radio.

Antonio Torrenzano. Les médias numériques,surtout le Web 2.0, sont-ils expression d’un public actif, engagé ?

Luca De Biase. Le Web 2.0 nous a rendu, affirme David Weinberger, quelque chose dont nous avions une profonde nostalgie. Nos voix! La qualité de la vie, du temps comme valeur, de la subsidiarité, ce sont des valeurs supérieures aux principes et aux tendances de la consommation immodérée de marché. Cette tension morale est une tension pas idéologique, ni de droite ni de gauche. C’est une vérité qui naît par l’humanité de chaque individu, par de conscients choix de chaque citoyen européen. L’individu réagit ainsi au système industriel économique et médiatique. Système pensé et construit autour de l’idée abstraite d’un consommateur moyen et à toutes ses possibles déclinaisons commerciales. Par les carnets virtuels, les vidéos, les images, les podcasts on écrit, on communique avec d’autres individus, on construit une nouvelle narration qu’il ne vexe pas l’humanité d’ autres individus et qui rend à sujet humain son ancienne dignité. Les médias numériques sont expression d’un public actif qui change de manière structurale les équilibres du marché, un public qui efface le mot target comme multitude indéfini de consommateurs, mais qui érode aussi l’audience des médias traditionnels. Les cybercarnets peuvent être considérés de petits sites web, mais le réseau internet les unit en les transformant dans un média puissant avec une attention élevée sur l’actualité. Les moteurs de recherche, de plus, favorisent la cohésion et la solidité de ce système. La gratuité des contenus, des vidéos, des podcast, elle est égale au zéro, le potentiel créatif extraordinaire. Norman Lewis affirme qu’un milliard de gens, qui vivent dans les pays avancés et qui disposent au moins de deux milliards d’heures libres par jour; ils produisent une quantité de contenus dans un seul jour quantifiable au travail produit par 340.000 journalistes et membres de l’industrie des médias en trois ans de travail. Pour rejoindre la capacité productive ou égaliser les contenus d’un seul jour du peuple du réseau internet, 340.000 journalistes devraient travailler minimum 50 heures par semaine, sans congé, pour trois ans. Je crois que par cette différence de potentiel, il pourra se manifester quelque chose d’important et nouveau pour l’avenir. Pourquoi ? Parce que le peuple du réseau net offre à soi-même et aux autres son propre temps. Cette économie de la gratuité élabore contenus culturels de qualité sans échange monétaire en obtenant confiance, attention, réflexions critiques. Mais cette économie de la gratuité produit encore un retour surtout plus précieux : Relations Humaines.

Antonio Torrenzano.

 

 

**Special Thanks à l’artiste,dessinateur de presse et éditorialiste Jean Plantureux (dit Plantu) pour l’illustration.

ActualitéBlogrollWeblogs

congo_medicinssans_frontieres.1199224626.jpg

Je suis un homme et j’attache de la valeur à la parole comme moyen pour partager avec tous les autres hommes et femmes les joies et les souffrances communes.

Je suis un homme et j’attache de la valeur à la parole qui me permet de vivre et de m’émouvoir.

Je suis un homme et j’attache de la valeur au devoir de dénoncer le silence sur Ingrid Betancourt et Haung San Suu Kyi abandonnées aux humiliations à l’autre bout du monde.

Je suis un homme et j’attache de la valeur à lutter pour qui a faim, qui a soif, qui n’a pas abri, qui veut, mais il ne peut pas s’instruire.

Je suis un homme et j’attache de la valeur à la noblesse de tout individu de s’engager pour les droits humains.

Je suis un homme et j’attache de la valeur au refus de mentir, à jamais s’agenouiller devant le mensonge et la servitude.

Je suis un homme et j’attache de la valeur à la liberté, à la vraie égalité, à la cum passion, à la gentillesse, au verbe comprendre qui n’est pas juger.

Je suis un homme et j’attache de la valeur à ma planète, à sa défense comme problème éthique où l’intérêt de l’individu doit être conjugué avec l’intérêt commun, à la tâche immense d’agir pour la brosser.

Merci Albert, merci Publius Terentius Afer pour ne me faire jamais oublier ma responsabilité et mes difficiles devoirs comme simple individu.

 

Homo sum:umani nihil a me alienum puto.

Antonio Torrenzano

 

 

*Special thanks to Médecins Sans Frontières pour l’image «Réfugiés au Congo».

 

ActualitéBlogrollLivresWeblogs

 

antoniotorrenzano_stylo-plume.1198508470.jpg

Le lecteur constatera que, au-delà des références aux événements immédiats au début de l’année 2007, les questions posées pendant les conversations et les réflexions menées par les maîtres à penser n’ont pas perdu de leur actualité, car elles transcendent les contingences du quotidien. Les analyses faites et les réponses apportées ne sont évidemment ni exhaustives, ni définitives. Elles ont cependant semblé suffisamment novatrices et susceptibles d’ouvrir sur d’autres débats ce carnet virtuel pour la prochaine année.

Le privilège intellectuel de nous journalistes, je crois qu’il est le privilège de poser de questions. En n’oubliant jamais de s’interroger comme individus sur le changement. De poser questions épineuses, tragiques,irrévérencieuses que le monde sollicite afin de raconter plus mondes possible, plus humanité possible. J’ai fini de lire dans ces jours deux livres, pour quelques vers antithétiques, mais complémentaires en même temps. Le dernier petit essai de Tvetan Todorov,”la littérature en péril”, publié chez la maison Flammarion et l’essai de Vito Mancuso, “l’anima e il suo destino” (en langue italienne et pas encore traduit en langue française), publié chez la maison d’édition italienne Raffaello Cortina. Tvetan Todorov affirme que la littérature est en train de perdre sa fin authentique,c’est-à-dire la connaissance de l’homme.Une littérature et une critique qui se disjoignent de l’humanité qu’elles doivent représenter, ou souligner dans l’oeuvre même, ils deviennent alors simples jeux formels . Au célèbre dogme de Mallarmé:le monde existe pour aborder à un livre; Todorov oppose l’idée qu’un livre, pour être vraiment livre, il doive comprendre, contenir, reconnaître plus humanité possible, plus monde possible. Et le critique littéraire? Pour Tvetan Todorov, un connaisseur de l’être humain. Parce que, si pour celui qui écrit l’objet est la condition humaine; qui lit et interprète la littérature, c’est-à-dire le critique, il sera deux fois un spécialiste et un connaisseur d’humanité. Le travail de Todorov m’a plu. Todorov lance une interprétation inactuelle dans ce temps présent, celle d’une destination civile et communautaire de la critique littéraire, d’une sollicitation de la raison au sens kantien contre les vanités et les multiples inhumanités de notre période historique. Une critique littéraire qui s’indigne, qu’il se range pour la vérité en opposition à une certaine école de pensée, selon laquelle l’auteur, la réalité, le style sont un pur fétiche et, que l’interprétation du texte, ce n’est qu’une modalité formelle.

Vito Mancuso, philosophe et professeur de théologie moderne et contemporaine près de la faculté de philosophie de l’Université San Raffaele de Milan, il écrit de l’âme et de sa destinée. L’âme… la chose la plus éthérée, pas facile à raconter dont beaucoup de monde joint à douter qu’elle existe. Pourtant, de l’autre côté, c’est la chose plus forte,parce qu’elle est forte comme la vie, comme l’honnête, comme la vérité. Mais sans âme chaque individu aurait-il pu posséder l’émotion ou la passion? Mystère de l’attirance. Autre mystère,plus impénétrable,celui de l’appartenance et de la fidélité. L’esprit est l’émotion de l’intelligence qui s’établit en son et il produit la musique immortelle des concerts de Mozart;l’esprit est l’émotion de l’intelligence qui s’établit en couleur et il produit les ciels étoilés et les champs de Van Gogh; l’esprit est l’émotion de l’intelligence pour l’ordre et la symétrie du monde qui s’établit dans la recherche scientifique et qu’il fit parler Albert Einstein de “l’admiration extasiée des lois de la nature”;l’esprit est l’émotion de l’intelligence qui s’établit en philosophie et il produit la justice parfaite de l’impératif catégorique kantien. L’esprit est encore la pointe de l’âme: l’intelligence qui veut, la volonté qui pense, l’intégralité de l’expérience humaine. C’est-à-dire la totale consécration de l’homme à quelque chose de plus grand que soi. Les romantiques utilisent le terme coeur, le terme grec energheia,c’est-à-dire le souffle vital, la passion. Comment faire, alors, pour retourner à une clairvoyance solidaire?

Antonio Torrenzano.

 

 

ActualitéBlogrollWeblogs

Comisionado Paulo Sérgio Pinheiro 3Conversation avec Paulo Sergio Pinheiro. Expert des droits sur l’enfance, Rapporteur spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’étude sur la violence contre les enfants. Paulo Sergio Pinheiro est professeur au Centre pour les études sur la violence de l’Université de Sao Paulo (Brésil) et auprès du Watson Institute of International Studies de la Brown University. Il a écrit nombreuses publications sur la démocratie et l’histoire sociale des droits humains. Dans le cadre des Nations Unies, il a recouvert le rôle de Rapporteur spécial sur la situation des droits humains au Myanmar et il a été membre de la Sous-commission pour la protection et promotion des droits humains.

Antonio Torrenzano. Les enfants continuent à être les victimes de graves violations juridiques, soit dans le sud du monde soit dans le nord de la planète.Comment pourrions-nous défendre, de manière plus efficace,l’enfance ?

Paulo Sergio Pinheiro. La violence contre les enfants, il n’est jamais justifiable, comme il nous a aussi rappelé le message du secrétaire général des Nations Unies. Les enfants sont très vulnérable respect à la violence sans aucune distinction entre les riches et les pauvres, dans le nord comme au sud de la planète. Beaucoup d’enfants m’ont raconté leurs violences subies, ils m’ont parlé de leurs peurs, leurs déceptions. Il faut revenir à écouter les enfants. Je me rends compte que c’est un procès trop lourd, compliqué et qu’il y a aussi plusieurs facteurs sociaux qui sont à la base du problème de la violence. Cependant, notre passivité n’a plus d’excuse, nous devons traiter ce problème comme un problème urgent. Ils ont le droit à vivre leur enfance sans violence, sans atteindre demain ou un temps très loin. Nous devons demander au monde de transformer et modifier ces terribles réalités. La vie d’un enfant a une dimension complètement différente respect à celle d’un adulte et, les enfants, ils ne peuvent plus attendre. Si nous n’apportons pas de changements au milieu humain dans un temps très rapide, si la mentalité des communautés où nous vivons il ne change pas, si les lois ne sont pas améliorées, alors chaque jour beaucoup d’enfants seront destinés à devenir adultes sans avoir fréquenté l’école, sans avoir reçu une assistance proportionnée,sans avoir pu disposer d’un milieu sûr et protecteur dans lequel vivre.

Antonio Torrenzano. Est-ce que la violence sur les plus petits peut être prévenue?

Paulo Sergio Pinheiro. La violence n’est pas un simple incident, elle n’arrive pas par hasard, elle peut être certainement prévenue. Les recherches et la collaboration entre différents opérateurs du secteur de la santé et de la justice indiquent que, si les gouvernements affrontent les racines profondes de ce phénomène,la réalité pourra changer. La réponse doit être rapide et efficace et on pourrait adopter de mécanismes de détermination rapide de la violence pour en abattre les effets ravageurs. J’ajoute que les enfants devraient avoir à disposition des points d’écoute sûrs pour dénoncer les violences subies, pendant que les forces de police et la magistrature auraient l’obligation de travailler avec grande précaution pour ne pas exacerber les souffrances d’enfants ou d’adolescents victimes de violences. À la même manière, les auteurs de ces terribles crimes devraient être condamnés à des peines très sévères. Pour terminer mon analyse, j’ajoute que tous les états devraient investir encore plus dans la recherche et dans la récolte des données.C’est évident qu’il est impossible d’améliorer la condition de l’enfance en sachant peu de la vie que les mêmes enfants mènent. Et, il est encore plus inacceptable que la moitié de la population mondiale soit couverte par un système des renseignements pas proportionné. Les gouvernements, pour définir leurs politiques, ils ont besoin plus de renseignements et plus de données sur le problème de la violence: j’ai toujours insisté sur le fait qui reste une des principales causes de notre incapacité à défendre leurs droits. Sans écoute et sans compréhension de leurs préoccupations, nos possibilités de succès pour l’instruction et l’assistance qui leurs doivent avoir sont très basses.

Antonio Torrenzano. Comme l’Accord sur les droits des enfants ?

Paulo Sergio Pinheiro. La Convention sur les droits de l’enfant est un résultat important. Le texte a été ratifié par tous les pays du monde et c’est un traité universel qui fait partie de l’ordre juridique international.Tous les gouvernements l’ont ratifié et ils sont obligés à en réaliser les débuts et, en conséquence, les dispositions. L’étude du secrétaire général des Nations Unies demande aux pays signataires de revoir et améliorer les propres législations en interdisant chaque forme de violence contre l’enfance. Cet objectif doit être atteint d’ici au 2009. C’est clair que toutes les lois ne sont pas des baguettes magiques, ils ne changent pas la réalité d’aujourd’hui au lendemain, mais ils sont des instruments pédagogiques de toute façon forts qui constituent le fondement d’une action efficace. Les fonds affectés par les Nations Unies pour l’enfance sont à présent un fait considérable pour tout l’hémisphère méridional de la planète. L’UNICEF est un formidable instrument pour défendre les droits des enfants et, je crois que, nous avons déjà fait des progrès considérables. Aujourd’hui plus qu’en passé, nous disposons d’un agenda universel pour l’enfance et en termes d’éducation et de dialogue,on peut faire de plus et mieux.Une grande distance reste entre les désirs et la dureté de la réalité. L’important ce n’est pas perdre l’espoir et continuer dans notre engagement au service de cette partie plus faible et exposée de l’humanité.

Antonio Torrenzano

ActualitéBlogrollWeblogs

onu_newyork_imageConversation avec M.me Maria Giovanna Bianchi Zucchelli, conseiller juridique et spécial assistant de Luise Arbour, Haut Commissaire de l’ONU pour les Droits humains. M.me Maria Giovanna Zucchelli a recouvert la même charge avec le précédent Haut Commissaire pour les droits de l’Homme,M.me Mary Robinson et, elle a collaboré avec Sergio Vieira de Mello, fonctionnaire des Nations Unies décédé à Bagdad dans l’été 2003. Une large partie de son activité juridique internationale a été consacrée à la défense des femmes, des enfants et des minorités violées dans chaque angle de la planète. Dans cette époque tourmentée par de graves violations à la dignité humaine, “Madame des droits humains” (comme les collègues et les experts italiens l’appellent amicalement), continue silencieusement à construire ponts entre les différentes cultures et développer un fort consentement pour la défense des droits de tous. Le dialogue a eu lieu auprès du Centre de recherche Pio Manzù, le 28 octobre 2007, pendant la XXXIII édition des journées internationales d’études, titrées:The flight of the humming bird.The future of children in the mind and society of the world.

Antonio Torrenzano. Pourquoi dans un système que nous défions mondialisé, dans la plupart des régions de la planète la dignité humaine est-elle encore écrasée ?

Giovanna Zucchelli. Je suis d’accord avec vos mots pour ce qui concerne la dignité humaine. Car, quand on parle des droits humains comme idée juridique, à la base de tout, il y a la vie et dignité humaine de chaque personne. Si nous regardions et interprétions, en revanche, ces concepts juridiques comme de simples lois, alors tous les efforts juridiques pour sauvegarder l’Individu deviendraient dépourvus de sens. La défense des droits humains est un devoir, il est un devoir comme mission de l’Agence des Nations Unies, ma mission comme juriste et personne. Beaucoup de monde à une idée très compliquée pour ce qui concerne ce secteur, certains pensent à des compliquées analyses juridiques ou philosophiques entre des académiciens. Mais, s’il était, dans un certain sens, seulement un travail intellectuel, alors nos efforts seraient seulement semblables à une petite collection des navires dans des bouteilles. Sergio Vieria de Mello, au contraire, a été assassiné pour sa mission de sauvegarde contre toutes les violations à l’individu en Iraq. Seulement si tu les mets en pratique, ils ont une utilité contre tous les effets dévastateurs qui effacent la vie humaine et la dignité de l’Homme. La force de la norme est fondamentale contre la violence et contre toutes les menaces à la vie humaine. Une vie ordinaire ne peut se dérouler avec une certaine stabilité qu’à condition qu’elle soit pourvue des capacités fondamentales de l’humain: pouvoir dire, pouvoir agir, pouvoir raconter et, enfin, pouvoir se croire capable de dire, de faire, de raconter. Or la vulnérabilité commence par déstabiliser et finit par rendre problématique l’exercice de ces capacités.

Antonio Torrenzano.Il y a un débat si les droits humains sont-ils occidentaux ou s’ils sont orientaux. Qu’est-ce que vous pensez à ce propos ?

Giovanna Zucchelli. Il est absolument stérile parce que sur une femme on n’a pas le droit de la taper, aucun enfant n’a pas le droit de mourir de faim ou de rougeole, aucun individu qui a le droit de défendre ses propres idées il ne peut pas être torturé. Ce sont de très graves violations qu’ils n’ont pas de frontières, primogénitures; ce débat est utilisé seulement pour fins idéologiques. Agir pour le respect des droits humains, il équivaut à affirmer le plein respect de la personne. Un homme, une femme, un enfant sont tous individus doués de sentiments, tous absolument égaux pour vivre une vie dans les meilleures conditions. Je vous fais l’exemple de la fable africaine du “vol du colibri”, un petit oiseau qu’avec son bec il tâche de contribuer à l’extinction de l’incendie dans la forêt. L’idée est celle-ci! Il n’importe pas ce que tu fais, que tu es où vifs-tu? L’important est d’assumer chacun de nous notre responsabilité et demander le respect des droits inviolables de tous. Personnellement, j’ai choisi cette mission comme métier, mais je sens quotidiennement cette responsabilité. Un seul point de repere:plus aucune violation dans toutes les régions de toute la planète ne contres les droits de l’homme, de la femme, des enfants. Les Nations Unies ont exclusivement créé un bureau pour la sauvegarde de ces droits. L’organisation est très engagée par ses activités contre ces menaces et dans une continue recherche de coopération avec les gouvernements pour le respect de ces droits. La seule condamnation ne sert pas à rien. Il faut condamner la responsabilité individuelle des individus qui enlèvent les enfants. Il faut condamner la responsabilité de ceux qui commettent de violences aux civils. Il faut condamner la responsabilité de ceux qui tuent de gens innocents. Il faut travailler avec les États nationaux pour créer des structures de sauvegarde. Il y a parfois des États qui veulent collaborer, mais ils n’ont pas les moyens pour le faire. Parce que l’administration publique est insuffisante et une police pas préparée à certaines éventualités. L’agence Haut Commissaire de l’ONU pour les Droits humains est en train de faire mettre en place des nouvelles lignes d’action dans le domaine juridique pour dépasser ces difficultés.

Antonio Torrenzano