Albert Camus est déjà une icône universelle. L’écrivain français du XXe siècle le plus traduit et le plus lu dans le monde, il a fait la gloire de la maison Gallimard. En 2011, la maison d’édition indiquait vendre plus de six millions d’exemplaires de «L’Étranger» chaque année et trois millions d’exemplaires pour «La Peste». Des chiffres colossaux qui placent Albert Camus à la tête du palmarès des auteurs classiques, suivi de Maupassant, Molière, Zola et Victor Hugo. Pour le centenaire, la maison Gallimard a réédité seize textes majeurs de Camus qui sont rassemblés dans une édition préfacée par Raphaël Enthoven.
Un dossier qui rassemble des documents, des commentaires, des critiques et accompagne le lecteur dans l’univers Camus par une lecture étudiée. Les éditions Folio proposent en revanche une édition limitée de L’Étranger sous coffret, et pour les essais, une nouvelle édition des éditoriaux et des articles de Camus au journal Combat entre 1944 et 1947. Toujours pour le centenaire, José Muñoz, le dessinateur argentin de bande dessinée José Muñoz, lauréat du Grand Prix de la Ville d’Angoulême en 2007, illustre en images le beau roman autobiographique de Camus : « Le Premier Homme ». Le dessinateur argentin avait déjà illustré « L’Étranger » l’année dernière.
Pour ce qui concerne les nouvelles publications : l’essai « Albert Camus et Louis Guilloux, Correspondance (1945-1959) », déjà en librairie depuis le 19 septembre. Quinze ans de correspondance et d’une amitié ininterrompue entre Camus et le breton Louis Guilloux par la lecture des leurs soixante-trois lettres. Au contraire, le roman graphique « Camus, entre justice et mère », de José Lorenzini et Laurent Gnoni, aux éditions Soleil, retrouve de manière différente la vie et les combats du célèbre penseur.
Alors que l’essai « Cahier Camus », dirigé par Raymond Gay-Croisier et Agnès Spiquel-Courdille, respectivement vice-président et présidente de la Société des études camusiennes, offre de nombreux points d’entrée dans l’univers de l’auteur. L’idée est de montrer la multiplicité de ses facettes et talents (penseur, auteur, essayiste, journaliste…), en présentant ses textes et d’autres qui le concernent. Une véritable mine d’or qui expose la complexité de Camus et son influence éternelle. Catherine Camus, enfin, dans « Le monde en partage. Itinéraires d’Albert Camus », chez Gallimard, en librairie du 25 novembre 2013 s’intéresse aux voyages de son illustre père.
Antonio Torrenzano