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Les négociations de paix sur la Syrie sous l’égide des Nations Unies se sont achevées vendredi 19 mai à Genève. Les négociations sont au point mort. L’environnement sur le terrain «n’est pas encore prêt pour une vraie discussion politique», a reconnu l’émissaire de l’ONU Staffan de Mistura.

La seule avancée concrète, obtenue cette semaine, a été la proposition de Staffan de Mistura destinée à préparer la nouvelle Constitution. Le médiateur a proposé en outre la création d’une possible équipe consultative qui pourrait se mettre au travail au plus vite pour élaborer «un projet constitutionnel selon des options spécifiques». La future Constitution est l’un des quatre sujets mis à l’ordre du jour des discussions par l’envoyé des Nations Unies, avec la lutte contre le terrorisme, la gouvernance et l’organisation d’élections. Les représentants du gouvernement et de l’opposition ont accepté de former un comité d’experts pour discuter des «questions constitutionnelles». Staffan de Mistira a toutefois déclaré: «Nous ne prévoyons pas ou n’avons pas pour objectif d’écrire un projet de nouvelle Constitution». «Nous essayons de préparer le terrain pour que les Syriens le fassent» a-t-il tenu à clarifier.

Le déroulement de la 6e séance a vécu des moments de tensions après les frappes américaines sur des forces soutenant le régime de Damas près de la frontière jordanienne. Le bombardement a été une réaction à «un mouvement offensif, avec des capacités offensives …», a indiqué le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis lors d’une conférence de presse au Pentagone. Pour les États-Unis, il s’est agi d’une «menace pour les forces américaines». La Russie, pour sa part, a condamné le bombardement comme inacceptable. «Toute action militaire aggravant la situation en Syrie influe de fait sur le processus politique. D’autant plus quand il s’agit d’actions menées contre les forces armées syriennes», a déclaré le vice-ministre russe aux Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, par l’agence Ria Novosti.

Les tentatives de mettre fin à cette guerre, qui a causé la mort de plus de 320.000 personnes, restent jusqu’à présent difficiles et épineuses. Problématique, il devient aussi le processus de paix qui se déplie désormais sur deux trajectoires parallèles : la procédure officielle près du siège des Nations Unies à Genève, et les autres pourparlers à Astana, la capitale du Kazakhstan, à l’initiative de la Turquie qu’apporte son appui aux rebelles, et de la Russie et l’Iran, alliés du régime de Damas.

L’émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura, a indiqué vouloir reprendre les pourparlers courant juin, mais une nouvelle date n’a pas été encore fixé. À Genève, six séries de pourparlers indirects (parce que les deux délégations refusent encore de se parler face à face) ont déjà été organisées depuis 2016 par Staffan De Mistura et le siège de l’ONU dans la ville suisse.

Antonio Torrenzano

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L’envoyé des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, convoquera de nouvelles négociations inter-syriennes à Genève le 16 mai 2017, a indiqué l’ONU dans une note à la presse.

Un cinquième cycle de négociations de paix sous l’égide des Nations Unies s’était terminé le 31 mars 2017 avec peu de progrès, mais avec un compromis parmi le régime et l’opposition de continuer de ne pas cesser les discussions. Le nouvel accord sur des zones de désescalade obtenu à la dernière conférence d’Astana aurait permis la reprise de cette nouvelle série de pourparlers qui débutera mardi à Genève.

«Il ne faut pas s’attendre que cette série soit plus spectaculaire que les précédentes», a admis le conseiller politique de l’envoyé de l’ONU Staffan de Mistura. L’ONU maintient sa volonté d’atteindre des avancées par étapes. Comme fin mars, la délégation du régime et celle de l’opposition devront continuer à discuter sur quatre principaux dossiers : un gouvernement de transition, une nouvelle Constitution, des élections contrôlées par les Nations Unies et la lutte contre le terrorisme.

Sur le terrain, le régime continue d’avancer et a renforcé son contrôle sur Damas en contraignant les opposants à quitter des quartiers. En outre, l’alliance entre combattants kurdes et arabes syriens progresse face à l’État islamique et encercle le préside des djihadistes à Raqa. Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenus par les États-Unis, ont d’ailleurs annoncé vendredi le lancement, probablement en juin, de l’assaut final contre la forteresse de DAECH, quelques jours après la promesse de Washington de leur livrer des armes.

Côté humanitaire, la situation reste difficile. Au total, 13 millions ont besoin d’assistance en Syrie et 5 millions de personnes sont réfugiées dans la région entière. En six ans, le conflit a fait plus de 320.000 victimes.

Antonio Torrenzano