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En Syrie, dans la région de la Ghouta orientale, zone tenue par les rebelles est assiégée par le régime de Damas, plus de 1.200 enfants ont souffert depuis juillet 2017 de malnutrition, a communiqué le porte-parole de l’Unicef.

Dans cette région rurale située à l’est de Damas, où vivent près de 400.000 personnes selon les Nations Unies, l’aide humanitaire ne parvient qu’au compte-goutte en raison du siège imposé depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad.

Ces trois derniers mois, 232 enfants ont souffert de malnutrition aiguë sévère et 882 de malnutrition aiguë modérée. L’agence des Nations Unies pour l’enfance a précisé en outre que 1.589 d’autres enfants se trouvent par ailleurs dans une situation à risque.

«Avec la fermeture de la Ghouta, et la hausse des prix des aliments, la question de la malnutrition est en train de se dégrader», a souligné Monica Awad, fonctionnaire internationale de l’UNICEF dans un communiqué à la presse.

La Ghouta orientale est une des quatre zones de désescalade, instaurée en mai 2017 par les parrains internationaux des belligérants en Syrie, dans le but d’obtenir une trêve dans les combats et mettre fin à la guerre meurtrière qui ravage le pays.

Antonio Torrenzano

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conseil_securite_onu_imageLe Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé lundi 14 juillet une nouvelle action humanitaire destinée à la Syrie. Les convois humanitaires suivront un chemin par les frontières extérieures du pays sans la permission de Damas. Tout ça permettra d’aider un million de civils dans des zones tenues par l’opposition.

La résolution a été adoptée à l’unanimité, y compris par la Russie et la Chine. Les négociations sur le texte ont duré cinq semaines. Moscou proposait un contrôle des camions laissant au gouvernement syrien un droit de regard alors que les Occidentaux refusaient que Damas puisse ralentir l’acheminement de l’aide. Cette résolution est valable pour six mois et devra être renouvelée par le même Conseil de sécurité.

Les passages transfrontaliers se feront par quatre points, dont deux en Turquie (Bab al-Salam et Bab al-Hawa), un en Irak (Al Yarubiyah) et un en Jordanie (Al-Ramtha). Le chargement des camions sera soumis, avant de franchir la frontière, à un «mécanisme de contrôle» établi par l’ONU «afin de confirmer la nature humanitaire » et les autorités syriennes seront simplement informées. Aux termes de la résolution, le Conseil «décide que les agences humanitaires de l’ONU et leurs partenaires sont autorisés à utiliser des itinéraires à travers les lignes de front et les points de passage frontaliers de Bal al-Salam, Bab al-Hawa, Al Yarubiyah et Al-Ramtha, en plus de ceux déjà en usage», dans le but de secourir les civils «par les voies les plus directes».

L’ONU estime que ce système devrait permettre de ravitailler en nourriture et médicaments entre 1,3 et 1,9 million de civils supplémentaires, dans des zones tenues par la rébellion armée. Selon les Nations Unies, 10,8 millions de Syriens ont besoin de secours, trois millions de Syriens se sont aussi réfugiés dans les pays voisins et le conflit a fait plus de 170.000 morts depuis mars 2011.

Antonio Torrenzano