Les nouveaux attentats de Bruxelles ont rappelé l’urgence de parvenir à une solution négociée en Syrie, a souligné mardi l’ONU à Genève, où se déroulent de fragiles pourparlers de paix. La tragédie de Bruxelles souligne une nouvelle fois “que nous n’avons pas de temps à perdre“, a estimé l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, pour qui “il faut éteindre le feu” dans ce pays.
Les négociations de paix indirectes entre le gouvernement syrien et l’opposition politique qui ont débuté lundi à Genève sous l’égide des Nations Unies se poursuivent avec des divergences autour de la transition politique et le sort du président syrien Bachar al-Assad dont le départ est mis comme condition préalable par l’opposition pour relancer le processus de paix dans le pays.
“La solution de la lutte contre le terrorisme (…) est de trouver une formule de transition politique en Syrie“, a souligné Staffan de Mistura qui supervise les discussions entre le régime de Damas et l’opposition. Le processus de Genève est aujourd’hui fondamental pour rétablir “l’équilibre politique mondial et éviter le chaos dont nous menacent les fanatiques“, a déclaré la porte-parole du Haut Comité des négociations (HCN), Bassma Kodmani. L’émissaire de l’ONU a demandé aux deux parties à “se montrer réaliste” et à entrer dans le vif des débats avant demain soir, quand les négociations feront pause d’une dizaine de jours.
Sur le terrain, des combats continuent à faire rage autour de la cité antique de Palmyre dans le centre de la Syrie, entre les forces de Damas et l’organisation Daech qui veut reprendre la ville. Les conversations, rendues possibles par une trêve entrée en vigueur le 27 février 2016 et jusqu’à présent respectée, visent à mettre un terme à un conflit qui a déjà fait plus de 270 000 morts et poussé des millions de personnes à l’exode.
Antonio Torrenzano
*Un remerciement particulier à Petr David Josek de l’agence Associated Press pour l’image.