ActualitéBlogrollWeblogs

lybie_combats_imageLes femmes libyennes pourront-elles jouer un rôle crucial dans la résolution de la crise à laquelle est confronté leur pays ? Selon Bernardino Léon, haut responsable des Nations Unies pour la Libye, les femmes peuvent influencer de manière réaliste la résolution du conflit en cours dans le Pays. S’adressant à environ 250 femmes libyennes rassemblées à Tripoli à l’occasion d’une réunion visant à inclure les femmes dans le dialogue politique du pays, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye a affirmé : «Nous comptons sur les femmes de Libye, qui étaient si actives lors de la révolution du 17 février, afin qu’elles continuent à plaider en faveur d’une solution pacifique ». « Les femmes doivent jouer un rôle essentiel dans le suivi du processus politique et participer au nouveau gouvernement d’unité », a ajouté Bernardino Léon en soulignant que la participation des femmes dans le processus de transition du Pays est de première nécessité.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le théâtre libyen est morcelé entre une multitude de pouvoirs locaux. Le désordre qui a suivi la chute de Kadhafi a amené les Libyens à se replier sur leur identité primaire, le village, la tribu. La Libye divisée est en proie au désordre, à un chaos propice à l’implantation des djihadistes de l’État islamique. L’installation de l’organisation de l’État islamique en Libye remonte au printemps 2014, lorsque des combattants libyens en Syrie, affiliés au groupe EILL, sont revenus dans leur pays d’origine. Aujourd’hui, la branche libyenne Daech est implantée à Derna, Benghazi, Syrte, et même à Tripoli, où elle a mené plusieurs attaques. Les djihadistes sont présents un peu partout dans le pays, mais jamais de manière exclusive.

L’État islamique ne gouverne intégralement aucun territoire, à la différence de la Syrie ou de l’Irak, mais il est également dangereux. En outre, il est très difficile d’évaluer leurs effectifs. On estime entre 800 et 2000 le nombre de Libyens qui ont combattu en Irak et en Syrie et qui sont devenus membres de Daech en retournant en Libye. Dans l’ouest du pays, des groupes armés criminels collaborent occasionnellement avec les djihadistes, mais ils ne sont pas proprement affiliés au groupe. Seule certitude, ils sont dans une dynamique de croissance.

De sa part, la haute représentante pour les Affaires étrangères de l’Union européenne Federica Mogherini a adressé un “Salam Aleykoum” (que la paix soit avec vous) aux pays du bassin méditerranéen, en souhaitant davantage de dialogue avec la région pour lutter contre le terrorisme et le jihadisme chez les jeunes. «Tous les pays de la région sont confrontés á une situation sécuritaire fragile qui s’est dégradée en raison de plusieurs conflits armés, notamment en Syrie et en Libye», a-t-elle ajouté avant d’insister sur la nécessité d’un dialogue d’égal à égal plus direct et plus politique. « Au coeur des préoccupations communes, une montée du radicalisme auprès de nos jeunes qui sont de plus en plus nombreux à suivre l’appel du jihadisme au nord et au sud de la Méditerranée », a-t-elle expliqué. « La meilleure façon de travailler ensemble pour la sécurité de notre région est celle de renforcer la coopération dans tous les domaines: économique, culturel, politique», a dit enfin Federica Mogherini.

Les efforts pour la paix menés jusqu’à présent restent toutefois des tentatives encore peu efficaces. En Libye, il est nécessaire de trouver rapidement des solutions pour ne pas avoir un autre conflit syrien.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeblogs

réunion_libye_genève_26_janvier_2015Un nouveau cycle des rencontres entre les différents groupes de la société libyenne a démarré lundi à Genève sous l’égide des Nations Unies afin de trouver une sortie à la crise politique et aux violences qui bouleversent le pays après la chute du régime du colonel Kadhafi.

Cette nouvelle réunion organisée par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) fait suite aux réunions des pourparlers à Genève il y a deux semaines au cours desquelles les participants avaient exprimé leur engagement par rapport à une Libye unie et démocratique en respectant l’état de droit et les droits de l’homme.

La Mission d’appui de l’ONU en Libye a minimisé l’absence de la milice qui gouverne Tripoli en assurant que ces factions suivent avec intérêt les discussions diplomatiques. « Ils n’ont pas des problèmes sur le fond […] Je garde l’espoir qu’ils s’impliqueront: ils suivent, ils sont très intéressés par les débats et j’espère qu’ils nous rejoindront quand nous serons en mesure de revenir en Libye » a souligné le représentant de l’ONU, Bernardino Leon, qui préside aux discussions.

Plus de trois ans après la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye a deux gouvernements rivaux. Le premier gouvernement établi dans la capitale par la milice Aube de Libye; le deuxième exilé dans l’est du Pays, il est dirigé par Abdallah al Thinni et reconnu par la communauté internationale.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeblogs

factions_rivales_libyennes_a_genève_imageAprès deux jours de discussion sur l’avenir de la Libye, un accord de principe a été trouvé ce vendredi à Genève. Toutes les parties ont appelé à «l’arrêt des hostilités pour créer un environnement positif pour le dialogue» en vue de la composition d’un gouvernement d’unité nationale.

Au cours des deux jours de discussions, les participants ont appelé tous les groupes à cesser les hostilités afin de créer un environnement propice au dialogue. Ils ont exprimé leur préoccupation par rapport à la menace croissante posée par les groupes terroristes en Libye en soulignant la nécessité d’efforts concertés pour s’opposer à ce danger. Les participants ont convenu, après de longues délibérations, d’un ordre du jour prévoyant notamment de parvenir à un accord politique pour former un nouveau gouvernement d’unité nationale et la nécessité de mettre fin aux combats et garantir le retrait progressif des groupes armés de toutes les villes du Pays. Les participants ont convenu de revenir à Genève la semaine prochaine pour un nouveau de cycle de discussions. La prochaine réunion outre les représentants politiques comprendra la présence des représentants des municipalités et des groupes armés, ainsi que des personnalités politiques, tribales et de la société civile, a indiqué la Mission de l’ONU pour la Libye.

Selon le chef de la MANUL, Bernardino Leon, le dialogue inter-libyen est un processus qui prendra du temps et il sera difficile. Il a réaffirmé l’engagement de la MANUL à fournir le soutien nécessaire afin d’arriver à la conclusion d’un possible accord. La mission de l’ONU souhaite que les discussions permettent de convenir d’un retrait progressif de tous les groupes armés des principales villes, dont la capitale Tripoli. La Mission souhaite également que l’État puisse réaffirmer son autorité sur les institutions gouvernementales, les installations stratégiques et les autres sites vitaux.

La situation sur le terrain reste toutefois grave. L’agence technique du ‘Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a communiqué aujourd’hui d’une intensification des combats à Benghazi et dans d’autres villes de l’est de la Libye. Les combats ont provoqué de nouveaux déplacements. Le HCR estime que ces nouveaux déplacements de population portent le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays à environ 400.000 individus.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeblogs

bernardino_leon_onu_mission_libya_imageLes parties en conflit en Libye ont accepté de dialoguer la semaine prochaine à Genève en vue de tenter de mettre fin aux violences et à la crise politique qui mine leur pays, la nouvelle a été annoncée samedi par les Nations Unies. Après la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye s’était lentement enfoncée dans le chaos avec la montée en puissance des milices d’ex-rebelles qui gèrent aujourd’hui la vie du pays. La situation s’était aggravée ces derniers mois avec deux gouvernements et deux parlements parallèles, faisant craindre une guerre ouverte, alors que Tripoli et Benghazi (est) sont tombées sous la surveillance de milices. Une guerre totale pourrait se produire selon l’ONU en Libye si aucune mesure importante ne sera prise. Quatre ans après la chute du régime Kadhafi, le pays est en proie aux violences quotidiennes et aux luttes de pouvoir. Mardi 30 décembre, une voiture piégée a explosé à Toubrouk (dans l’est du pays) devant l’hôtel où siège le Parlement alors que les députés y étaient réunis. Une source médicale à l’hôpital a dit avoir reçu 19 personnes souffrant de légères blessures.

Les différentes composantes politiques libyennes ont accepté “de tenir un nouveau round de dialogue politique avec l’objectif de mettre fin à la crise politique et sécuritaire dans le pays”, a ainsi indiqué la mission de l’ONU en Libye (MISNUL). L’accord a été obtenu par le chef de la MISNUL, Bernardino Leon, après de larges consultations avec les différents groupes ces dernières semaines. De précédentes discussions avaient déjà eu lieu au mois de septembre et d’octobre 2014 dans la ville de Ghadames,au sud du pays libyen. À Ghadames, la réunion avait été facilitée par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye qui est en train d’intervenir après des mois de violence entre groupes armés rivaux.

En Libye, plus de 400.000 personnes seraient déplacées. Le conflit civil a détruit aéroports, bâtiments publics et d’autres infrastructures vitales pour l’économie de la nation. Sur le plan politique, la situation est très confuse. Deux gouvernements et des parlements rivaux se disputent l’autorité sur le pays. Les uns sont proches de la puissante coalition des milices Libya Dawn et les autres reconnus par la communauté internationale. La perte de la capitale a poussé le gouvernement et le Parlement reconnus par la communauté internationale à s’installer à Tobrouk. D’après le plan de transition de la Libye, la Chambre élue des représentants a déjà remplacé l’ancien parlement intérimaire, le Congrès national général.

La réunion de janvier 2015 à Genève constitue “une dernière chance à embrasser pour ramener paix et stabilité dans le pays”, a déclaré la représentante de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini.

Antonio Torrenzano

 

ActualitéBlogrollWeblogs

carte_libye_imageLa Libye est en proie, depuis des mois, à une profonde crise politique. Deux gouvernements et deux parlements rivaux se disputent l’autorité sur le pays. Les uns sont proches de la puissante coalition des milices “Fajr Libya” et les autres reconnus par la communauté internationale.

La crise est en train de paralyser le pays. La même pourrait exploiter dans une guerre totale selon l’ONU si aucune mesure importante n’est prise. Cette crise à présent a fini par déboucher sur une bipolarité gouvernementale véhiculée par deux parlements: le Congrès général national (ancien parlement qui a repris ses séances tout récemment) et le parlement de Tobrouk. Le thème est explosif. Les convulsions en Libye qui sont liées aux risques de fragmentation, désunion et séparatisme pourraient remodeler pas seulement le pays, mais petit à petit l’entier Moyen-Orient. La Mission pour la Libye de l’ONU depuis longtemps affirme que le cycle de la violence, s’il se poursuivait, conduirait le pays au chaos et à une guerre généralisée.

Quatre ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le pays est en proie à la cruauté et à la violence. Deux courants idéologiquement opposés (le courant libéral et celui d’obédience islamique) sont en lutte pour le pouvoir et l’ancienne feuille de route de la transition lancée au lendemain de la chute du régime de Mouammar Kadhafi est devenue un lointain souvenir.

Antonio Torrenzano