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refugies_syriens_imageMoscou accueille jusqu’au 29 janvier de représentants de l’opposition syrienne et des émissaires de la diplomatie du régime de Damas afin de renouer le dialogue après presque quatre ans de guerre. Plusieurs membres de différents groupes de l’opposition syrienne et les 6 membres de la délégation officielle menée par l’ambassadeur de Syrie à l’ONU se sont réunis dans une résidence de la diplomatie à Moscou depuis ce matin. Il s’agit des premières considérations entre des membres de l’opposition, notamment des représentants du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), et des plénipotentiaires du régime depuis l’échec de Genève II en février 2014.

Toute l’opposition toutefois n’est pas représentée puisque la Coalition nationale de l’opposition il n’y a pas. Cette Coalition, basée à Istanbul a, pour sa part, exclu sa contribution en déclarant que les discussions auraient du avoir lieu sous l’égide de l’ONU dans un Pays neutre. Le nouveau président de la Coalition nationale de l’opposition syrienne, Khaled Khoja, avait exclu son apport par une conférence de presse lundi 26 janvier 2015. «Le dialogue avec le régime souhaité par Moscou est hors de question», a-t-il déclaré devant la presse à Istanbul.

Il s’agissait des premières déclarations de Khaled Khoja depuis son élection au sein du mouvement. Khaled Khoja, premier turkmène élu à ce poste, a la réputation d’être plus indépendant des soutiens régionaux à la Coalition que son prédécesseur, M. Bahra, près des Saoudiens. M. Khoja a quitté la Syrie dans les années 1980, après deux passages en prison, il vit en exil en Turquie. Né à Damas en 1965, il est l’un des membres fondateurs du Conseil national syrien. La Coalition, souvent accusée d’être éloignée de la réalité du conflit, est traversée par des conflits internes alimentés notamment par ses différents appuis financiers et politiques : en premier lieu le Qatar et l’Arabie saoudite. Les deux pays sont des alliés historiques de l’opposition syrienne, mais des rivaux régionaux au Moyen-Orient.

Pour le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, les discussions qui sont en train de se dérouler à Moscou sont une possibilité pour renouer le dialogue. Il faut d’abord trouver un accord au sein de l’opposition : « Les rencontres entre les représentants des divers groupes d’opposition syriens à Moscou ne sont pas des négociations. L’objectif est de permettre aux opposants d’approfondir une plateforme afin qu’ils puissent avoir une approche commune en vue de négociations avec le gouvernement. Quant aux négociations avec le gouvernement, cela constituera l’étape suivante. Nous estimons qu’après deux jours de contact entre les opposants, les représentants du gouvernement de Syrie pourront les rencontrer, mais pour établir des contacts personnels ». La diplomatie russe en outre est en train de travailler de concert avec la diplomatie égyptienne. Diplomatie égyptienne qui a également réuni l’opposition syrienne au Caire la semaine dernière avant ces trois jours de colloques à Moscou.

«Nous sommes venus avec une liste de dix points. Pour éviter de faire la même erreur que l’opposition à Genève II, nous n’allons pas aborder tout de suite la question d’un gouvernement transitoire », a affirmé l’un des participants de l’opposition au dialogue. De sa part, le régime de Damas a affirmé : «ce qui se déroule à Moscou n’est pas une négociation sur une solution au conflit. Ce sont juste des préparatifs pour une conférence».

Après la session de discussions de la matinée, les Syriens rencontreront le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avant de reprendre leurs pourparlers. Des discussions entre l’opposition et les diplomatiques de Damas sont aussi prévues demain jeudi 29 janvier. L’opposition s’était déjà réunie lundi et mardi pour tenter d’établir une position commune. Après presque quatre ans de conflit qui a fait 200.000 tués et plus de 6 millions de réfugiés, la diplomatie russe réussira-t-elle à mettre un terme de conclusion à la guerre civile en Syrie ?

Antonio Torrenzano

 

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réunion_libye_genève_26_janvier_2015Un nouveau cycle des rencontres entre les différents groupes de la société libyenne a démarré lundi à Genève sous l’égide des Nations Unies afin de trouver une sortie à la crise politique et aux violences qui bouleversent le pays après la chute du régime du colonel Kadhafi.

Cette nouvelle réunion organisée par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) fait suite aux réunions des pourparlers à Genève il y a deux semaines au cours desquelles les participants avaient exprimé leur engagement par rapport à une Libye unie et démocratique en respectant l’état de droit et les droits de l’homme.

La Mission d’appui de l’ONU en Libye a minimisé l’absence de la milice qui gouverne Tripoli en assurant que ces factions suivent avec intérêt les discussions diplomatiques. « Ils n’ont pas des problèmes sur le fond […] Je garde l’espoir qu’ils s’impliqueront: ils suivent, ils sont très intéressés par les débats et j’espère qu’ils nous rejoindront quand nous serons en mesure de revenir en Libye » a souligné le représentant de l’ONU, Bernardino Leon, qui préside aux discussions.

Plus de trois ans après la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye a deux gouvernements rivaux. Le premier gouvernement établi dans la capitale par la milice Aube de Libye; le deuxième exilé dans l’est du Pays, il est dirigé par Abdallah al Thinni et reconnu par la communauté internationale.

Antonio Torrenzano

 

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factions_rivales_libyennes_a_genève_imageAprès deux jours de discussion sur l’avenir de la Libye, un accord de principe a été trouvé ce vendredi à Genève. Toutes les parties ont appelé à «l’arrêt des hostilités pour créer un environnement positif pour le dialogue» en vue de la composition d’un gouvernement d’unité nationale.

Au cours des deux jours de discussions, les participants ont appelé tous les groupes à cesser les hostilités afin de créer un environnement propice au dialogue. Ils ont exprimé leur préoccupation par rapport à la menace croissante posée par les groupes terroristes en Libye en soulignant la nécessité d’efforts concertés pour s’opposer à ce danger. Les participants ont convenu, après de longues délibérations, d’un ordre du jour prévoyant notamment de parvenir à un accord politique pour former un nouveau gouvernement d’unité nationale et la nécessité de mettre fin aux combats et garantir le retrait progressif des groupes armés de toutes les villes du Pays. Les participants ont convenu de revenir à Genève la semaine prochaine pour un nouveau de cycle de discussions. La prochaine réunion outre les représentants politiques comprendra la présence des représentants des municipalités et des groupes armés, ainsi que des personnalités politiques, tribales et de la société civile, a indiqué la Mission de l’ONU pour la Libye.

Selon le chef de la MANUL, Bernardino Leon, le dialogue inter-libyen est un processus qui prendra du temps et il sera difficile. Il a réaffirmé l’engagement de la MANUL à fournir le soutien nécessaire afin d’arriver à la conclusion d’un possible accord. La mission de l’ONU souhaite que les discussions permettent de convenir d’un retrait progressif de tous les groupes armés des principales villes, dont la capitale Tripoli. La Mission souhaite également que l’État puisse réaffirmer son autorité sur les institutions gouvernementales, les installations stratégiques et les autres sites vitaux.

La situation sur le terrain reste toutefois grave. L’agence technique du ‘Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a communiqué aujourd’hui d’une intensification des combats à Benghazi et dans d’autres villes de l’est de la Libye. Les combats ont provoqué de nouveaux déplacements. Le HCR estime que ces nouveaux déplacements de population portent le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays à environ 400.000 individus.

Antonio Torrenzano

 

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bernardino_leon_onu_mission_libya_imageLes parties en conflit en Libye ont accepté de dialoguer la semaine prochaine à Genève en vue de tenter de mettre fin aux violences et à la crise politique qui mine leur pays, la nouvelle a été annoncée samedi par les Nations Unies. Après la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, la Libye s’était lentement enfoncée dans le chaos avec la montée en puissance des milices d’ex-rebelles qui gèrent aujourd’hui la vie du pays. La situation s’était aggravée ces derniers mois avec deux gouvernements et deux parlements parallèles, faisant craindre une guerre ouverte, alors que Tripoli et Benghazi (est) sont tombées sous la surveillance de milices. Une guerre totale pourrait se produire selon l’ONU en Libye si aucune mesure importante ne sera prise. Quatre ans après la chute du régime Kadhafi, le pays est en proie aux violences quotidiennes et aux luttes de pouvoir. Mardi 30 décembre, une voiture piégée a explosé à Toubrouk (dans l’est du pays) devant l’hôtel où siège le Parlement alors que les députés y étaient réunis. Une source médicale à l’hôpital a dit avoir reçu 19 personnes souffrant de légères blessures.

Les différentes composantes politiques libyennes ont accepté “de tenir un nouveau round de dialogue politique avec l’objectif de mettre fin à la crise politique et sécuritaire dans le pays”, a ainsi indiqué la mission de l’ONU en Libye (MISNUL). L’accord a été obtenu par le chef de la MISNUL, Bernardino Leon, après de larges consultations avec les différents groupes ces dernières semaines. De précédentes discussions avaient déjà eu lieu au mois de septembre et d’octobre 2014 dans la ville de Ghadames,au sud du pays libyen. À Ghadames, la réunion avait été facilitée par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye qui est en train d’intervenir après des mois de violence entre groupes armés rivaux.

En Libye, plus de 400.000 personnes seraient déplacées. Le conflit civil a détruit aéroports, bâtiments publics et d’autres infrastructures vitales pour l’économie de la nation. Sur le plan politique, la situation est très confuse. Deux gouvernements et des parlements rivaux se disputent l’autorité sur le pays. Les uns sont proches de la puissante coalition des milices Libya Dawn et les autres reconnus par la communauté internationale. La perte de la capitale a poussé le gouvernement et le Parlement reconnus par la communauté internationale à s’installer à Tobrouk. D’après le plan de transition de la Libye, la Chambre élue des représentants a déjà remplacé l’ancien parlement intérimaire, le Congrès national général.

La réunion de janvier 2015 à Genève constitue “une dernière chance à embrasser pour ramener paix et stabilité dans le pays”, a déclaré la représentante de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini.

Antonio Torrenzano

 

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carte_libye_imageLa Libye est en proie, depuis des mois, à une profonde crise politique. Deux gouvernements et deux parlements rivaux se disputent l’autorité sur le pays. Les uns sont proches de la puissante coalition des milices “Fajr Libya” et les autres reconnus par la communauté internationale.

La crise est en train de paralyser le pays. La même pourrait exploiter dans une guerre totale selon l’ONU si aucune mesure importante n’est prise. Cette crise à présent a fini par déboucher sur une bipolarité gouvernementale véhiculée par deux parlements: le Congrès général national (ancien parlement qui a repris ses séances tout récemment) et le parlement de Tobrouk. Le thème est explosif. Les convulsions en Libye qui sont liées aux risques de fragmentation, désunion et séparatisme pourraient remodeler pas seulement le pays, mais petit à petit l’entier Moyen-Orient. La Mission pour la Libye de l’ONU depuis longtemps affirme que le cycle de la violence, s’il se poursuivait, conduirait le pays au chaos et à une guerre généralisée.

Quatre ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le pays est en proie à la cruauté et à la violence. Deux courants idéologiquement opposés (le courant libéral et celui d’obédience islamique) sont en lutte pour le pouvoir et l’ancienne feuille de route de la transition lancée au lendemain de la chute du régime de Mouammar Kadhafi est devenue un lointain souvenir.

Antonio Torrenzano

 

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Des images historiques, des images qui ont fait le tour du monde: celles de la marche de ce dimanche à Paris. Une marche pour dire non à la violence, non au terrorisme. En tête du cortège : les familles des victimes. Une cinquantaine de chefs de gouvernement entourait le président Français François Hollande sous très haute sécurité: la chancelière allemande, le président du Conseil italien, le Premier ministre turc mais aussi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le Président palestinien Mahmoud Abbas, à quelques mètres seulement l’un de l’autre, ainsi que le Roi et la Reine de Jordanie.

Sur le Net, la revue catholique Études et le site juif ont tous deux publié des dessins de Charlie Hebdo, qui tournent en dérision Jésus et le pape pour le premier, les Juifs pour le second, en signe de soutien au journal satirique décimé par un attentat. « Nous avons fait le choix de mettre en ligne quelques caricatures de Charlie Hebdo qui se rapportent au catholicisme. C’est un signe de force que de pouvoir rire de certains traits de l’institution à laquelle nous appartenons (…). L’humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme », explique la revue jésuite Études, créée en 1956, dans un bref éditorial à côté du désormais célèbre “Je suis Charlie” sur fond noir.

L’un des dessins, signés par Charb (le directeur de la publication de Charlie Hebdo, tué dans l’attentat), qui avaient été publiés pendant le voyage du pape François à Rio de Janeiro en juillet 2013, montre le souverain pontife en maillot à paillettes, costumé pour le carnaval, expliquant être “prêt à tout pour racoler des clients”.

Jewpop, un site culturel juif très populaire, de manière particulière pour les jeunes en raison de son ton décalé, a publié de son côté plusieurs illustrations particulièrement grinçantes de Charlie Hebdo. Une marche historique qui a souligné la force des gens de bonne volonté, la puissance du partage, le pouvoir de l’éducation et la victoire morale des honnêtes.

Antonio Torrenzano

 

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image_mikail_bogdanov_sergei_lavrov_photoEn Syrie, la paix pourra-t-elle être retrouvée à travers le travail diplomatique ? Depuis quelques semaines, la diplomatie russe est en train de travailler à cette nouvelle hypothèse. Le jour n’a pas encore été rendu public, mais les cartes d’invitation sont déjà parties. À compter du 26 janvier prochain, Moscou devrait accueillir des délégations de l’opposition et du régime syrien pour essayer de ressusciter un dialogue parmi plusieurs acteurs qui a été rompu après l’échec de la conférence internationale Genève 2 en février 2014. La gestion de ce face à face devrait être mené par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, excellent connaisseur du Moyen-Orient et arabophone.

Selon l’agenda de Moscou, cette rencontre se déroulera en deux temps : le 26 janvier 2015, toutes les parties de l’opposition se réuniront entre elles; le 27 ou le 28 janvier 2015, elles entreront en contact avec une délégation du régime syrien qui devrait être dirigée par le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem. Inversement à Genève 2, ces colloques, que Moscou souhaite « informels », se dérouleront en dehors de tout cadre multilatéral : ni les États-Unis, ni la France, ni aucun des autres pays « amis » de l’opposition ou alliés du régime syrien, ne seront conviés en marge de la rencontre.

Au sommet de Genève 2, la Coalition nationale syrienne s’était imposée comme unique représentante de l’opposition des colloques pour la paix. Cette fois, l’approche russe a été différente : à Moscou, il y aura cinq représentants c’est-à-dire deux kurdes, un chrétien et deux musulmans qui devront partager leurs sièges avec d’autres opposants. La diplomatie russe a invité des opposants de l’intérieur ou en exil, dont ceux du Courant de la Construction de l’État, du Front du Changement et de la Libération ou du Comité de coordination national pour un changement démocratique. Et Staffan de Mistura, le représentant de l’ONU pour la Syrie sera-t-il dans la Capitale russe ? « Il s’agit d’une initiative russe, nous n’avons pas été impliqués. Toute initiative qui visant à encourager le processus de paix nous semble la bienvenue», a commenté Juliette Touma, la porte-parole de l’envoyé spécial onusien.

Antonio Torrenzano

 * Dans l’image, le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov, le vice-ministre Mikhail Bogdanov et le secrétaire général Nabil Elaraby de la Ligue arabe.

 

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syrie_irak_violence_0698_imageEn Irak et Syrie, pouvons-nous accepter sans protester à la logique du conflit et du terrorisme? La paix pourra-t-elle être retrouvée à travers la négociation et l’action diplomatiques ? En 2014, le conflit en Syrie a connu son année la plus meurtrière. Selon les dernières statistiques publiées par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), plus de 76.000 personnes sont décédées en 2014, contre plus de 73.000 en 2013 et près de 50.000 en 2012. Depuis le début du conflit syrien, en mars 2011, plus de 200 000 personnes sont mortes. Toujours l’OSDH rappelle que ce bilan n’inclut pas les milliers de personnes portées disparues dans les prisons du régime ou chez les djihadistes.

Mais les 12 mois déjà passés, ils ont aussi vu une aggravation constante des persécutions qui ont frappé divers groupes religieux et ethniques et une augmentation des réfugiés dans les pays voisins de la région. Le 15 décembre 2014, le Vice secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, déclarait à Beyrouth à l’issue d’une rencontre avec le Président du Parlement libanais, Nabih Berri : «j’étais ici il y a deux ans et le nombre de réfugiés était inférieur à 150.000. Maintenant, nous avons près de dix fois ce chiffre et cela pèse sur la société libanaise». Pendant la même période, des Iraniens sont allés en aide aux chrétiens d’Irak. Un député chrétien iranien, représentant des communautés assyriennes et chaldéennes au parlement a indiqué que l’aide humanitaire a prévu de la nourriture, des tentes, des vêtements et du matériel médical destinés à tous les déplacés sans distinction religieuse. Avant Noël, l’ambassadeur d’Iran à Amman avait rendu visite au vicaire patriarcal latin pour la Jordanie. À cette occasion, il a indiqué que Téhéran est disposé à assister les chrétiens d’Irak et de Syrie pour soulager leurs souffrances et leurs angoisses.

En 2014, la guerre en Irak contre l’État Islamique a coûté la vie à plus de 15.000 personnes en 2014 et plus de 22.000 individus ont également été blessés au cours de l’année passée. Selon ces chiffres compilés par les ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Défense, 15.538 personnes ont péri en 2014 c’est-à-dire deux fois plus qu’en 2013 (6.522 morts). Pour l’ONG Iraq Body Count, une association basée en Grande-Bretagne, au contraire, la guerre contre le groupe DAECH aurait tué 17.073 personnes. Quoi faire pour arrêter le plus tôt possible la violence qui a causé déjà trop de dégâts ?

Antonio Torrenzano

 

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syrie_monde_2014_imageCrise ukrainienne, guerre en Syrie, guerre en Irak, persécution des Minorités religieuses et ethniques par le groupe armé de l’État islamique, des violences choquantes devenues presque permanentes. L’année 2014 a été une année mouvementée d’actualité et politique internationale.

En 2014, de Damas à Bagdad, le monde musulman a été traversé d’un conflit sanglant. L’État irakien a été au but de l’implosion, la Syrie est encore dans un désordre d’une guerre civile qui perdure depuis trois ans, le Liban est de plus en plus instable en ce qui concerne la stabilité politique. Toutes ces convulsions dérivent d’un processus historique commencé depuis longtemps; mais, dans cette occasion au Moyen-Orient pourrait se jouer un nouvel avenir géopolitique et géostratégique de la région entière.

En 2014, ces crises politiques, confessionnelles et territoriales ont touché leurs azimuts. Le scénario syrien risque de s’installer définitivement en Irak, et l’Irak de se syrianiser. Cette évolution menace aujourd’hui l’Irak et son unité, mais dans un futur très proche tous les pays de la région.

Tous les continents et tous les domaines ont été concernés : la crise en Ukraine en passant par les attentats jihadistes, les étudiants disparus du Mexique et encore Ebola. Le virus mortel dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété la mobilisation mondiale par rapport à l’épidémie de fièvre hémorragique le 8 août 2014. Au 1er décembre, la pandémie avait déjà fait plus de 6.500 morts principalement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.

twitter @ATorrenzano

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krak_de_chavaliers_imageDepuis le début de la guerre en Syrie en 2011, 290 sites de l’important patrimoine culturel syrien ont été détruits, endommagés ou pillés, selon le nouveau mémorandum inquiétant publié le 23 décembre 2014 par l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) de Genève. Le rapport, basé sur des images rassemblées par le programme opérationnel pour les applications satellitaires UNOSAT, attire l’attention sur les dégâts causés par les combats de rue, les bombardements aériens ou d’artillerie, les attentats à la bombe, les véhicules piégés et les pillages. Le résultat ? Une destruction à grande échelle du patrimoine et de la mémoire historique qui jour après jour est en train de disparaître.

Des monuments comme le Krak des chevaliers, les souks, la citadelle ou la mosquée des Omeyyades à Alep, une ville où le peuplement remonte à 7’000 ans, la vieille ville de Damas, la grande colonnade d’Apamée ont été plus ou moins gravement endommagés. À présent, l’UNITAR affirme que la destruction à grande échelle de ce patrimoine a touché 290 sites historiques. Vingt-quatre trésors artistiques ont été complètement détruits, 104 sites sont gravement endommagés, presque 85 endroits archéologiques moyennement endommagés et 77 probablement endommagés.

L’UNOSAT a basé son analyse sur une combinaison d’images satellite à très haute résolution disponibles dans le commerce, de rapports de l’UNESCO, de données fournies par des archéologues experts de la Syrie, ainsi que des informations publiées par les médias traditionnels et les médias sociaux. L’agence des Nations Unies a voulu, avec son rapport, attirer l’attention des décideurs et du public sur la grave détérioration de la plupart des zones archéologiques de la Syrie. Cette nouvelle recherche de l’UNITAR appelle à un effort accru toute la communauté internationale pour protéger et sauver le plus possible cet important héritage de l’humanité.

Antonio Torrenzano

 * Dans l’image, le château Krak de Chevaliers (patrimoine de l’Humanité de l’UNESCO). Pour en savoir plus : http://whc.unesco.org/fr/list/1229

** Pour en savoir plus sur les forteresses d’orient : http://www.orient-latin.com/fortresses/crac

*** Pour en savoir plus sur le rapport de l’UNITAR : www.unitar.org