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pape_francois_vatican_image_2014«Le Pape suit avec une vive préoccupation les dramatiques nouvelles du nord de l’Irak et qui concernent des populations impuissantes». Par ces mots, le père Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a fait part des inquiétudes du Pape concernant la situation des Irakiens en fuite au nord du pays ce jeudi.

Le Pape exprime « sa proximité spirituelle à tous ceux qui sont en train de traverser cette douloureuse épreuve et il s’unit aux appels des évêques sur place, pour demander avec eux et pour leurs communautés qui souffrent, que surgisse de toute l’Église une prière incessante pour invoquer de l’Esprit Saint le don de la paix », a poursuivi le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège.

«Les communautés chrétiennes sont touchées de manière particulière : c’est un Peuple en fuite de ses propres villages à cause de la violence qui ces jours-ci se déchainent et bouleversent la région ». Lors de la prière de l’Angélus du 20 juillet dernier, a rappelé le directeur de la salle de presse Federico Lombardi, le Pape avait souligné sa douleur : « nos frères sont persécutés. Ils sont chassés. Ils doivent laisser leurs maisons sans pouvoir rien emporter avec eux. À ces familles et à ces personnes, je veux exprimer ma proximité et mes prières constantes ».

Sa Sainteté a renouvellé son appel « pressant » à la communauté internationale, afin qu’elle «s’active pour mettre fin au drame humanitaire en cours, qu’elle agisse pour protéger les personnes concernées ou menacées par les violences, et pour fournir les aides nécessaires, surtout les plus urgentes, à tant de réfugiés dont le sort dépend de la solidarité des autres».

Antonio Torrenzano

 

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iraq_image_hcr_photoLe Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé tous les Iraquiens à l’unité pour répondre à la menace représentée par l’État islamique pour l’identité et l’avenir du pays.

« Les membres du Conseil de sécurité condamnent les attaques contre Sinjar et Tal Afar, dans la province de Ninive en Iraq, par l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL) et expriment leur profonde préoccupation au sujet des centaines de milliers d’Iraquiens – dont beaucoup sont issus de communautés minoritaires vulnérables, en particulier les Yézidis – déplacés par les attaques de l’EIIL et ayant un besoin urgent d’aide humanitaire », a dit le Conseil de sécurité dans une déclaration à la presse publiée mardi soir.

Le Conseil de sécurité a condamné dans les termes les plus forts « la persécution systématique des individus issus de groupes minoritaires, y compris les chrétiens, et de ceux qui refusent l’idéologie extrémiste de l’EIIL et des groupes armés associés ». Le Conseil a demandé encore à toutes les communautés de l’Iraq « de s’unir pour répondre, avec le soutien de la communauté internationale, à cette menace violente et insensée à l’unité, l’identité et l’avenir de l’Iraq ».

Les membres du Conseil ont noté que l’offensive de grande envergure menée par EIIL en Iraq et en Syrie a un caractère transfrontalier et elle constitue une menace non seulement pour ces pays, mais pour la paix, la sécurité et la stabilité régionale. Les membres du Conseil ont enfin appelé tous les groupes politiques iraquiens « à surmonter leurs divisions et à travailler ensemble pour renforcer l’unité, la souveraineté et l’indépendance de l’Iraq » et les dirigeants iraquiens « à former rapidement un gouvernement qui représente tous les segments de la population iraquienne et qui contribue à trouver une solution viable et durable aux défis actuels du pays ».

Le même secrétaire général Ban Ki-moon a exprimé «sa profonde préoccupation concernant la sécurité et la sûreté de ces civils », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse. « Le Secrétaire général réitère que toute attaque systématique contre la population civile ou des segments de la population civile en raison de leur origine ethnique, leurs croyances religieuses ou leur foi peuvent constituer un crime contre l’humanité et que les responsables doivent être tenus responsables », a-t-il ajouté.

« Le Secrétaire général est particulièrement consterné par la crise humanitaire déclenchée par les mesures prises par l’État islamique et les groupes armés associés et appelle le gouvernement iraquien et le gouvernement régional du Kurdistan à mettre de côté leurs différences et à travailler en étroite collaboration pour répondre aux besoins urgents du pays en matière de sécurité et protéger de manière adéquate la population et l’intégrité territoriale de l’Iraq ».

Antonio Torrenzano

 

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chretiens_Qaraqosh_fuite_vers_kurdistan_imageLes djhadistes de l’EILL ont conquis jeudi la plus grande ville chrétienne du pays : Qaraqosh, dans le nord du pays. La prise par la force de la ville a provoqué une nouvelle fuite de dizaines de milliers de chrétiens. La plus grande ville chrétienne d’Irak, Qaraqosh, se trouve à présent aux mains de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Les combattants djihadistes se sont emparés de la ville dans la nuit de mercredi à jeudi après que les forces kurdes ont quitté la zone. Qaraqosh est une ville de 50.000 habitants à majorité chrétienne et située entre Mossoul, la principale ville tenue par l’EIIL, et Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan. De nombreux chrétiens de Mossoul y avaient trouvé refuge après la prise d’assaut de leur ville par les djihadistes.

« Je sais maintenant que les villes de Qaraqosh, Tal Kayf, Bartella et Karamlesh ont été vidées de leurs habitants et sont maintenant sous le contrôle des insurgés », a déclaré Mgr Joseph Thomas, archevêque chaldéen de Kirkouk et Souleimaniyeh. « Des dizaines de milliers de personnes terrifiées sont chassées de chez elles au moment où nous parlons, on ne peut pas décrire ce qui se passe », a-t-il ajouté. «C’est une catastrophe, une situation tragique. Nous appelons le Conseil de sécurité de l’ONU à intervenir immédiatement. Des dizaines de milliers de personnes terrifiées sont chassées de chez elles au moment où nous parlons, on ne peut pas décrire ce qui se passe», a déclaré encore Mgr Joseph Thomas.

Antonio Torrenzano

 

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refugiés_mossoul_nijar_imageLa ville irakienne de Sinjar est tombée dimanche aux mains des djihadistes de l’État islamique (EIIL). Selon l’ONU, près de 200.000 personnes ont été contraintes à fuir.

La ville de Sinjar se trouve entre la frontière syrienne et Mossoul. Sinjar comptait 310.000 habitants, mais elle avait déjà accueilli aussi des dizaines de milliers de réfugiés ayant fui devant l’avancée des insurgés sunnites dans la région ces dernières semaines. Une partie de ces réfugiés sont des Turcomans chiites. Des milliers de personnes sont en train de fuir en direction des montagnes de la région. Montagnes qui se trouvent sous autorité kurde, a indiqué un responsable de l’Union patriotique du Kurdistan.

La ville était aussi le foyer historique des Yazidis, une minorité kurdophone adepte d’une religion préislamique en partie issue du zoroastrisme. Les djihadistes les considèrent comme des adorateurs du diable. Selon l’ONU, il s’agit d’une autre « une tragédie humanitaire ».

La prise de Sinjar intervient au lendemain de celle de la ville de Zoumar, une autre agglomération proche de Mossoul d’où l’EIIL a chassé les forces kurdes au prix de combats meurtriers. Les insurgés ont aussi conquis deux champs de pétrole ayant une production totale de 20 000 barils par jour et une centrale électrique.

Antonio Torrenzano

 

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refugiés_chretiens_mossoul_iraq_image_juillet2014Plus de 1600 personnes ont été tuées au mois de juillet en Irak. Selon les chiffres officiels publiés vendredi par les ministères de l’Intérieur, de la Défense et de la Santé du Pays irakien, il s’agirait en majorité des civils.

Le représentant de l’ONU en Irak, Nickolay Mladenov, dans une conférence de presse a encore une fois déclaré son inquiétude en affirmant que « l’augmentation de la violence tue particulièrement la population civile. Les femmes et les enfants en Irak sont les plus vulnérables», a-t-il insisté.

En juin, le Pays avait enregistré son mois le plus meurtrier depuis 2007, avec plus de 2.000 personnes tuées dans les violences de la guerre civile entre sunnites et chiites. Au nord de l’Irak, le pays fait face depuis début juin à une offensive d’insurgés sunnites et jihadistes radicaux de l’État islamique. Jihadistes qui ont conquis de larges zones de territoire dans le Nord et dans l’Ouest irakien.

Le climat reste très lourd dans les régions du nord du Pays. Mossoul, la ville cosmopolite, n’existe plus. La ville de Sinjar a été prise par l’EILL ce dimanche 3 aout et un nouvel exode de 200.000 personnes est en train de fuir vers les montagnes de la région sous autorité des Kurdes. Le scénario syrien risque de s’installer définitivement en Irak, et l’Irak de se syrianiser.

Antonio Torrenzano

 

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refugiés_chretiens_mossoul_iraq_imageLe Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Iraq Nickolay Mladenov a averti le 23 juillet les membres du Conseil de sécurité que l’organisation terroriste l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL) est une «menace complexe» à la paix et à la sécurité du Pays. Le représentant spécial de l’ONU a souligné que l’EIIL contrôle de fait à présent environ un tiers du territoire iraquien et que près d’un million de personnes déplacées se trouvent dans des zones qui échappent à l’autorité du gouvernement iraquien, tandis que des millions d’autres individus demeurent pris au piège dans des zones de combats.

Nickolay Mladenov a aussi appelé toutes les parties à établir des corridors humanitaires, notamment dans les communautés assiégées, pour faciliter l’acheminement de l’aide. Nickolay Mladenov a encore dénoncé les actions «criminelles et injustifiables» de l’EIIL qui, a-t-il dit, constitue une «menace complexe» pour la paix et la sécurité en Iraq et au-delà des frontières du pays. Il a appelé le Conseil de sécurité à exiger que l’EIIL cesse toutes les hostilités et atrocités et à s’assurer que les États membres coopèrent pour faire appliquer les sanctions.

La stratégie de l’EIIL consiste, a-t-il précisé, à établir une zone de domination permanente échappant à celui des autorités irakiennes par le biais de la terreur et de la violence. Cette organisation, a-t-il affirmé, elle est en train de radicaliser les populations, manipule les divisions existantes au sein de la société iraquienne pour exacerber les divisions sectaires, fomente les troubles sociaux et sape l’autorité du gouvernement et des élus iraquiens. Nickolay Mladenov s’est dit extrêmement préoccupé par le sort réservé, ces dernières semaines, aux chrétiens iraquiens dans la province de Ninewa. Mais aussi pour le sort des Chiites, des Turkomens, des Yazidis et des Shabaks qui sont également victimes d’enlèvements systématiques, de meurtres ou de la destruction de leurs maisons et autres biens. Nikolay Mladenov a également dressé un tableau de l’impact des violences sur les civils.

Depuis le début de l’année, 1,2 million de personnes ont perdu leur domicile dont plus de trois quarts d’entre eux se trouvent dans des zones qui échappent au contrôle de Bagdad ou qui sont très peu sécures. L’ONU a déjà recensé plus de 1,600 «sites de déplacements» dans le pays. Aussi, les capacités d’accueil des gouvernorats dans la région du Kurdistan ont été dépassées par l’arrivée de 300.000 personnes nouvellement déplacées et qui rejoignent les 225.000 réfugiés syriens qui se trouvaient déjà dans la région. De toute évidence, a estimé Nickolay Mladenov, après la chute de Mossoul, l’Iraq ne sera plus jamais comme la situation précédente.

Antonio Torrenzano

 

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Dans une longue lettre, le Patriarche de Babylone des Chaldéens Mgr Louis Raphaël Sako s’est adressé au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour dénoncer et décrire la situation dramatique des chrétiens en Irak et d’autres minorités.

Le Conseil de sécurité de l’ONU ne peut rester les bras croisés face aux atrocités commises contre les chrétiens irakiens à Mossoul, écrit Mgr Raphael Sako. «L’instabilité en Irak menace l’ensemble de la région du Moyen-Orient. Et cette instabilité est préoccupante en raison de la multiplication des attaques contre les chrétiens et les minorités». Nous, chrétiens, rappelle-t-il, sommes des citoyens épris de paix, notre communauté souffre de manière disproportionnée en raison des conflits sectaires, des attaques terroristes, des migrations, mais aussi maintenant de nettoyage ethnique, parce que les milices veulent anéantir la communauté chrétienne». Les Nations Unies doivent donc intervenir, «faire pression sur la communauté internationale pour faire respecter les droits de l’homme» pour «exhorter le gouvernement irakien à protéger les minorités ethniques et religieuses».

Mgr Sako demande par ailleurs à l’ONU «d’accélérer l’aide humanitaire, et de s’assurer qu’elle puisse atteindre les communautés et les groupes les plus vulnérables qui en ont un besoin urgent». Cette intervention devrait durer «plus d’un an», indique-t-il précisant que «les chrétiens déplacés ont besoin d’eau, de médicaments et de produits de première nécessité». Le Patriarche de Babylone des Chaldéens conclut sa lettre en exhortant également l’ONU à «élaborer un plan ou une stratégie pour protéger et préserver l’héritage chrétien, dévasté et incendié par les milices». Milices qui continuent de mettre à fer et à feu à d’anciens monastères et églises qui seront difficilement reconstruites .

Antonio Torrenzano

 

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06-19-2014UNHCR_IraqLes membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé lundi soir leur préoccupation concernant la situation dans la ville de Mossoul en Iraq où les minorités religieuses et ethniques sont menacées par le groupe armé l’État islamique en Iraq et au Levant (EIIL). Les membres du Conseil de sécurité ont également exprimé leur inquiétude concernant la situation précaire de tous ceux qui s’opposent idéologie extrémiste de l’EIIL, qui sont menacés d’enlèvement, de meurtre, de confiscation de leurs biens. À Mossoul les maisons de certains membres des minorités confessionnelles ont été marquées.

Dans un communiqué de presse, le Conseil de sécurité des Nations Unies regrette que « les communautés minoritaires qui ont vécu ensemble pendant des centaines d’années à Mossoul et dans la province de Ninive aient été directement attaquées et persécutées par l’EIIL et les groupes armés associés. Des dizaines de milliers de membres de ces minorités ethniques et religieuses ont été déplacés ou contraints de fuir, tandis que d’autres ont été enlevés et exécutés». Les 15 membres du Conseil de l’ONU condamnent dans les termes les plus forts la persécution systématique des individus issus des minorités et de ceux qui refusent d’accepter l’idéologie extrémiste de l’EIIL et les groupes armés associés en Iraq », ont-ils ajouté.

Le Conseil a rappelé que le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations constitue l’une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité à l’échelle internationale, et que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quelle que soit leur motivation. Ils ont également réaffirmé que le terrorisme ne peut pas et ne doit pas être associé à une religion, nationalité ou civilisation. Les attaques systématiques ou généralisées contre des populations civiles en raison de leur origine ethnique, leurs croyances religieuses ou opinions peuvent constituer un crime contre l’humanité, dont les auteurs doivent être tenus responsables.

Selon Mgr Casmoussa, archevêque émérite de Mossoul des Chaldéens, ce qui se passe actuellement à Mossoul « n’est pas un simple épisode qui est fâcheux pour les chrétiens». Il s’agit « de la survie de la petite communauté chrétienne, orthodoxe et catholique, et de toutes les minorités ». Pour l’archevêque émérite, les églises et les institutions religieuses sont prises « en otages ». Les chrétiens ne sont pas la seule minorité prise en otage. Les chiites subissent également les mêmes persécutions, comme d’autres minorités. Les Turkmènes, qui forment le troisième plus important groupe ethnique du pays, ils sont victimes de persécutions depuis de longues années et ils sont également devenus la cible des insurgés.

Le 6 juillet, Aydin Maroof, responsable du bureau politique du Front turkmène, a communiqué aux médias locaux que 200 Turkmènes avaient été tués et que 200 000 autres avaient été déplacés dans les attaques de l’EIIL à Ninive et Kirkuk. Selon Human Rights Watch, l’EIIL a mené des raids sur Guba et Shireekhan, des villages proches de Mossoul où vivent des Turkmènes chiites, le 23 juin. Des maisons et des fermes ont été pillées, quatre lieux de prière chiites ont été détruits par des explosions et environ 950 familles turkmènes ont été contraintes de quitter la zone. D’autres lieux de prière fréquentés par des Turkmènes ont également été pris pour cible à Tal Afar, à 50 km à l’ouest de Mossoul. Selon Human Rights Watch aussi la communauté yézidie a été menacée par l’EIIL. Les yézidis appartiennent à une religion ancienne associée à la foi zoroastrienne. Au fil des ans, les yézidis irakiens, qui étaient environ 500 000, ont subi des persécutions et des attaques significatives, mais l’avancée de l’EIIL représente cette fois une menace très grave. Pour Letta Tayler, chercheuse à Human Rights Watch (HRW), en ce moment en Irak nous assistons à une accélération du déplacement de masse des minorités religieuses.

Antonio Torrenzano

 

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refugie_mossoul_iraq_imageEn Irak, les djihadistes de l’EILL continuent leurs exactions contre les chrétiens de Mossoul. Après leur avoir lancé un ultimatum, leur laissant le choix entre la conversion à l’Islam et l’exil, ils ont mis le feu à l’épiscopat syro-catholique de la ville, considéré comme la capitale du christianisme en Irak. Selon Mgr Casmoussa, archevêque émérite de Mossoul des Chaldéens, ce qui se passe actuellement à Mossoul « n’est pas un simple épisode qui est fâcheux pour les chrétiens ». Il s’agit « de la survie de la petite communauté chrétienne, orthodoxe et catholique, et de toutes les minorités ». Pour l’archevêque émérite, les églises et les institutions religieuses sont prises «en otages».

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a condamné la persécution systématique des populations minoritaires en Iraq par l’EILL. Dans une déclaration publiée ce dimanche par son porte-parole, le Secrétaire général se dit «particulièrement troublé par des rapports de menaces contre les chrétiens de Mossoul et d’autres régions contrôlées par le groupe djihadiste». Au cours des dernières semaines, les communautés minoritaires qui ont vécu ensemble pendant des milliers d’années à Mossoul et dans la province de Ninive ont été attaquées directement et persécutées par l’État islamique. Des dizaines de milliers de membres de ces groupes de minorités ethniques et religieuses ont été déplacés ou contraints de fuir et de chercher refuge, tandis que d’autres ont été exécutés et enlevés.

Ban Ki-moon a réaffirmé que toute attaque systématique contre la population civile, ou des segments de la population civile, en raison de leur origine ethnique, de leurs croyances religieuses ou de leur foi peut constituer un crime contre l’humanité, dont les auteurs devront être tenus responsables. L’Organisation des Nations Unies continuera d’intensifier ses efforts, en coopération avec le gouvernement iraquien et le gouvernement régional du Kurdistan, pour répondre aux besoins humanitaires urgents des personnes déplacées par le conflit actuel et à la menace terroriste face à des groupes minoritaires iraquiens, le pays, et la région.

La question des persécutions contre les chrétiens a été abordée également par le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens, dans un entretien à l’Osservatore Romano, le quotidien du Saint-Siège. « Nous devons être plus courageux dans le fait de dénoncer les persécutions contre les chrétiens, parce qu’aujourd’hui nous assistons à plus de persécutions que durant les premiers siècles du christianisme ». Et dans cette nécessité de dénoncer ces persécutions, le Cardinal Koch voit la possibilité d’une plus grande convergence sur le plan œcuménique avec les autres églises chrétiennes. « On estime, explique le Cardinal Koch, que 80% des personnes persécutées sont chrétiennes, et je crois que nous sommes trop silencieux».

Antonio Torrenzano

 

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conseil_securite_onu_imageLe Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé lundi 14 juillet une nouvelle action humanitaire destinée à la Syrie. Les convois humanitaires suivront un chemin par les frontières extérieures du pays sans la permission de Damas. Tout ça permettra d’aider un million de civils dans des zones tenues par l’opposition.

La résolution a été adoptée à l’unanimité, y compris par la Russie et la Chine. Les négociations sur le texte ont duré cinq semaines. Moscou proposait un contrôle des camions laissant au gouvernement syrien un droit de regard alors que les Occidentaux refusaient que Damas puisse ralentir l’acheminement de l’aide. Cette résolution est valable pour six mois et devra être renouvelée par le même Conseil de sécurité.

Les passages transfrontaliers se feront par quatre points, dont deux en Turquie (Bab al-Salam et Bab al-Hawa), un en Irak (Al Yarubiyah) et un en Jordanie (Al-Ramtha). Le chargement des camions sera soumis, avant de franchir la frontière, à un «mécanisme de contrôle» établi par l’ONU «afin de confirmer la nature humanitaire » et les autorités syriennes seront simplement informées. Aux termes de la résolution, le Conseil «décide que les agences humanitaires de l’ONU et leurs partenaires sont autorisés à utiliser des itinéraires à travers les lignes de front et les points de passage frontaliers de Bal al-Salam, Bab al-Hawa, Al Yarubiyah et Al-Ramtha, en plus de ceux déjà en usage», dans le but de secourir les civils «par les voies les plus directes».

L’ONU estime que ce système devrait permettre de ravitailler en nourriture et médicaments entre 1,3 et 1,9 million de civils supplémentaires, dans des zones tenues par la rébellion armée. Selon les Nations Unies, 10,8 millions de Syriens ont besoin de secours, trois millions de Syriens se sont aussi réfugiés dans les pays voisins et le conflit a fait plus de 170.000 morts depuis mars 2011.

Antonio Torrenzano