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hcr_syrian_refs_imageL’agence technique FAO des Nations Unies dans un rapport publié jeudi 15 mai a communiqué que les conditions de sécheresse et la poursuite des conflits sont en train de contribuer à la détérioration de la situation de sécurité alimentaire en Syrie. Dans les provinces d’Al-Quneitra, Al-Ghab, Tartus, Lattakia et Idleb, la situation demeure en phase « d’alerte sécheresse », avec des précipitations cumulées inférieures à 50% de la moyenne saisonnière.

 

« La pression continue à monter sur les familles déplacées et d’autres agriculteurs sont devenus vulnérables », a déclaré le Représentant de la FAO en Syrie, Eriko Hibi, dans un communiqué de presse. Le blé et l’orge sont les deux principales cultures vivrières du pays. Les emblavures totales auraient diminué d’environ 15% par rapport à la moyenne des dernières années, et la FAO estime la production de blé pour 2014 à 1,97 million de tonnes, soit 52% de moins que la moyenne pour la période 2001-2011.

 

Ces conditions météorologiques, associées à l’impact des conflits, risqueraient d’augmenter l’écart entre la production locale et les besoins alimentaires intérieurs cette année. La FAO a publié ses dernières perspectives de la sécurité alimentaire sur le Pays syrien par le biais de son Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR) alors que les agriculteurs se préparent à récolter leurs céréales d’hiver au cours des prochaines semaines.

 

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la Syrie est devenue la plus importante crise de déplacement de populations au monde ainsi qu’une menace grandissante pour la paix et la sécurité dans la région. La même agence onusienne a demandé dimanche 4 mai 2014 un nouveau et majeur soutien international pour toute la population syrienne déplacée en Iraq, dans la Jordanie, au Liban, en Turquie et en Égypte. Le Haut Commisariat a réitéré l’impératif à renforcer la solidarité internationale et le partage de la charge soutenus par les Pays hôtes et généré par plus de 2,7 millions de réfugiés syriens dans la région. Un appui massif de la communauté internationale demeure nécessaire, a déclaré le Représentant du Haut Commissariat.

Antonio Torrenzano

 

 

* Dans l’image, une famille de réfugiés syriens au Liban. Un remerciement particulier pour la photo à UNHCR/McConnell.

 

 

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ban_kimoon_lakhdhar_brahimi_newyork_imageLe diplomate algérien Lakhdar Brahimi, représentant spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, a déposé sa démission. Brahimi, diplomate algérien, avait cherché en vain à trouver une solution politique pour le conflit syrien pendant la conférence de paix Genève 2. Lors d’un point de presse au siège des Nations Unies à New York, le secrétaire des Nations Unies Ban Ki-Moon a dit de regretter cette démission.

 

« Pendant près de deux ans, Brahimi a tenté de mettre fin à la brutale guerre civile en Syrie qui continue de s’aggraver » , a rappelé le Secrétaire général. « Il a fait face à des obstacles presque impossibles à surmonter, avec une nation syrienne, une région du Moyen-Orient et une communauté internationale qui sont irrémédiablement divisées dans leurs approches pour mettre fin au conflit » , a ajouté le Chef de l’ONU en regrettant que les « parties en conflit, et en particulier le gouvernement, se soient montrées si réticentes à profiter de cette occasion pour mettre fin aux souffrances du pays ». Ban Ki-moon a appelé une nouvelle fois le gouvernement syrien et l’opposition à faire preuve de clairvoyance et de sens de responsabilité. Il a aussi estimé que l’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU et des pays qui ont une influence sur la situation en Syrie n’ont pas soutenu les efforts de Brahimi pour mettre fin à la tragédie syrienne. Une tragédie qui est un « échec pour nous tous ».

 

« Je laisse la Syrie dans une situation difficile », a affirmé pour sa part Lakhdhar Brahimi pendant la conférence de presse. Les Nations Unies et la Ligue arabe sont en train de trouver un nouveau successeur. Selon le secrétaire général de la Ligue arabe, le successeur qui devra être nommé conjointement avec l’ONU ne devra pas « forcément être arabe, mais avoir les poids d’un ancien président ou chef de gouvernement ». Plusieurs sont déjà les candidatures étudiées par les deux organisations internationales, dont celle de l’ex-ministre tunisien des Affaires étrangères Kamel Morjane. La démission du diplomate algérien sera effective le 31 mai 2014, a annoncé le bureau du Secrétaire général de l’ONU.

Antonio Torrenzano

 

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civils_homs_syrie_imageDes civils syriens sont en train de retourner dans la ville dévastée de Homs en tentant de soustraire à la ruine définitive le peu qui reste des leurs maisons. Maisons détruites après deux ans de combats féroces entre rebelles et armée du régime de Damas. Retour qui a été rendu possible par la conclusion d’un accord secret entre belligérants. Le centre de Homs est désormais « sûr et totalement libéré des armes et des hommes armés », avait indiqué samedi dernier le gouverneur de la province éponyme, Talal al-Barazi.

 

À Homs, la plupart des logements sont inhabitables, tout est détruit. En vélo, en motocyclette ou par d’autres moyens de transport, les habitants cherchent d’enlever tout ce qu’ils ont pu trouver chez leurs maisons détruites. «Mon mari a retrouvé hier notre maison détruite. Nous sommes revenus prendre nos affaires», a affirmé à l’Agence France Presse Rima Battah, 37 ans, qui était en train de déménager cinq sacs d’effets personnels. Nawal al-Masri, 51 ans, a perdu son atelier de couture. « Tout est détruit, toutes les machines à coudre ont été volées, même le réfrigérateur et le générateur ont disparu», se plaint-elle avec le reporter de l’Agence France Presse. «Je n’ai retrouvé que mes ciseaux». Abou Rami Abaibo, un commerçant, dit « comme au Vietnam, au Japon, en Europe, on reconstruira après la guerre. C’est comme s’il y avait eu un tremblement de terre… Maintenant c’est fini.» La Chambre de commerce de Homs, pour sa part, a créé un fonds de secours de l’ordre de presque 600.000 dollars en vue de reconstruire le centre-ville, appelant tous les possibles donateurs à contribuer à ce processus.

 

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les rebelles qui ont été évacués de mercredi à vendredi du Vieux Homs ont remis leurs armes lourdes et ils ont emporté leurs armes légères. La prise de Homs a été cruciale dans la mesure où elle relie la ville de Damas au littoral ouest de même que le nord au sud du pays, ce qui facilite les déplacements des renforts. Sur le terrain, le conflit est devenu malheureusement encore plus complexe avec des combats entre groupes jihadistes rivaux venus de l’étranger pour aider les insurgés syriens à combattre le régime de Damas. Le conflit entre rebelles et régime a fait plus de 150 000 morts, 6,5 millions de déplacés et presque 2,6 millions de réfugiés depuis mars 2011.

Antonio Torrenzano

 

 

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cour_supreme_constitutionnelle_syrie_imageLa campagne électorale pour l’élection présidentielle en Syrie a commencé hier, dimanche matin, quand le Porte-parole de la Cour constitutionnelle suprême Majed Khadra a annoncé la liste finale des candidats pour le poste du nouveau président du Pays. Seulement trois candidats sur 24 personnes seront éligibles, c’est-à-dire Maher Abdel Hafiz Hajjar, Hassan Abdallah al-Nouri et Bachar Hafez al-Assad, a souligné le porte-parole en affirmant que cette annonce est considérée comme une notification aux candidats agréés pour commencer leur campagne électorale, à partir d’aujourd’hui.

 

Les groupes de l’opposition, à l’intérieur, comme à l’extérieur de la Syrie, ont critiqué la décision de tenir l’élection présidentielle pendant la guerre civile en cours insistant sur le fait que des millions de Syriens sont déplacés dans les pays voisins et n’ont pas accès aux besoins de première nécessité. Le président affrontera en particulier Maher al-Hajjar, un député indépendant longtemps membre du parti communiste, et Hassan al-Nouri, un homme d’affaires qui a été membre d’une formation de l’opposition tolérée par le pouvoir.

 

Le président al-Assad a placé sa campagne sous le slogan “ensemble” et il a déjà lancé une page facebook, un compte twitter et un compte instagram. Sa première vidéo de campagne électorale a été déjà diffusée. Dans le centre-ville de Damas, sous surveillance du régime, des dizaines d’affiches publicitaires et pancartes sont déjà apparues. Il s’agit théoriquement de la première élection présidentielle depuis plus de cinquante ans en Syrie du fait que Bachar al-Assad et son père Hafez avaient dirigé le pays d’une main de fer de 1970 à 2000. Les élections sont prévues pour le 3 juin.

 

Antonio Torrenzano

 

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homs_ville_devastee_imageAprès plus de 700 jours de siège, les forces rebelles syriennes quittent la ville de Homs suite à un accord avec le régime de Damas. Au moins 80% des insurgés ont quitté la ville où ils étaient assiégés par l’armée depuis deux ans et demi. L’accord concerne 2.250 combattants et civils ainsi que des blessés. Dès le début de la contestation, cette ville de 800.000 habitants a été le théâtre des plus grandes manifestations contre Bachar al-Assad avec des centaines de milliers de personnes sur la place de l’Horloge, au point qu’elle fut surnommée par les militants la capitale de la révolution.

 

Mais, Homs a été aussi la ville où la violence confessionnelle a atteint son paroxysme. Avant le début de la crise en 2011, la ville comptait 800.000 habitants, dont 65% de sunnites, 25% d’alaouites, 7% de chrétiens et 3% de chiites et d’ismaéliens. Les exécutions sommaires se faisaient sur la base des noms de famille ou des noms des quartiers, car les communautés ne se mélangeaient pas en général, surtout entre sunnites et alaouites, la communauté dont est issu le chef de l’État. Cette ville a toujours occupé une position stratégique dans le pays et constitué un poids lourd économique important. « Celui qui contrôle Homs contrôle la Syrie, car ce pays est constitué de trois anneaux, le sud, le nord-est le centre du pays. Enlevez celui du milieu et le collier se brise », expliquait il y a deux ans Ghassan Abdel Al, ancien gouverneur de cette province. Il s’agit aussi du «troisième centre économique du pays après Damas et Alep, même si l’économie est aujourd’hui paralysée », explique Jihad Yazigi, directeur de la principale revue économique en ligne The Syria report.

 

Cet accord inédit a été conclu entre les représentants des rebelles et les chefs des services de sécurité, en présence de l’ambassadeur d’Iran, pour le retrait des insurgés de la vieille ville. Selon le texte de l’accord obtenu par l’Agence France Presse, les insurgés ont quitté le centre de Homs avec leur famille en conservant leur arme individuelle autant que leurs affaires personnelles dans des valises. Les rebelles ont été transportés vers le nord de la province dans des bus et escortés par des policiers. Un représentant de l’ONU et un autre de l’ambassade d’Iran étaient présents « comme garants dans chaque bus », précisait le texte.

 

Sur les principes de l’accord, Naïm Kossayer membre membre de la coalition de l’opposition syrienne a précisé que le pacte secret a été passé entre les forces loyalistes et Aljabha Alislamya, un groupe armé près de l’armée Syrienne libre. La coalition, représentante du peuple syrien reconnue par les forces occidentales, n’a joué aucun rôle dans les tractations. Aljabha Alislamya, qui détenait de nombreux prisonniers de guerre iraniens et syriens, a monnayé leur libération contre le départ de ses forces du centre-ville de Homs. Après des mois de bombardements, la ville est aujourd’hui entièrement détruite.

Antonio Torrenzano

 

 

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syrie_scrutin_presidentiel_imageLe président Bachar al-Assad affrontera deux candidats à l’élection présidentielle du 3 juin. Les adversaires sont : Hassan Abdellah al-Nouri et Maher al-Hajjar. Pour cette élection, dont le résultat ne fait aucun doute, 24 postulants avaient fait acte de candidature. Une vingtaine de candidatures rejetées.

 

Le haut Tribunal constitutionnel a validé les candidatures de Maher al-Hajjar, de Hassan Abdellah al-Nouri et de Bachar Hafez al-Assad, selon l’ordre de la date des dépôts des candidatures, a déclaré le même président du tribunal Majed al-Khadra. Les autres candidatures ont été refusées, car elles étaient non conformes aux critères constitutionnels.

 

Abdellah al-Nouri est un homme d’affaires syrien, diplômé d’universités américaines et membre de l’opposition de l’intérieur tolérée par le régime. Selon la télévision d’État syrienne, le candidat al-Nouri est diplômé en gestion de l’Université de Damas, d’un magistère de l’Université du Wisconsin aux États-Unis et d’un doctorat en gestion et en développement de ressources humaines de l’Université John F. Kennedy en Californie. Maher al-Hajjar, né le 22 avril 1968, il est originaire de la ville d’Alep. Il est un député indépendant qui a longtemps été membre du parti communiste. Tous deux sont non connus au niveau international.

 

L’ONU avait vivement critiqué la décision de Damas de tenir cette élection présidentielle. Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric : «une telle élection est incompatible avec l’esprit et la lettre du communiqué de Genève » pour une possible transition démocratique en Syrie.

Antonio Torrenzano

 

 

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confli_syrien_chaos_souffrance_imageL’élection présidentielle en Syrie se déroulera mardi 3 juin 2014. La consultation politique se déroulera uniquement dans les territoires contrôlés par le régime de Damas: 40% du territoire où vivent 60% de la population. Les autorités ont en outre interdit de voter aux réfugiés sortis illégalement du pays, selon la commission électorale. Pour l’opposition : rien n’a changé. Le système politique syrien demeure totalement corrompu et les résultats de cette nouvelle élection seront une nouvelle fois déterminée à l’avance. Le départ de Bachar El Assad reste la principale revendication de l’opposition qui lutte pour le renverser depuis trois ans. Certains pays occidentaux, au contraire, ont qualifié une parodie cette consultation puisque Bachar al-Assad devrait sans surprise remporter ce scrutin.

 

Le délai pour le dépôt des candidatures a expiré jeudi soir et les postulants seraient 24 au total, dont le président Bachar al-Assad qui devrait être réélu pour un troisième septennat. Le président de la Cour constitutionnelle syrienne, Adnane Zreik, a annoncé la clôture du délai du dépôt de candidatures. À cette heure, la Cour suprême aura jusqu’au 6 mai pour décider qui parmi les 24 candidats pourra être éligible. Toutefois, de 24 postulants resteront en lice seulement deux prétendants par rapport à Bachar al-Assad, car la loi électorale précise que les candidats doivent obtenir la signature de 35 députés. Or il n’y a que 89 députés indépendants sur les 250 parlementaires élus en 2012. Les autres 161 parlementaires appartiennent au parti Baas, parti au pouvoir depuis un demi-siècle avec le clan Assad.

 

Il s’agirait théoriquement de la première élection présidentielle depuis plus d’un demi-siècle. Parce que, depuis l’ascension du clan Assad en Syrie en 1970, avec Hafez al-Assad, père de Bachar, l’élection présidentielle en Syrie a été en réalité une simple proclamation du candidat unique. Porté au pouvoir en 2000 après la mort de son père, Bachar El Assad a été reconduit en 2007. Il a mené une brève ouverture politique jusqu’à l’éclatement de la révolte populaire en mars 2011 qui s’est transformée par la suite dans une guerre civile.

Antonio Torrenzano

 

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syrie_violences_guerre_crise_imageLe Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a publié le 14 avril 2014 le rapport sur « la torture et les mauvais traitements en République arabe syrienne ». Le rapport dévoile la situation des lieux de détention en Syrie. Le Haut Commisaire Navi Pillay a affirmé que: «notre rapport confirme que la torture est couramment utilisée dans les centres de détention du gouvernement en Syrie, et que certains groupes d’opposition la pratiquent également. Mon bureau a également pris connaissance de graves accusations de torture et de mauvais traitements d’enfants ». Le mémorandum a été développé par des entretiens à 38 anciens détenus qui ont subi ces violences.

 

Les arrestations réalisées par le régime de Damas n’ont épargné personne. «Les survivants viennent de tous horizons, ce sont des hommes et femmes de tous âges, toutes religions et toutes origines ethniques », souligne l’étude de l’Haut Commisariat aux droits de l’Homme de l’ONU. Si certains sont visés pour leur activité par exemple des avocats, des médecins, parfois ce sont « des gens ordinaires qui se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment ». Une femme de 26 ans, arrêtée en 2013 avec d’autres femmes, raconte dans son entretien « ils nous traitaient de prostituées et crachaient sur notre visage… J’ai été pendue à un mur pendant trois jours et régulièrement battue avec un câble électrique. Je m’évanouissais à cause de la douleur. Ils m’ont arraché les dents, et me jetaient de l’eau ». La jeune femme a aussi ajouté qu’elle a été violée par les militaires. Un jeune homme de 28 ans, détenu à deux reprises dans la ville de Damas, a été soumis à plusieurs formes de tortures : coups avec toutes sortes d’objets, chocs électriques. Le même raconte : « lorsque j’ai été soumis à la suspension inversée, j’ai crié si fort qu’un garde est venu et m’a frappé dans l’estomac ».

 

Le rapport communique encore que ces violences sont pratiquées dans dizaines de centres répartis sur tout le territoire. Mais aux méthodes, les plus effroyables du régime répondent aujourd’hui les crimes odieux et bestiaux commis par plusieurs factions de l’opposition, comme souligne le même dossier de l’Haut Commisariat aux droits de l’Homme. L’opposition politique perpètre les mêmes violences. Violences augmentées de manière importante depuis l’année 2013. La torture et les mauvais traitements sont devenus aussi une pratique ordinaire pour tous les groupes qui combattent le régime de Damas. L’étude confirme que la torture est couramment utilisée par « plusieurs groupes d’opposition, en particulier l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), Jabhat Al-Nosra, Ahrar Al-Cham,’Asifat Al-Chamal et Liwaa Al-Tawhid qui gèrent des centres de détention dans les zones qu’ils contrôlent». Quelle sortie de crise en Syrie ? La réponse est le nombre de réfugiés : ce nombre dépasse désormais les deux millions; plus de six millions de personnes au final ont été déracinées par le conflit. Selon la Banque Mondiale, la guerre a aussi engendré une inflation record qui dépasse 200% aujourd’hui. Les investissements, le tourisme et le commerce extérieur sont proches de zéro et la production pétrolière a chuté presque de 95%.

 

Antonio Torrenzano

 

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patrick_chappatte_ilustrationL’année 2013 est en train de terminer et voilà, encore une fois comme chaque mois de décembre, le temps de faire une rétrospective. Je veux simplement remercier tous ceux qui m’ont honoré de leur visite sur les pages de ce carnet numérique. Merci à tous. Vous avez été nombreux à lire mes billets et visiter mon carnet depuis son lancement au 1er janvier 2007. Merci également à tous ceux qui ont écrit des commentaires, à tous ceux qui ont manifesté des critiques, leurs suggestions ou leurs points de vue.

De ma part, je reste avec mes interrogations sans réserve sur notre temps présent. Je reste solidaire avec tous ceux qui veulent changer le monde. Je reste solidaire avec tous ceux qui pensent à une «autre» et «possible» société à édifier. La crise économique reste là, même si la reprise de la croissance et de l’investissement semble s’annoncer aux États-Unis et dans quelques pays émergents. À l’échelle européenne, surtout dans les pays du sud du continent, la croissance ne sera pas au rendez-vous. Une économie en croissance zéro pour Grèce, Portugal, Italie, Espagne ne réduira pas le chômage et le niveau de vie continuera de stagner ou de baisser. Les prochaines élections de mai risquent donc de se traduire presque partout par une forte montée des partis extrêmes. Ces partis politiques influeront-ils sur les décisions du prochain parlement européen en paralysant toute avancée politique ?

Au moment où j’écris, de nombreux conflits, très bien visibles, continuent à tuer de milliers d’individus. Au moment où j’écris nombreux de réfugiés, ils ne sont pas rentrés chez eux et, peut-être, ils ne retourneront pas chez leurs habitations pour une longue période. Je crois encore qu’une autre société soit possible. Qu’est-ce qui reste quand il ne reste rien ? J’affirme encore que vivre l’Humanité est une mission et inventer l’humanisme de temps nouveaux reste encore le véritable enjeu de l’avenir.

Je tiens à remercier tous les maitres à penser, tous les prix Nobel, tous les écrivains, les professeurs et les fonctionnaires internationaux qui ont bien voulu nous accorder des entretiens et répondre à nos questions. Par ces conversations et ces dialogues, j’espère que nous avons pu fixer de nouvelles idées qui pourront devenir des options pour demain.

Antonio Torrenzano

 

 * Un particulier remerciement à l’artiste Patrick Chappatte pour l’illustration.

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La Cité du livre d’Aix-en-Provence dédie du 5 octobre 2013 au 5 janvier 2014 une exposition-événement pour fêter les cent ans de la naissance d’Albert Camus. Mêlant manuscrits autographes, tapuscrits, éditions originales et photographies, la scénographie laisse un large espace au multimédia et propose une véritable expérience sensorielle pour une immersion au coeur de la pensée de Camus.

 

Le parcours s’affranchit de la chronologie et construit sa propre narration pour un cheminement ludique et poétique dans une oeuvre en mouvement. Nous traverserons les lieux où la pensée de Camus s’est incarnée, ses amitiés intellectuelles et humaines, ses combats, son souci du « parler juste ». Nous découvrirons un être lucide qui a su surmonter la tentation du désespoir et du cynisme pour aimer l’Homme pour ce qu’il est.

 

Le programme détaillé de l’exposition – événement «Albert Camus, citoyen du monde » à Aix-en-Provence, il est en ligne au suivant adresse numérique : http://www.citedulivre-aix.com/Typo3/fileadmin/documents/Expositions/centrecamus/expocitoyendumonde/CAMUS-CITOYEN-programme-web.pdf

 

L’exposition a été conçue par un comité scientifique composé de Marie-Sophie Doudet, Marcelle Mahasela, Pierre-Louis Rey, Agnès Spiquel, Maurice Weyembergh et l’artiste scénographe Yacine Aït Kaci.

 

Antonio Torrenzano